2019
07.13

13 juillet 2019, Le Tour arrive à Sainté avec un duo Pinot/Alaphilippe parfaitement explosif…

 

13 juillet 2019, Étape 8 – (Macon / Saint Etienne) : Pour mes 32 ans, le Tour arrive chez moi, à Saint Etienne. L’occasion d’aller voir les coureurs à l’arrivée et surtout d’assister au finish de folie réalisé par Thibaud Pinot et Julian Alaphilippe…Il en manquera un peu, le dur-au-mal De Gendt est victorieux… dommage….Une étape qui aura tout de même permit à Pinot de grapiller quelques secondes et à Alaphilippe de conforter encore un peu plus son maillot jaune…Perso, je n’en demandais pas plus… 😉

A demain pour l’Etape Saint Etienne – Brioude, avec le mur d’Aurec, Monstrueux…

2019
07.10

#SaintéNiceSainté, de Ganagobie à Napoléon….

Roadbook Napoléon….

….Album photo….

Bien occupé par Paris-Brest-Paris, je laisse le résumé aux longues soirées d’hiver….Heureusement les vidéos de Christian sont top, comme d’habitude…

2019
06.23

La Fabuleuse Histoire du Tour des Brasseries de la Loire…Première édition…


Résumé

PREAMBULE, point de rencontre, la Farlodoise (Le Maltage)

22 juin 2019, nous y sommes enfin… Dire que cette première édition du Beerpacking organisé par l’atelier du vélo était attendu serait un euphémisme…Je l’attendais, Laurent l’attendait et Florent, que ne connaissais pas encore l’attendait surement lui aussi…. Car l’idée proposée par Guillaume est bonne, très bonne même et on pourrait se demander pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt…. Parcourir la Loire à vélo, à la recherche des brasseries disséminées sur le territoire, et ramener, de chaque étape, un souvenir à partager…Une belle idée vous dis-je….

7h, nous sommes toujours le 22 juin et je viens d’effectuer la liaison entre Chevrières et Chazelles-sur-Lyon, mais cette fois au guidon d’un gros camion…. Car si l’idée est bonne, le défi logistique qu’il représente l’est tout autant…Ramener 15bierres, des 33cl pour la plupart ne s’improvise pas….Et il faudra, pour tous les participants, user d’astuces pour ramener, sans les briser, ces fioles si convoités…..L’option remorque a pour ma part été écartée, car connaissant Guillaume, de l’agilité ce parcours nécessitera…J’opte finalement pour les sacoches, avec casiers de séparation intégrés…

7h15, et déjà en retard…Ce qui avec le recul n’a rien de surprenant…C’est en effet la Farlodoise, première brasserie du parcours et brasseur ami de l’organisateur qui nous accueil…Pas moins de 80 inscrits tout parcours confondu se sont donnés rendez-vous, des jeunes, des moins jeunes, des perfectionnistes, et aussi pas mal va comme que je te poussionnistes, des pédaleurs, et des buveurs…Nous ne sommes que 7 inscrits sur le 400km, parmi lesquels 3 déclareront forfait avant même de commencer….Le parcours fait peur, mais quand même…

7h20, toujours et encore la Farlodoise….là le lecteur se dit surement qu’il a affaire à un pilier de comptoir qui préfère probablement son tabouret à trois pied surélevé à la selle de son vélo….Ce quoi je réponds faux, je préfère bien certainement la compagnie du vent à l’air acre et embrumé d’une c(t)averne…Mais je n’ai en revanche rien contre lorsqu’il s’agit des points de ravitaillement liquide disposés sur le parcours….. Et tout ce blabla faisant… Christian nous a rejoints….

« Parce que 430 kilomètres c’est long, au lecteur insistant je souhaite bon courage… »

Ingrédients pour 100 litres…
– Eau : 170 litres ;
– Orge : 20 kilos ;
– Houblon : 400 grammes ;
– Levures : 30 grammes…

 

PART I, Décapsulage des premières bières côté du Pilat (Le Brassage)

C’est dont à 4 que nous prenons la route, encouragés comme il se doit par Guillaume, l’équipe des Farladois et quelques protagonistes de cette nouvelle aventure…. Christian et moi devant, Laurent et son pote d’enfance Florent derrière nous, les duos de ces premiers tours de roues se forment en rapport avec le temps passés à rouler ensemble….Nous discutons dans la première cote qui de Pont Français mène à Grammond, Grammond, petit village perché où nous devrions dégotter la première brasserie du parcours, la dénommée Alt 767…..Cette brasserie n’est pas dans le village, ce serait trop simple….Non celle-ci se trouve en contrebas, dans une vielle ferme construite à l’extrême d’un chemin se terminant en cul-de-sac….Un endroit que nous aurions douté de trouver ici sans les deux aimables personnes venues à notre rencontre à l’embranchement du chemin…Un petit bar aménagé dans une petite cour intérieur, quelques fût disposés sous les préaux qui jadis devaient servir à abriter le matériel agricole….Notre hôte nous offre sa tournée, une brune ambrée aussi surprenante que l’est sont lieu de production….Santé Christian, santé Laurent et santé Florent….Cette journée commence définitivement de la plus belle des manière et c’est le sourire aux lèvres que nous quittons et remercions notre hôte….tandis qu’arrive l’un des participants aux 400, William, un physique de déménageur et un Surly aussi large d’épaules que son propriétaires…. Salut William, on te laisse nous rattraper hein …

Nous quittons le premier checkpoint, une bière bien calée dans les sacoches, et une autre au creux de l’estomac…. Le vélo paraît déjà bien lourd, ou bien est-ce la pente qui est bien raide ? Fontanès, la brume est là mais nous ne nous formalisons pas…Le beau temps devrait arrivés dès la fin de la matinée…Saint Christo-en-Jarez, tiens mais c’est Claude qui va là…Je fais signe à mes compagnons de m’attendre quelques minutes le temps que je passe le bonjour à cet ancien collègue de boulot…Le temps pour William d’effectuer la jonction…Et c’est donc à cinq que nous repartirons…Le groupe s’étoffe…. Petite incompréhension aux alentours de Cellieu, que nous ne traverserons pas…Guillaume a apparemment bien travailler les parcours et nous offre quelques raccourcis…Demi-tour, direction Chagnon, puis, Rive-de-Gier…où nous attends impatiemment un bon coup de Trafalgar …Doit pas être loin de 18% celui-là, un mur qui pique les jambes et délie les langues…Le groupe s’anime, l’aventure est lancée…. Nous longeons le parc et le centre équestre avant de redescendre sur le barrage de Couzon…De là nous grimperons le Pavezin et puis ce sera la bascule vers l’autre côté du Pilat…Christian qui n’avait pas prévu de rouler longtemps aujourd’hui nous laissera au sommet du col, pour rentrer par la Terrasse et Saint Paul…Un beau parcours, mais sûr qu’il aurait aimé nous accompagner plus longtemps…. L’an prochain Christian, pour la deuxième édition du Tour des Brasseries de la Loire ! Merci de nous avoir accompagner, et de m’avoir entrainé cette année.  Les Brevets vont bien me servir ici !!!

C’est donc à 4 que nous glissons dans la descente, Pélussin où nous nous offrons une petite collation histoire d’attendre la pause déjeuner qui est prévu à Bourg-Argental…Le soleil s’est maintenant levé, et il commencerait même presque à faire chaud…Le parcours soigneusement tracé évite les grands axes pour se concentrer sur les petites routes touristiques du département…Dommage que les affolés du klaxon n’est pas eu la bonne idée de faire l’inverse….

Saint Julien-Molin-Molette, nous arrivons à la Brasserie du Pilat, l’une des plus anciennes dont l’une des particularités est aussi de proposer des boissons biologiques…Une petite déception puisque les gérants ne nous ont laissés que des sous-bock avec un petit mot griffonné au stylo….  « Bon courage » …Non pas tant que nous aurions appréciés la goutter, mais quelques mots échangés avec les patrons et peut être aussi une petite photo avec eux nous aurait fait grand plaisir…Mais ne nous avouons pas vaincus, Saint Julien-Molin-Molette n’est pas loin, quelqu’un a surement déjà entendu parler de cette bière du Pilat… William, premier la trouvé, dans une pizzeria, où les pâtes épaisses lèvent au doux son d’un feu de bois…Mon choix ne fût pas bien difficile, ce sera une Veuve Noire pour moi ou pas….Je jette ce deuxième tampon dans la sacoche opposée histoire d’homogénéiser le chargement… Cling !!!

Il est midi passé lorsque nous arrivons à Bourg-Argental, l’heure est venue de manger … Ce sera sandwich en terrasse, tandis qu’autour de nous vrombissent …les mobylettes … Est-ce que ce monde est sérieux, franchement…

Mais ne nous éternisons pas, le parcours est long encore et il nous faut avancer…William se détache dans les premiers hectomètres de Saint Sauveur-en-Rue tandis que nous discutons avec Florent du sport et de ses excès… Une vérité veut que tout abus se paie cash…Et nous allons une fois de plus le vérifier…. Saint Sauveur, nous quittons la route du Tracol pour prendre celle du Grand Bois…Une belle montée que j’ai chaque fois beaucoup de plaisir à monter…. C’est cette fois au tour de Laurent de s’envoler…Des ailes qu’il aura le Lolo ce weekend …. William paie ici son envolée fantastique tandis que je gère la montée, tout comme Flo…La route sera longue, et chaque calorie d’économisée est une petite victoire…. Nous nous regrouperons en haut… dans tous les cas…

Saint Genest-Malifaux, 3°brasserie, celle de la Semène…Je retrouve Nicolas qui en voisin est venu m’apporter un peu de soutien… Petit galopin de bières tropicales… J’aborde il faut le dire assez maladroitement la question des arômes… La gérante de la brasserie se montre un tantinet pincée… Pourtant elle semble sympa… Alors je sors les rames… tandis que Nicolas finalise sa commande… Le groupe est pressé de partir, et nous nous discutons Paris-Brest et Chaudefonds…C’est qu’il a de quoi faire concurrence au TBL cette année !  Allez, on repart, salut Nicolas, et merci à nos Brasseurs d’avoir ouvert en ce samedi tout exprès pour nous…Hein la brasserie du Pilat, faudra vous réveiller l’an prochain ! Nous allons prendre la descente qui, à la sortie de Saint Genest-Malifaux, redescend sur la Ricamarie…Un petit clin d’œil de Guillaume… Probablement !

 

Saint Etienne, la brasserie Stéphanoise se cache dans l’arrière cours d’un entrepôts quasi industriel …Heureusement, nous avons l’œil….Des jeunes nous accueils, à l’intérieur, des bières bien sûr, de la brasserie bien sûr mais aussi de façon plus surprenantes des brasseries « amies », des t-shirt verts au ton humoristique, et une grande table avec du fromage….Mais bon je dérive….Faîtes nous plutôt visiter l’atelier….ça paraît intéressant….Pour 150€, en solo ou en duo, apprends à faire ta bière….et…. ¾ semaines après…vient la chercher…pour la déguster…seul ou entre amis…Ça vous intéresse n’est-ce pas ? En carte cadeau pour vos potes qui à l’heure de l’apéro semble connaître toutes les bières…Mais connaissent-ils la leur ? Un bon concept, surtout avec le demi que j’ai dans la main et le galopin de la Semène qui est passé aussi vite que la descente… Pédaler ou boire, l’heure est venue de choisir…

La traversée de Sainté est un brin fastidieuse, bien que Guillaume nous ait concocté un tracé alignant les échappatoires, que ce soit le long de l’autoroute ou bien au travers les zones industrielles…Nous laissons la capitale ligérienne derrière nous….bientôt 18h, Saint Just approche et avec elle la brasserie de la Loire…Il va falloir penser à manger et nous ravitailler en prévision de la nuit….Car nous venons sans nous en rendre vraiment compte de terminer la première partie du parcours….Une dernière rencontre à la brasserie de la Loire…Celle de Julien rencontré sur Strava et de ses deux amies ….Il est tard, Laurent leur prête sa lampe frontale pour la nuit…Un chic type tout de même ce Laurent….

RAVITAILLEMENT à l’Intermarché du coin, et fin de cette première partie…

 

PART II, La nuit, toutes les bières sont grises…(Le Houblonnage)

Donc on récapitule, une première journée de chasse fructueuse qui nous a permis de relier les 5 brasseries disséminées dans la partie sud du département…A 750gr la bouteille environ, cela nous fait donc pas loin de 3,75kg qui viennent se rajouter au poids de la monture….

Nous avons bien gagné le droit de nous arrêter pour manger un bout…Ce sera à Bonson, un généreux Kebab apprécié en terrasse… Florent lui s’est arrêté chez lui à Saint Just…. Initialement parti sur le 160km, il va finalement poursuivre avec nous, sans transporter les bières mais seulement leur photo…Un malin ce Florent…

20h, nous voici de nouveau au complet. Les heures qui arrivent vont être les plus belles de la journée avec les chaudes lumières du Soleil couchant…Nous aurions donc bien tord de ne pas en profiter…Boisset-Saint-Priest, Margerie-Chantagret, nous roulons désormais plein Ouest, en direction des Monts du Forez….Laurent a une nouvelle fois prit les devant, puis, à son tour, Florent…Je roule derrière en compagnie de William qui me raconte ses aventures au French Divide…Un raid VTT qui chaque année traverse la France du Nord au Sud, sur plus de 2000km… Un must…

Mais le temps passe vite quand on discute, la nuit est maintenant tombée, sans vraiment nous en rendre compte… Chazelles-sur-Lavieu, l’association de l’éclairage dynamo et de la frontale fait merveille sur cette petite route étroite qui doit nous amener chez Olivier Gachet, agriculteur, apiculteur, brasseur, l’un des coups de cœur de cette édition… Une clarté qui transperce l’épaisse forêt, celle d’une ferme construite à l’écart des axes aujourd’hui trop fréquentés…Olivier et sa famille nous attendent dans une petite cour, tout comme Florent et Laurent que nous pensions envolés… Un petit chemin de terre, les derniers mètres se feront à pied … Il doit être minuit passé et nous devons paraître bien bizarre, clopin-clopan sur nos montures où les verres s’entrechoquent… Olivier nous invite à rentrer à l’intérieur, une pièce haute aux murs épais…A gauche, un meuble où se côtoient canettes et pots de miel… Au centre, une étiqueteuse sans âge venues des ateliers de Nantes…A droite, un petit bar sur lequel 4 verres sont dressés…Une bière, délicatement parfumée au miel…Un délice….Fatigué, j’écoute en silence….Laurent qui a, aussi surprenant que cela puisse paraître, eu des ruches dans le Forez amène la discussion autour de ses insectes bourdonnant… Soucis d’apiculteur, état des colonies, Reines, ravage des pesticides…Tout y passe…Des heures je crois qu’ils auraient pu en parler si nous ne leur avions pas rappeler l’objet premier de notre quête…Le tour des Ruches de la Loire sera pour l’an prochain, objectif, ramener une piqure de chaque espèce…. Notre tête à l’arrivée devrait vous faire marrer…

Encore une rencontre, un bonjour, un au revoir… Là route invite au mouvement et ne vous laisse jamais vraiment indifférent…Nez au vent, nous poursuivons l’étroite lame de lumière qui file à vive allure…Un trait, un seul…et c’est grisant…Montbrison…une ville, une pierre, deux coups… La BIM (Brasserie Indépendante de Montbrison) d’abord où nous quitterons William, dans le dur depuis quelques kilomètres et qui va dormir un peu avant de repartir…William habite à Bully, un costaud qui a déjà eu plusieurs vies…et des rêves…comme celui de produire ses propres cadres…. Une belle rencontre à qui nous souhaitons le meilleur…pour demain…et pour la suite… La deuxième est plus musicale, enjouée comme peut l’être un morceau de Ska… Les Notes en Bulles en sont l’Orchestre…et nous les danseurs… alors nous tournons, encore et encore autour de cette petite musique…à droite, à gauche, les yeux en haut, et puis en bas…Et puis Laurent a l’éclair de lucidité qui a cette heure nous manquait, la brasserie est là, derrière un lourd portail de fer…. D’un geste nous le faisons glisser…sans bruits à notre grande satisfaction…Nous nous glissons à l’intérieur, chargeons une nouvelle bouteille que nous payons suivant la règle établie par Guillaume d’abord, suivant la règle du savoir-vivre ensuite…Cela nous en fait 8.

Nous quittons Montbrison…Direction Sail…L’idée est de rouler encore un peu, jusqu’à 3h du matin sans doute puis de dormir 2/3 heures avant de repartir…Cette idée à laquelle nous nous raccrochons est agréable et c’est donc avec philosophie que nous abordons les courts secteurs Gravel disséminés sur le parcours… Le parcours vire et vire encore…par monts et par vaux…Sail-sous-Couzan enfin, une ville où l’anarchisme est religion paraît-il…La brasserie porte le doux nom de « la Canaille »…  D’un commun accord nous décidons de dormir ici…l’endroit est si parfait…du moins…nous le croyons…

Devant la porte de l’établissement, un balcon de lattes disjointes abrités des regards par sa rambardes…Nous ouvrons les sacoches pour récupérer l’équipement du parfait campeur, et nous couchons, nos duvets étalés à même le sol…Il est 3h, bonne nuit à vous…Le jour devrais se lever d’ici deux heures, mais le coq… bien avant….

Cocorico….CoCororico….Coco…rico…le chant de cet animal résonne à nos oreilles comme une vraie torture….Nous nous retournons, recroquevillés dans nos duvets pas assez chaud pour la froidure du matin… Le sommeil nous fait cruellement défaut et chaque cri poussé par l’animal nous rapproche un peu plus de l’irréparable…les rires sur l’estrade sont seulement nerveux…Et puis nous nous en voulons…de cette erreur de débutants que nous avons commis en nous allongeant à deux pas d’un cours d’eau…Comment ne pas avoir anticipé l’humidité qui en surgirait au petit matin … ? Personne n’est mort, bon, c’est le principal, je n’ai pas envie de rester une minute de plus à cet endroit… nous pouvons repartir….

Les sacs de couchage sont repliés, les vélos chargés et les bidons emplis de l’eau ferrailleuse de la source qui coule de l’autre coté de la route… Premier coup de pédales, un peu raide, deuxième, et puis nous avançons… vers Boen-sur-Lignon où nous devrions trouver de quoi déjeuner…Quelques croissants, un grand café….Au chaud, les yeux encore collés par cette mauvaise nuits,… nous nous permettons d’écouter la vie exaltante des deux poivrots installés à coté de nous… Il est un peu plus de 7h du matin…l’heure idéale pour le vin blanc, il paraît…. Mais nous, c’est la bière que nous aimons…

 

PART III, le récit du deuxième jour… (La Fermentation)

Mais ne nous attardons point davantage…La route est longue encore pour atteindre la pointe Nord du département et le retour sur Chazelles-sur-Lyon probablement des plus costaud…C’est parti,….enfin non, attendez-moi les amis…Ma roue arrière a une nouvelle fois glissée à l’intérieur des pattes typés fixie de mon Surly…C’est à dire que la tension demandée à la chaîne pour mettre en branle ce poids lourd est devenue trop forte….La roue frotte une nouvelle fois contre le cadre….Un contretemps heureusement sans la moindre importance….

Nous roulons sur la route de Sail, axe emprunté que nous quitterons par une petite route aux pourcentages aussi forts que le café du matin… Et c’est en nage que nous atteignons le sommet…. Arrêtés à droite et à gauche de la route, pressés que nous sommes de retirer les couches devenues trop épaisses pour l’intensité de l’effort… La nuit passée n’est désormais plus qu’un lointain souvenir…

Nous rentrons ici dans l’une des parties les plus jolies et les plus sauvage du parcours….L’étroit ruban bitumeux a ici perçu les lignes que nous nous attachons sans cesse à suivre….Les rangées faites de barbelés torturés ont laissé place à de fines haies ciselées soulignant discrètement le paysage…Un de ces paysages campagnard où le temps semble encore pouvoir s’écouler librement…Et, au détour d’un étang, l’œil rond d’une vache qui vous dévisage….Quel étrange animal que ces individus dont les pieds seuls semblent fouetter l’air….

Brasserie la Germanoise…l’esprit encore embrumé par la mauvaise nuit et les efforts consentis la veille, il me faut quelques minutes pour retrouver le compte la où nous l’avions laissé…Les cinq brasseries de la journée d’hier, les 4 de cette nuit et celle-ci…Nous sommes bien à la dixième canette de notre quête…Soit pas loin de 7,5 kg en plus à remorquer…Cette épreuve est un piège…une vraie course à handicap….

Si la Germanoise est fermée en ce dimanche matin, les propriétaires ont eu l’idée lumineuse de peindre sur les murs un aperçu de l’intérieur…Une belle idée qui nous permet de repartir avec un petit souvenir, comme si nous y étions…

La route, toujours aussi belle et peu fréquentée nous conduit désormais à Lentigny et la Brasserie ICSAS du Challit, situé quelques centaines de mètres en contrebas de la route principale… Les propriétaires ne sont pas là et rien indique que nous sommes à la bonne adresse…Pas d’enseigne, pas de nom, rien…Laurent interpelle un voisin occupé à nettoyer l’intérieur de sa voiture…Et apparemment, il ne les aime pas trop ces voisins brasseur…Nous contournons la vielle bâtisse pour en avoir le cœur net… Un gros chien est attaché dans un coin, l’un de ceux du genre pas commode…Un amoncellement de palettes, des caisses, à demi recouvertes par les mauvaises herbes…L’endroit n’est pas très engageant et il nous faudra plusieurs minutes pour oser traverser la cour au nez et à la barbe de Rex…ou Médor, personne n’ayant souhaité lire quel joli prénom était inscrit sur le collier du chien…Par la fenêtre, l’entrevu d’un atelier du même acabit que les extérieurs…Et pas de caisse…Dommage…

Mais tandis que nous repartions, voici qu’arrive un cinquième larron, tout de vert vêtu, vélo titane…Nous échangeons quelques mots, l’abandon des propriétaires de cette brasserie, la nuit éprouvante et le chant du coq…Lui a dormi à l’hôtel, bien au chaud comme il le dit …. De la main, j’écrase la guidoline jusqu’au fer…Heureusement l’homme est pressé, et repartira avant même d’avoir pu finir notre collation de fruits sec….

Saint Alban-les-Eaux, du moins si ma mémoire est bonne…C’est jour de brocante et nous devrons poser pied à terre pour traverser des allées quelque peu encombrées… Ici une horloge, des petites voitures, des bibelots d’un autre âge…Et tout autour de nous des hommes abrités du soleil sous des chapeaux, des robes colorées et des enfants qui voudraient bien avoir l’argent de leur parents pour acheter tous ces objets support de leur imaginaire….Un peu perdu et un peu gêné par les tintements qui nous accompagne nous traversons cette foule qui ne semble pourtant pas nous prêter grande attention…Les distractions fournies par les objets qui nous entourent ne nous détourneront pas de notre vrai but…Celui de rassembler les 15 bières du département….Coup d’œil à l’Epicerie d’abord, dans laquelle j’intercepte sur le comptoir un bout de pâté croute au bon goût de reviens y…. Puis un bar…Bredouille…Nous la trouverons finalement notre précieuse, dans le point multi-service du village…Nous sommes heureux, pour l’instant c’est un sans-faute… !

Je consulte la liste imprimée à proximité de mon compteur, la prochaine sera Ambierle, dans les Monts de la Madeleine…La trace empruntant en majeure partie le réseau secondaire est une nouvelle fois splendide…à l’horizon, les montagnes, un arbre légèrement solitaire ou bien encore ce tube Citroën …

Les jambes deviennent lourdes alors même que l’accès à cette nouvelle brasserie va devoir se mériter….Guillaume nous a en effet concocté une petite surprise, rien que pour nous….Il est sympa Guillaume…Une belle rampe interminable, ou plutôt devrais-je donc dire un mur….plusieurs centaines de mètres que la masse accumulée depuis le début du parcours rend presque infranchissable….Pliés, arqués, nous tirons sur le guidon et poussons sur les pédales de toutes nos forces pour nous arracher à cette main qui nous tire vers le bas….La chaîne craque, prions pour que cette dernière résiste tout comme devrons résister les tendons de nos chevilles….Devant, les mètres s’allongent et la sueur perle…encore un effort, ça y est, c’est presque fait, Laurent et Florent ont posés pied sur ce qui semble être l’arrête sommitale de la crête…. Nous y sommes…Cette scierie, une sacré Ambrouille…

Nouvel arrêt en descendant dans le bourg d’Ambierle dont le patrimoine architectural nous surprend agréablement…La toiture vernissée du prieuré vaut à elle seule le détour…Une certaine ressemblance avec les toitures aperçues l’an dernier lors du raid Nancy-Villars entre Dijon et les Hospices de Beaune…

Une boulangerie, où une jeune fille nous prépare de copieux sandwich tandis que nous tentons péniblement de rendre plausible à ces oreilles indiscrètes l’histoire qui nous a amenée jusqu’ici…La bière l’emportera, tout disparaîtra Ben, la bière l’emportera….

Nous discutons, tranquillement adossés à l’ombre…Nous sommes aux plus chaudes heures de la journées…. Nous avons le temps…celui de partager, de raconter…Lolo et Flo sont des mecs comme ça…et c’est de la chance que vous aurez si jamais un jour vous les croisez….

Nous allons cette fois quitter la route du Nord pour nous diriger plus à l’Est, en direction de Pouilly-sous-Charlieu où nous devrions trouver la célèbre brasserie du Sornin… Célèbre car il s’agit ni plus ni moins que de la plus ancienne brasserie du département et l’une de celle dont il est le plus facile de se procurer la douce substance… A cette idée Laurent semble avoir retrouver ses ailes…tandis que je me sens, de mon côté, de plus en plus rivé au sol… J’avance en retrait, parfois seul, souvent accompagné de Florent…Les kilomètres défilent toujours sur l’écran de nos compteur…et m’y accroche….

Pouilly-sous-Charlieu, la pointe Nord du département et l’extrême opposée de la Brasserie du Pilat que nous avons visité la veille…La même déception aussi puisque les gérants ne nous auront rien laissé…L’unique épine dans notre Grand Chelem. Et c’est dommage… Il fait chaud, et le tuyau d’arrosage enroulé à l’entrée fait merveille…. On s’asperge, on s’inonde, on refait le plein des gourdes… La température en cet endroit de la plaine est suffocante, et la longue route jusqu’à Perreux un calvaire…Le jus commence à me manquer, et j’ai de plus en plus de mal à garder les roues…

Et puis nous nous élèverons à nouveau, jusqu’à Régny cette fois…Avec l’altitude reviens l’air…léger …et les jambes…pas légères…Laurent toujours aussi en forme à filer en éclaireur, seul Florent m’accompagne désormais. Régny, une descente dangereuse, et puis un petit café, Portugais je crois…  Flo m’offre un Orangina, la bave aux lèvres je ne peux refuser…C’est bon, c’est frais, ça refait le plein de sucre et refroidi la machine…La maison est sympathique, ce qui n’enlève rien, et nous auront droit à de l’eau de source, au Frigo S’il Vous Plaît, pour nos bidons… Une bonne adresse.

Le recul aidant, nous avons bien fait de nous arrêter ici…Car les kilomètres qui nous attendent jusqu’à Machézal seront terribles… Guillaume s’est amusé…Il y avait de grandes routes comme on a l’habitude d’en faire…Mais Guillaume leur a préféré un itinéraire parcourant le réseau secondaire…et pas n’importe lesquelles, celles avec les plus belles rampes et, aussi, parfois, celles les moins goudronnées… La volonté est mise à rude épreuve, le matériel aussi…lorsque victime d’une crevaison dans le dernier Gravel avant Machézal…je dois me résoudre à déposer les sacoches….Mais je ne m’en plaindrais pas, ces passages difficiles ont participé à rendre ce parcours unique…Et puis ont forgé un peu plus le trio de choc que cette aventure a formé…Car Laurent que je pensais rentré rapidement pour préparer sa classe s’est en fait arrêté pour nous attendre…Et qui vois-je arriver affairé que je suis à réparer mon vélo, mon Lolo qui a fait demi-tour pour venir m’aider…. Un chic type ce Lolo !

Nouvelle chambre à air, je replace avec son aide les lourdes sacoches sur ma machine et puis nous repartons, mais à pied cette fois, marchant sur la l’herbe pour économiser nos cales… Machézal, dernier pointage, ce contre-temps supplémentaire ne nous laisse que peu d’espoir de rejoindre Chazelles dans les temps…Tant pis…Nous sommes dimanche et le brasseur n’est pas là. Il a bien le droit lui aussi de profiter de son week-end…Mais lui nous a laissé une caisse, avec un carton retourné dessus. Nous l’en remercions, et nous engageons à faire découvrir sa bière à nos familles, nos amis…La déception du Sornin est vite oubliée…

L’heure avance, notre trio s’est reformé dans cette dernière partie qui doit nous ramener à l’arrivée. Les routes sont devenues moins dures, Laurent qui a prévenu Guillaume que nous serions en retard assure le train… Les kilomètres défilent jusqu’à ce qu’une petite crevaison de notre ami Florent vienne nous retarder un peu…Peu importe, nous sommes désormais certains d’y arriver…jusqu’à la nuit s’il le faut…

Bellegarde-en-Forez, dernier effort pour s’extraire du lieu-dit « La Montagne »….Florent connaissait, pas moi…et la découverte fût brutale….Merci Guillaume ! Sûr que je referais…mais avec 25kg de moins, sic !

 

PART IV, le récit du deuxième jour… (La Dégustation)

Chazelles, enfin, nous arrivons devant la Farlodoise où plusieurs personnes ont eu la gentillesse de nous attendre… Nous sommes les derniers des 400, et pour dire vrai les seuls à avoir effectué le parcours en intégralité… Nous aurons droit aux applaudissements, et c’est bien rare quand ça nous arrive…Le méritons nous ? En tout cas ça fait chaud au cœur… Oublié les jambes lourdes et la selle qui commençait à travailler…

Une photo pour le souvenir, et puis nous poussons à nouveau les portes de la grande salle. Le gérant, lui aussi voyageur cycliste à ses heures nous propose de trinquer à notre réussite, nous acceptons sans silence…Un constat, toutes les bières ont pu être ramenées à bon port, sans casse, toute, non, il en manque une, celle du Sornin…Mais on s’en moque un peu en fait, l’essentiel n’est pas là…

Nous nous sommes amusés, nous avons profités, à replacer chaque brasserie sur la carte, à goutter des bières artisanales parfois très éloignées des codes de celles que nous avons l’habitude de boire…Le concept proposé par Guillaume est génial et mérite de s’étendre…J’espère qu’il y aura une deuxième édition…Merci à Laurent, Merci Florent, Merci William, merci Guillaume….Merci à Christian aussi que je devais rappeler mais que je ne vais pas déranger à cette heure si tardive…Grace à vous je viens de vivre encore une belle journée de vélo….Qui m’a donnée plein de belles choses à raconter…

Sur ce, je dois encore rentrer… A vélo bien sûr, il est 22 heures….Bonne nuit à vous !


Fiche

Descriptif :

GPX : TourDesBrasseriesDeLaLoire
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Chazelles-sur-Lyon (42140)
Difficulté : Haute
Distance : 430km / D+ : 5775m
Durée : 40 heures 45
Sport : Cyclisme Route + Sacoches

Parcours

[/wptabcontent]

Plaquette

Guillaume Ringot, gérant de l’Atelier du Vélo 42, plutôt habitué à organiser des épreuves VTT (Le Triangle de la Burle) a eu cette idée, en bon Nordiste : « On de bons brasseurs, la bière est en vogue, la Loire offre une variété de paysages aux cyclistes. Pourquoi ne pas mixer les deux ? J’en ai parlé à Julien (La Farlodoise à Chazelles) et c’était parti ». Résultat, quinze brasseries de Saint-Étienne, du Pilat, de la plaine, du Lyonnais et du Roannais, ont adhéré au concept, le but étant pour les pédaleurs de rallier le plus grand nombre de brasseries, suivant les parcours bien sûr. (deux pour le 60 km, six pour le 160 km, quinze pour le 400). Certains avaient prévu leur toile de tente, d’autres des hébergements (gîtes, hôtels).

Extrait du Progrès, 24/06/2019 à 05:00

2019
05.31

#BRM600, « de Feurs au Morvan » ….avec les copains !


Résumé

Photo prise par Joëlle, à la cime de la Loge des Gardes, avec de gauche à droite, Gilles, Christian, Nicolas, votre serviteur et Régis….On n’en a pas l’air comme ça, mais nous sommes déjà au kilomètre 540…..plus que 60…. 😉

« Merci, oui, oui, on y est arrivé…. Cette distance était une première pour moi et pour Nicolas, mais, comme nous l’avais assuré Gilles avant le départ, si on roule groupé et solidaire, il ne devrait pas y avoir de problèmes….On est donc parti à 6h vendredi de Feurs….J’étais bien entendu le dernier….et pourtant j’étais en avance…. Un petit groupe de 5, Gilles le Président de la Squadra, Christian et sa grande expérience, l’infatigable Régis et Nicolas de l’Amicale Laïc Fayolle Gaffard qui comme moi s’élance aujourd’hui vers l’inconnu…voir l’au delà ! Un bon groupe qu’Annie immortalise au départ par la traditionnelle photo ….

Début de parcours classique, Feurs, Longessaigne, les Echarmaux, l’arrivée à la Clayette est splendide avec son lac bordé d’arbre et son château… Assis dans l’herbe, au Soleil, nous prenons notre temps pour la première pause casse croute de la journée.. merci Saint Médard pour la météo, le coup des cierges a enfin payé ! C’est reparti, direction Autun par une succession de montagnes russes que balaye un léger vent du Nord…Régis nous ouvre la voie, une fois de plus, impériale …

L’équipe au départ, à l’ombre du château d’eau….Nous ne sommes que cinq…..après le forfait de Bernard….malade….

Nous sommes à Autun, assis à la terrasse d’un café… Nous venons, sans nous en rendre vraiment compte, de parcourir 200km, soit le tiers du parcours… Gilles qui a bien étudié la trace nous prévient, quand nous tournerons à gauche, vers le Morvan, ça va faire mal… »Du sang et des larmes » qu’il a dit !!! Et effectivement, lorsque nous tournerons à gauche, une belle rampe, une autre, et puis encore une autre, la dernière cette fois, non, y’en à encore une dizaine juste là ! Pas de doute, nous sommes bien dans LE MORVAN !!! Pas d’affolement cependant, le groupe à l’expérience et gère ces kilomètres plus difficile à l’économie….À ce stade, chaque calorie préservée est une victoire….

Saulieu, ouf, j’ai bien cru que nous n’y arriverions jamais !!! Après quelques hésitations sur la route à suivre nous demandons à une dame de nous aider à trouver la bonne direction… La contrainte horaire commence à se faire sentir… Gilles voudrait absolument arriver à Vézelay avant 21h, car il est important de manger avant la nuit. Il a raison Gilles…. Nous descendons la vallée du cousin, une large rivière, de belles maisons dans la lumière jaune qui commence à baisser.. Nous nous arrêterons finalement avant Vézelay, dans un petit restaurant gastronomique qui sur sa carte affiche le menu du Soleil… Un joli nom qui donne faim….Une soupe ou du jambon du Morvan, de la volaille, des pommes de terre et des carottes, un fabuleux dessert aux amandes dans son coulis de pistaches, de la Badoit à volonté, nous sommes refait… Une bonne ambiance dans ce resto où les Belges s’occupent de la bière et le chef de nos assiettes….et non l’inverse heureusement….

Croyez le ou non, le cycliste aguerri se nourrit de soupe…..mais ne soyez pas naïf, cette assiette pourrait bien en cacher une autre…

2 heures de pause, soit beaucoup de minutes que nous ne prendrons pas la peine de combler, nous sommes dans les temps…. La nuit est tombée lorsque nous repartons et c’est donc avec lumière, gilets et vêtements chaud que nous nous équipons…. Nous allons quitter l’Yonne pour traverser la Nièvre et ses toboggan, de nuit, sous les étoiles….rouler la nuit est indescriptible, l’ambiance, les odeurs, les bruits,… Saint Honoré, il est 4h, le boulanger est à l’ouvrage pour préparer croissant et pain au chocolat qui plus tard ferons notre bonheur… Nicolas, victime de troubles visuels, a pour le moment surtout besoin de repos… 10/15minutes qui lui ferons du bien.. et à nous aussi d’ailleurs…Merci Nico…😉…

Vézelay, nous sommes à un peu plus de la moitié du parcours…. Il nous reste, 300km…

Petite pause….derrière le mur…..ça ronfle fort….

Le levé du jour approche et je ne suis pas bien… Fatigué, j’ai le ventre qui brûle et les jambes cotonneuse…j’ai froid… Il y a toujours un moment difficile, le mien est là.. réussissant à manger quelques fruits secs, je roule en léger retrait du groupe, craignant de m’assoupir et de les faire tomber… Le soleil est désormais entier par dessus la brume, nous avançons encore et toujours sur le chemin du retour… Un petit village avant Dompierre (je devais dormir en passant devant le panneau, j’ai pas vu son nom….), Nicolas a le nez pour dénicher des boulangeries cachées dans des endroits improbable.. une simple pièce, une banderole en tissu et quelques chaises où nous prenons place… Les cafés fumant et les croissants sont sur la table… le sommeil est toujours là mais le moral remonte malgré tout en flèche, à chaque bouchée… Christian a l’air bien, Gilles et Régis comme au départ et Nicolas reprend des couleurs… Il n’y a plus de doute, nous irons au bout…

Nous repartons, direction Lapalisse, la route est ici facile mais nous savons que nous devons bien en profiter .. car derrière commence les choses sérieuses avec 40km plutôt difficile… Les viennoiseries ont pour ma part commencé à infuser et je m’autorise quelques relais… Quel bonheur d’être devant ! Lapalisse, un Perrier Menthe et encore un pain chocolat…la côte d’ Arfeuilles que nous redoutons tant débute dès la sortie du village… Nous nous y sommes préparé….Arfeuilles, ses lacets, et ses pourcentages qui avoisinent par endroit les10%…je monte avec Christian qui, s’il ne placera pas l’attaque qu’il nous avait pourtant promis, en a encore sous la pédale… la chaleur commence à se faire suffocante…. quelques minutes d’arrêt à l’ombre d’un bel arbre, rafraîchir les machines et en profiter un peu, ça faisait tellement longtemps que nous en rêvions de ce Soleil….il nous reste à atteindre la Croix du Sud, puis l’enchaînement rivière noire (1005m) et Loge des gardes (1070m)… Une formalité !? 😇 Pas vraiment…

On est à la Loge des gardes…la victoire est en nous pour ce 600km…

La loge des gardes, enfin, le point culminant du parcours, au kilomètre 540…! Passé seulement une fois de nuit avec MiMi, j’étais loin de m’imaginer que l’endroit était aussi sauvages….Loup y es-tu ? Le sommet, l’eau de la fontaine est fraîche et c’est avec grand plaisir que nous nous en aspergeons…. Joëlle est venue à notre rencontre, nous allons terminer avec elle….Saint Just en chevalet, le dernier pointage dans le bar qui doit être l’un de ceux que je côtoie le plus en ce moment 😂… Nous en avons presque terminé, la côte de Juré et du tout plat tout plat pour récupérer (dixit Joëlle) !!! Nous arrivons à 16h30 après un peu plus de 28h de roulage, une nuit blanche et quelques pauses… Nous venons de parcourir 600km, en gérant et en profitant pleinement… Tout le monde aurait encore pu continuer un peu…mais c’est finit, il n’y aura plus de brevet cette année et c’est bien triste… Pas pour le vélo mais pour les aventures humaines qui s’y déroulent… Parce qu’il y a plus que le vélo… Merci à tous mes compagnons de voyage… À très bientôt…sur Paris Brest….J’espère… »

Bravo à toutes celles et ceux du premier groupe qui auront avalé ce même brevet à des vitesses vertigineuses…
Bonne chance à toutes celles et ceux qui tenteront l’aventure le 15 juin….
A bientôt….mais après la récup !!!

L’équipe de 5 qui nous a précédé d’une journée… que du très costaud ici, avec de gauche à droite, Philippe, Marie-Claude, René, Marc et Daniel……Santé !

 


Fiche

Descriptif :

GPX : #BRM600, de Feurs au Morvan
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Très Haute
Distance : 609km / D+ : 5775m
Durée : 35 heures 23
Sport : Cyclisme Route

Parcours

 

2019
05.26

24h VTT d’Andrezieux, par les 4 As’Strophes …..

Les 24VTT d’Andrezieux, 99 tours de bonheur, de douleur et de rigolade avec les copains….. Julien, Philippe, Clément, Damien, alias, les 4 As’Strophes…..

26 mai 2019, nous sommes à quelques jours du dernier brevet qualificatif au Paris-Brest-Paris, et je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de m’embarquer avec les copains dans une belle aventure organisée par la ville d’Andrezieux-Boutheon…Un circuit de 4 km 200 tracé dans la zone de loisir des bords de Loire ! Un parcours cassant, vrillant, dément durant lequel nous nous serons escrimé sans réussite à déloger une team Abylsen décidement bien trop fortement motorisée…..Le public, l’ambiance des paddocks chauffée à blanc par de puissantes baffes, ne manquait que l’odeur âcre de la gomme et de celle plus piquane du carburant imparfaitement brûlé pour nous faire croire que nous étions vraiment des bolides…..

Les 4 As Strophes peaufinent leur stratégie….De vrai pros !

Une superbe aventure mise en musique et en image de la plus belle des manières qui soit par Christian à qui j’adresse un immense merci…..

Merci à Gilles aussi d’être venu s’inquiéter de la difficulté du parcours et pour m’avoir rappeler à la retenue….. Gilles et ses bons conseils qui me permettront de préserver l’énergie necessaire à la réussite de ce qui deviendra sans nul doute l’une de mes plus belle aventure !!! Merci Gilles, et à toi Joëlle pour le message d’encouragement au moment de nous élancer dans cette folie grandeur nature….

Merci aux concepteurs de ce jeu et aux bénévoles, peu nombreux mais dévoués, qui ont pris soin de nous entre chaque session….

Le concept est génial, une boucle rythmée dans une zone de loisir ce qui permet à la famille, aux amis, aux collègues de venir vous faire un petit coucou et ainsi vous aider à continuer l’Aventure.

Merci à ma mère, à mon père, à Régis, à Laurent, à Jean-Marc, qui tous ont fait le déplacement, ça m’a fait très plaisir de vous voir…..

….A bientôt….

…..Et au fait, la team Abylsen, on prend notre revanche l’an prochain….Alors entrainez-vous 😉 !

 

#24hVTTd’Andrezieux, la Team Lear 🥉 derrière Abylsen, 🥇 des équipes de 4…💪
Alexis, Kevin, Thomas, Quentin, vraiment trop trop forts pour nous….Merci les gars de nous en avoir fait baver 😉 Un grand bravo à vous, vous êtes très forts !!! Team Lear (99tr) : Clément, Julien, Philippe, moi… Team Abylsen (105tr) : Alexis, Kévin, Thomas, Quentin…

 

 

2019
05.19

La Sampoutaire avec Ju et Alex….Alias la team LOOK ;-) !

La Sampoutaire, avec Ju et Alex….. »Ce qui est sûr, c’est qu’avec Alex, tu crèves à chaque sortie…et on compte là dessus pour le week prochain…. 😉 » – « Si à 30 ans tu n’as pas un LOOK…. » – Look 555 (Alex), Look 586 (Dam’s), Look 785 (Ju)….

2019
05.12

#BRM400, Gillonnay, une nuit d’Anthologie…..

Résumé

Ça y est, ils sont sur la route des 400 km. En cette fin de matinée, 34 cyclos dont 3 féminines prenaient le départ….

Nous y voici donc, 400km, le début des choses sérieuses….Car si les 200 et 300km ne posent pas de soucis particulier à la condition d’être bien entrainé (cela reste des sorties dont le kilométrage pouvait rentrer dans l’étendue de la journée….) le BRM 400 est quand à lui une autre histoire puisque rouler la nuit devient alors inévitable….On y découvre les vrais plaisirs que le pédalage nocturne peut réserver mais aussi au rayon des enquiquinements, la température qui peut chuter fortement à cette époque de l’année et les descentes qui peuvent se transformer en calvaire si l’on est pas assez couvert après une journée d’efforts et de transpiration. On y apprend aussi qu’il ne faut mégoter ni sur l’éclairage avant, pour bien voir et rouler plus décontracté, ni sur la lumière arrière, pour être vu de loin (cf.: extrait revue 200 N°4) et bien sûr l’indispensable gilet sécurité… (Lire le CR du brevet 2015, par Max Dumez, CR 2019 sur le site)

Samedi 11 mai 2019, nous sommes à une semaine du brevet de Feurs que je devais initialement réaliser….Mais mon genou encore douloureux auquel vient s’ajouter l’enchainement rapproché des 24h VTT d’Andrézieux et, je l’espère, du 600km de Feurs, finissent par me faire accepter la proposition alléchante de Christian qui, accompagné de Régis et Christophe, réalisera le brevet de Gillonnay… Patrick ne sera quand à lui pas de la partie mais pourra, je l’espère également, valider un autre brevet un peu plus tard dans la saison. Ce choix qui m’embête vis-à-vis de la Squadra devrait néanmoins me permettre d’avoir une semaine de coupure…. ce qui s’avère raisonnable pour mettre un maximum de chances de mon côté….un tel objectif nécessite aussi de savoir se reposer…

C’est donc vers 8h30 que nous nous retrouvons Christian, Christophe, Régis et moi à Saint Médard pour covoiturer jusqu’à Gillonnay où nous attend un appétissant plateau ardéchois accompagné, mais nous ne le savons pas encore, d’abondantes rasades…Arrivés en avance, nous en profitons pour nous restaurer un peu, les salades de riz et de pâtes étant bien évidemment au programme….Nous discutons, les brevets étant surtout l’occasion de revoir des personnes que l’on avait pas croisé depuis longtemps, comme Florian par exemple…. et c’est plaisant… 12h, le départ est donné par Maurice, l’inarrêtable et innénarable président du GCC. La pluie vient alors tout juste de cesser, un signe…?….Nous sommes 34 cyclos et cyclotes au départ de ce beau parcours…

Le vent qui souffle fort sur la plaine nous incite à rester groupé jusqu’au abord de Cance, et ce même si un rythme infernale est imprimé en tête de peloton…. Cance, au pied de la Vocance, un panneau interdit le passage au plus de 12 tonnes, ce qu’il n’est pas annodin de relever puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de la réponse à la question qui permettra de valider ce pointage…. Le groupe sous la pression de Villeurbanne à désormais explosé…. Nous sommes 8, Christian, Christophe, Maurice, Régis, Bruno, un Suisse et un autre cyclo qui décrochera lorsque viendront des bosses un peu plus pentues…. Cette montée douce et régulière est magnifique…La météo est, elle, à l’exact opposé…d’ailleurs voici les premières gouttes….Villevocance, nous nous arrêtons pour grignotter et enfiler nos K-Ways….

Saint Bonnet-le-Froid

C’est qu’il a le nez pour ces choses Maurice…. Ainsi habillé, nous nous effectuerons la montée du Col des Baraques sous de grosses averses…Nous arrivons un peu détaché à la Cîmes des Barraques, puis à Saint Bonnet-le-Froid qui, et même si le jeux de mot est éculé, porte bien son nom…Tel les grimpeurs égoïste, nous attendons ceux qui peine davantage à l’abri d’un porche…Il fait déjà bien froid et la question se pose. Devons nous nous couvrir maintenant au risque de ne rien n’avoir de plus à nous mettre pour la nuit ? Nous conserverons finalement les gants court et nos habits légers…une petite erreur qui nous obligera à nous arrêtés peu de temps après….Gelés cette fois…

 

Cette longue montée nous a mener sur les Hauts plateaux de la Haute-Loire, un endroit que j’apprécie tout particulièrement…Mais pas aujourd’hui… Car il faut bien l’admettre, autant ces paysages sont agréables par beau temps, autant l’endroit est austère voir sinistre les jours de pluie….Les jours comme aujourd’hui….Tence et ses fortifications conçues pour résister, il pleut et nous nous mouillons, Fay-sur-Lignon et son emplacement géographique remarquable puisque situé à mi-distance entre le pôle Nord et l’Equateur terrestre (45ième parallèle nord)…nous sommes mouillés, et nous avons froid….Je m’arrête pour faire le plein des bidons à la fontaine de Saint Régis, apôtre du Velay et du Vivarais….Christophe et Régis sont toujour là…

Fay-sur-Lignon

 

Mais Christian tire tout droit, officiellement pour ne pas nous retarder…. mais peut-être aussi car touché moralement de voir son ami Maurice nous prendre quelques longueurs…..Mais il faut le comprendre Maurice…. Aujourd’hui n’est pas une journée à vélo, même ceux des durs à cuire…..J’essaie pour ma part de faire bonne figure mais je n’ai clairement plus le moral, les pieds noyés par l’eau sale que soulève généreusement ma roue avant….Nous approchons de Freycenet-la-Tour, la pluie toujours tandis que le vent redouble d’intensité…Nous sommes presque à 1300m d’altitude, Régis devant, nous surveille du coin de l’oeil tout en lançant régulièrement des « ça va…? ».. A quelques longueurs un « Cha va, Cha va, Cha pourrait aller mieux… » bien peu sonore … Et, au loin…, une éclaircie minuscule qui attire notre attention…Ca y est , nous rêvons, d’Oasis fruitées, fantasmatiques, prodigieuses ….

Nous entamons la longue descente sur le Monastier-sur-Gazeille….Christian, style toujours fluide, file avec Christophe accroché dans sa roue…. Je ferme la marche, guidonnant quelques mètres derrière Régis dont la prudence en descente n’a d’égale que son moulinet cartoonesque lorsqu’il décide de reprendre la tête….Le Monastier, nos mains sont devenus le prolongement les guidons courbés de nos machines, nos vertèbres ont abolies leur indépendance et il faudra toute la force de conviction d’un Bruno et d’un Maurice debout à coté de la route pour attirer notre attention….

L’auberge des Acacias sera notre refuge, à l’intérieur des jeunes de la région, bierres à la main, venus assistés à un concert initialement prévu de plein-air….A voir leur oeil interloqué, nous faisons faisons office d’avant première….8 trompettes, toutes de jaunes vêtu mais sans revendications aucunes….Juste le besoin primaire de se réchauffer un peu dans un endroit sec, de se restaurer aussi, disparaissant peu à peu dans le confort merveilleux d’un paillage…L’aubergiste qui est commercant dans l’âme parviendra à nous faire accepter non sans une grande insistance sa formule Chili/Rouge, tout ce qu’un cycliste aguerri se devrait de refuser….Mais non..C’est donc finalement avec un certain plaisir que nous dévorons un savoureux Chili accompagné de son Riz….. La pluie a cessé et, derrière la vitre, frappe un rayon de Soleil aussi ref que commenté…

Cette longue pause nous a fait du bien, merci Tenancier de nous avoir quelques peu forcé la main …. Les calories ingurgitées au cours de ce repas nous sauverons, qui sait… Nous repartons avec Bruno mais sans le Suisse ni Maurice qui préfère s’arrêter là….Nous l’acceptons sans insister, il a ses raisons. Saint Martin-de-Fugères, je me laisse décrocher pour attendre Christian qui, s’il passe bien les bosses, y est un peu moins à l’aise….Sauf que lui peut dire, tu verras, dans quarante ans, gamin….Dans quarante ans, avoir sa pêche et toujours autant d’envie, franchement, je signe de suite…. Une belle rencontre comme seul les brevets peuvent en faire ! Goudet, la question de pointage porte sur le numéro d’un chemin, ce sera le 9. Il est 21h09…..facile… l’obscurité nous enveloppe….

Kilomètre 200, le Lac d’Issarlès marque la moitié du parcours….Le village est à cette heure de la nuit parfaitement calme et paisible…. Notre présence seule tranche avec l’atmosphère du lieu…Nous avançons sans bruits tel cinq ombres pourchassant la faible lueur des lampions….Un carrefour, où nous prenons à gauche…. Une belle montée nous y attends, vers le Béage, si ma mémoire est bonne….Dommage que la pluie fasse de nouveau son apparition, nous étions tellement bien sans elle….

Logis Hôtel Beauséjour, Le Béage….Le patron nous offrira une assiette de charcuterie, bien lui en pris…Merci !

 

C’est donc avec soulagement que nous poussons la porte de l’hôtel Beauséjour….L’hôtel est l’un de ces petits hôtel de campagne, qui fait à la fois bar…restaurant….les chambres sont à l’étage….Mais autant ne pas y penser….Une petite table dans un coin, je file m’assoir au plus près du radiateur….Christian est en face de moi, et de droite à gauche Régis, Bruno et Christophe….Au bar, des motards amateurs de Verveine nous toise du regard….Le chef s’approche….pour nous, ce sera, un chocolat, bien chaud s’il vous plaît….Il serait en effet bien inutile de jouer à ce petit jeu….il serait bien inutile d’essayer de nous justifier… 400km….à vélo, dans la nuit, le vent, la pluie…et le froid….Que faisons nous là d’ailleurs….A dire vrai, nous ne le savons plus trop….Et tandis que nos gants et autres éponges sèches sur le radiateur, nous nous imprégnons hagards de la douce chaleur de la pièce….Bientôt il faudra repartir, bientôt…..Pourquoi ? Parce qu’il le faut….

La pluie qui frappe aux carreaux comme ci dame météo nous mettait au défi de sortir…C’était mal nous connaître, ni une, ni deux, nous nous élançons, dans ce qui deviendra,….une nuit d’anthologie.…Le Béage est un village qui culmine à près de 1250mètres….Pourtant, pas question de redescendre tout de suite….Nous allons devoir relier le col du Mézhilac par une route de crête qui ceinture un Gerbier de Jonc dont nous devinons seulement la présence….5 cyclistes, zigzaguant au gré des bourrasques, évitant les pièges formés par une route détrempées, comptant plus que jamais les uns sur les autres…. La vigilance d’un Régis qui, à Saint-Eulalie,  As…Pos….Strophera une octogénaire un brin somnambule, ….Heyy, Ohhh, un cri vient rompre le silence de cette nuit bien sombre…Nous partons en direction de Rieutord, soit à l’exact opposé de là où nous devons aller…Le sourire aux lèvres nous faisons demi-tour….Etrange ? Mais selon vous, à combien s’élevait nos chances de croiser cette vieille dame curieuse, cette curieuse vieille dame à cette heure avançée de la nuit… ?

Branchades, nous approchons du sommet de la Montagne….Le suc d’Ourseyre (1489m),totalement invisible, est à notre gauche….Son champ tellurique disparaît sous les trombes climatiques qui nous environnent….Nous sommes si petits…. 5 petits tourneurs de manivelles, s’escrimant dans la nuit contre cette pente qui ne semble jamais vouloir s’inverser…..Christian est juste devant moi, je le reconnais à sa stature et aux couleurs jaune et rouge qui tranche la nuit…. Combien derrière, combien devant…? .les distances et le temps s’étirent indéfiniement….km220, nous basculons, enfin dans la descente…Sortir de l’enfer par le purgatoire… .

Je m’accroche à l’information qui fût vivement discutée lors de notre dernière escale…et à l’étoile que Régis observateur à bien sûr déceler avant tout le monde….Une seule étoile, fragile, mais qui porte en elle tout l’optimisme qui nous aide à continuer…La redescente dans la vallée du Rhône devrait nous permettre de regagner quelques degrés….et même si nous auront du vent, celui du Nord, de trouver un temps plus sec…..L’espoir fait vivre, il fait apparemment aussi pédaler….

La descente piégeuse du Mézhilac, ses épingles mais aussi ses pierres jonchant le sol …. l’étroit halo créé par ma frontale me permet tout juste d’éviter le pire…. Je peux bien heureusement compter sur Bruno qui, caler dans ma roue, dispose d’un éclairage puissant….Quand à moi, je viens tout juste de comprendre la portée du conseil donné dans le numéro 4 du magazine 200. Sur l’éclairage tu ne devras pas lésiner…

Le Cheylard, tout le monde s’arrête afin de délasser les épaules et rappeler le sang dans des extrémités qui fourmillent sous la morsure du froid….Les efforts fournis ont calmé même les plus bavard….Nous avons fait le plus difficile, il nous reste à rentrer….Regis, en costaud, mène désormais le train dans le long faux plat descendant qui doit nous enmener à la Voulte-sur-Rhône….Un faux-plat interminable marqué par un bref arrêt demandé par Christophe qui commence à s’endormir sur le vélo….Il faut dire qu’il n’a pas pu avaler quoi que ce soit depuis le Beage…Victime du même problème qui lui saborde encore une fois son rêve de Paris-Brest….Pourquoi l’estomac se met-il en carafe comme ça, au point de ne plus pouvoir ni manger ni même boire ? A ceux qui lirait ce billet et qui aurait une solution, dîtes-moi, l’enjeux est d’aider un copain …!

Nous venons de contourner Valence par le Sud, il ne pleut plus…Mais c’est avec force que le vent du Nord fait son apparition….Le retour va être bien long, d’autant que je commence à mon tour à ressentir une certaine lassitude…En fait je dors sur mon vélo et les réveils sont brutaux…il est temps de s’arrêter, s’assoir quelques minutes, la tête posée sur les genoux et….dormir…à peine 5 minutes de déconnexion totale qui m’ont fait l’effet d’une nuit…Chabeuil, le bar du commerce dont le nom valide le dernier pointage, nous nous arrêtons boire un petit café et manger quelques croissants. Le compteur indique presque 330km…L’épreuve commence à être du domaine du possible….

Chabeuil, le pont sur la Veore…

Nous repartons, toujours plein Nord, mené par un Régis décidémment en grande forme….Romans-sur-Isère, Saint Christophe-et-le-Laris, Lestang, un enchainement de toboggan tous plus usant les uns que les autres….Mais personnes n’ose se plaindre….Christophe, qui ne s’est plus alimenté ni hydraté depuis plus de 150km va pourtant en finir….Puisant comme jamais dans ses réserves et démontrant une fois de plus à tous son alent et immense courage ….Pourtant nous savons qu’il sera difficile de récupérer d’une telle dépense énergétique…. et tous croisant les doigts pour le voir continuer la suite de l’Aventure….

Nous arrivons à Gillonnay sur les coups de 11 heures du matin….soit 23 heures après l’avoir quitté…. Un grand merci à toute l’équipe du Gillonnay Cyclo Club venue nous attendre avec une collation régénératrice….Cette attention quand vous rentrez d’un brevet comme celui que nous venons de vivre est tout bonnement inégalable….et c’est donc un grand merci que je vous adresse….Merci pour votre acceuil, pour vos sourire, merci pour votre soutien et surtout, merci pour cette Aventure…

Merci aussi à mes compagnons de route, Christian d’abord qui m’a entraîner dans ces brevets 2019 avec ces formidables qualités de conteurs qui vous font oubliées la longueur des heures de selle…. Il réalise à nouveau un formidable brevet pour, malgré quelques passages difficiles, finir dans de meilleures conditions que nous 4…. Déjà un 600 en tête le Christian, Bluffant ! Regis aussi, qui discrètement aura abbatu, de son coup de pédale rapide et aérien, la plus grosse partie du travail…. Merci à lui pour ses coups d’oeil par dessus l’épaule et ses petits mots qui, l’air de rien, en font un capitaine de route exemplaire…. Un mec sur qui l’on peut compter, certainement….Merci à Christophe pour son exemple, irréprochable même quand les choses vont mal… Des moments quasi-innévitables sur la longue distance…Merci enfin à Bruno, un cycliste de Baurepaire avec qui nous avions déjà fait le 300km de Gillonnay cette année et qui nous, et que l’on a, accompagné tout au long du parcours…Un gros rouleur, généreux dans l’effort, et à la bonne humeur communicative….Bravo à tout ceux et à toutes celles qui s’y sont frottés, qu’ils aient réussi ou non….L’aventure continu….A bientôt pour le 600 …. 😉

Régis, Christophe, Bruno, Florian….et les autres courageux venus en découdre…

Fiche

Descriptif : GPX : #BRM400-Gillonnay-2019
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Isère
Départ : Gillonnay (38260)
Difficulté : Très Haute
Distance : 416km / D+ : 4000m
Durée : 23 heures 50
Sport : Cyclisme Route
Homologation : n°

Parcours

2019
05.01

Un bout de Loire à Vélo, bonne route Alex !


Résumé

Ça y est, le voici parti, Alex, sa tunique jaune, son vélo couché et sa remorque….Un attelage atypique  et motorisé par un mec sympathique qui chemine désormais sur les belles routes de la Loire, de ses canaux, de ses châteaux, de ses rencontres… Le tout début d’un beau et long voyage me renvoyant aux grandes heures de l’été 2015.

Une occasion unique d’accompagner cet ami : de la banlieue stéphanoise à Balbigny, photo souvenir devant Essalois, frissonnant dans la fraîcheur de la plaine, zig-zaguant à travers la foule d’une brocante, hésitant sur les petites routes touristiques du forez….80km déjà, tout juste quelques coups de pédales, et nos routes se séparent. Pas avant d’avoir trinquer à la terrasse d’un tacos pourtant, cuisinés par les badauds sur les ressorts de cette curieuse machine…,

L’heure de te souhaiter bonne route est venue, va-t’en bien plus au Nord, bien plus à l’Ouest…. Au fil de l’eau que tu ne sauras quitter…. Bonne route Alex….Profite…Et n’oublie pas les photos 😉 !!!


Fiche

Descriptif :

GPX : #UnBoutDeLaV-FeatAlex2019
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Firminy (42700)
Difficulté : Moyenne
Distance : 202km / D+ : 2530m
Durée : 9 heures 04
Sport : Cyclisme Route

Parcours

2019
04.27

#BRM300, Feurs, deuxième 300, encore la pluie…


Résumé

Deuxième 300km de la saison, après celui de Gillonnay….Nous n’étions pas obligé mais écoutez, quand on aime… Et pourtant la météo était peu engageante aujourd’hui, avec les nombreuses averses annoncées et le vent qui devrait venir par la suite durcir un peu la fête…Mon genou douloureux depuis la concentration de Pâques (Ah, mais pourquoi ai-je changé de chaussures au dernier moment…) m’inquiète, comment va-t’il se comporter sur une distance aussi importante ? C’est qu’il ne faudrait pas tomber en panne dans les lieux reculés où nous allons….

Mais le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste lui, ajuste ses voiles…. Me voici en bonne compagnie, peu de participants mais que des gens courageux et motivés avec bien sûr le noyau dur Christian, Christophe, Régis, Patrick, la valeureuse Squadra et de nouveaux compagnons de route comme Jean-Michel, Nicolas ou bien encore Julien….

C’est donc en peloton groupé que nous nous élançons dans la connue et reconnue route de Longessaigne, une montée régulière abordée prudemment par le groupe mais qui pourtant me pose déjà quelques difficultées…Le genou bien raide, la journée s’annonce compliquée… Pour les automobilistes aussi d’ailleurs qui peinent à doubler notre groupe un peu trop grand. Descente sur l’Arbresle, ne pouvant pédaler vite, je suis largué….Et bien c’est pas gagné… 🙁

L’Arbresle, le bar traditionnel est fermé, mais qu’à cela ne tienne, moi c’est la boulangerie qui m’interesse…Le train repart, en direction de la vallée d’Azergues, toujours aussi interminable mais heureusement réglée rapidement….Quelques gouttes de pluie au Echarmeaux, nous ne traînerons pas, le ravitaillement sera à la Clayette où nous défilerons les uns après les autres dans l’office de tourisme…. Pas de café pour moi, je ne rapartirai pas avec le groupe des énervés mais dans celui plus tranquille de Gillou… Un vieux comme moi doit bien rester raisonnable…

Roulant maintenant en direction de Marcigny, nous essuierons un grain mémorable, le vent nous projettant rudement les gouttes à la figure….Je me demande tout de même ce que nous sommes venus faire ici…Marcigny, Gillou nous met sur la voie verte que je ne connaissais pas….Celle-ci file sur Paray-le-Monial mais est, après les grosses rafales de la semaine, en piteux état…Ce serait un miracle de ne point crever….Mais les miracles c’est rare……. Nous approchons désormais de Molinet, le ciel c’est brièvement éclairci et le groupe retrouve le moral. Un moral qui se mesure aux discussions qui de nouveaux reprennent…Nous arrivons à Molinet tandis que s’en vont déjà l’élite… Pas grave, nous étalerons la pause, et nous faisons bien…

Le vent jusqu’ici défavorable nous aide désormais… Par poussées discrètes, nous avançons d’une bosse à l’autre….Mais la région est casse-pattes….Ou plutôt devrais-je dire, casse genoux…Renaison….Enfin nous allons retrouver de vraie montée, de celle suffisamment longue  pour vous permettre de prendre un rythme….Le groupe toujours soudé est super…Un vrai bonheur comparé à l’édition 2016 que j’avais réalisé seul….

Croix Trevingt avalée, derniers kilomètres légèrement ascendant pour rejoindre Saint Just-en-Chevalet….Nous nous arrêtons au bar pour nous réchauffer un peu….Le thermomètre indique 3°C…Mais il est temps de rentrer, la nuit commence à tomber…..

 

Excellente compagnie, bonne humeur, groupe homogène, vivement les prochains brevets de 400, et j’espère 600, mais le Soleil s’il vous plaît, seulement pour essayer…..

Un grand merci aussi à Christian et Annie pour une pasta-party qui aura beaucoup pesée dans la réussite de ce nouveau brevet… 😉


Fiche

Descriptif :

GPX : #BRM300-Feurs-2019
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance : 311km / D+ : 2800m
Durée : 13 heures 10
Sport : Cyclisme Route
Homologation : n°241870

Parcours

2019
04.22

#PâquesEnProvence 2019, par la Squadra…


Résumé

« 19 avril 2019, rendez-vous est donné au siège du club pour ma première participation à la concentration de Pâques… Je suis, chose suffisamment rare pour être signalée, l’un des premiers à arriver au départ de ce qui devrait être 3 et même 4 belles journées de vélo en direction d’Upaix…. La météo annonce du beau temps tout le week-end, une chance pour un événement pourtant placé si tôt dans la saison….

Une superbe expérience, avec un super groupe… L’enchaînement des journées avec les deux premières étapes pourtant difficiles a été parfaitement négocié…. les parcours magnifiques fuyant la vallée du Rhône pour s’enfoncer dans les montagnes bien-aimée y étant probablement pour beaucoup… Les hébergements aussi où nous avons pu nous restaurer (mais pas dormi ….enfin pas tous 😉 ) comme des rois…. !

Un super week-end, à refaire donc, et plutôt deux fois qu’une….(voir photo) »

Upaix, siège de la concentration de Pâques 2019….Les cyclistes y sont venus en nombre, par flèche ou par itinérance, mais toujours à vélo….

22 avril 2019, Upaix apparaît, nous touchons au but….

Le lieux de rendez-vous : Le village haut-perché d’Upaix domine la vallée de la Durance, au nord de Sisteron. Il occupe l’emplacement d’un oppidum qui devint relais d’étape sur la via Domitia. La dénomination d’Opaga apparaît dans un cartulaire de 739, un château y est mentionné en 1262 portant le nom de Castrum de Upaysio, d’où vient le nom actuel. Chef-lieu de bailliage du Dauphiné au 13e siècle, c’est-à-dire entité administrative, militaire et judiciaire, Upaix compta jusqu’à 2000 habitants au temps de sa splendeur. Recalé en chef-lieu de canton à la Révolution, sa population décrut peu à peu jusqu’à ne plus compter que deux familles au village lui-même en 1960. À partir des années 1970, des municipalités dynamiques entreprirent une patiente reconstruction des demeures et bâtiments ruinés…

Cycles anciens et l’histoire du dirigeable allemand parti bombarder Londres en octobre 17…

L’homme qui en est à l’origine : Paul de Vivie (1853 – 1930) Vélocio est son « nom de plume »…Il est à l’origine des « diagonales de France » (toujours au programme FFCT) . Avec le développement du cyclotourisme au début du 20°, il programme quelques manifestations, en donnant rendez vous à ses adeptes :
« montée Vélocio » (la montée chronométrée du Col de La République) qui est toujours organisée,
– rendez vous d’automne à son col « préféré », le Col de Pavezin
– surtout, à partir de 1924, un rendez vous pour PAQUES en PROVENCE (à l’origine Les BAUX DE PROVENCE) première grande « concentration » cyclotouriste.

« La bicyclette n’est pas seulement un outil de locomotion ; .. Elle libère l’esprit et le corps des inquiétudes morales, des infirmités physiques que l’existence moderne, toute d’ostentation, de convention, d’hypocrisie – où paraître est tout, être n’étant rien – suscite, développe, entretien …..  » (Velocio, 1903)

 

Il faut bien se l’avouer, Daniel Mauge est tout aussi habile dans le maniement de la plume que dans celui de son Bianchi fabuleux… Plus que moi …! A notre valeureux capitaine de route l’honneur de vous compter de sa plume « vert céleste » nos pérégrinations magnifiques….  ! Un beau CR dont je placerai, abrité dans sa roue, quelques illustrations….Facile … 😉 …

 » Ah! ma pauvre dame, tout fout le camp..même le mauvais temps de la semaine sainte..!!  » Les vétérans des -Pâques en Provence- pourraient en parler longtemps, n’est ce pas, Alain ou Nano ?
Il y avait bien une petite fraîcheur matinale au départ de Feurs le vendredi matin 7h30 mais toute relative , car au fil des km, manchettes, jambières et coupe-vents se sont rapidement retrouvés dans les sacoches… Avec cette météo printanière, le départ très classique par Valeille-Chazelles-Ste Catherine- se passe sans soucis. Seul, un petit vent de sud bien présent nous laissait craindre que cette étape annoncé pour 212 km jusqu’ à Crest, n’allait pas être si facile. La montée du col de Pavezin 652m par Ste Croix sous un soleil agréable est une formalité pour ce groupe bien entraîné. Pas l’arrêt café prévu en ce lieu mythique du cyclotourisme pour cause de…. auberge du col fermé..! Tant pis pour eux, l’arrêt café se fera à Pélussin et tant mieux pour nous, ici la dame qui nous accueille gentiment s’est mise au diapason de la météo avec une mini-robe d’été…

Marco de la poste qui nous avait accompagné dans cette première étape nous quitte là pour s’en retourner à Panoche. A la sortie de Chavanay, nous retrouvons mon beauf Jacky, coureur à pied et à l’occasion cycliste. Il sera notre guide pour traverser cette partie de la vallée du Rhône embrouillée et chargée en circulation. Après un petit mur à Clonas/ Varèze qui nous fait mal aux pattes, il nous permet de rejoindre St Sorlin en Valloire km 108 par des petites routes au milieu des vergers en fleurs, de façon plus judicieuse que ne le proposait mon parcours. Le Super U de St Sorlin est ouvert, c’est parfait pour notre arrêt casse-croûte de midi.

La suite du parcours jusqu’à Romans, c’est ce qu’on appelle « La Drôme des collines » , des routes toboggans qui montent et descendent, pas vraiment difficiles mais usantes avec la chaleur et ce vent de sud bel et bien toujours là , qu’il en fait envoler le bandana du fougueux Mimi. Ce vent , toujours lui, va nous rendre l’approche du col de Tourniol 1145m bien pénible, le faux-plat montant de Bourg de Péage à Barbières, pied du col, laissera des traces. Le Tourniol, c’est 12 km entre 5 et 7%, un col très régulier, de grands lacets, un revêtement en grande partie refait, aucune voiture et des points de vue magnifiques , un col de rêve pour les cyclistes……mais pour notre président , dans le rouge dès le pied, un chemin de croix…..Et, il a bien fallu toute la patience angélique et les encouragements de sa tendre et chère pour que Gilou arrive au sommet…Ouf pour lui !

La fin de l’étape ne présente plus de difficulté, une route de crêtes dans un Vercors, étrangement calme comme à peine sortie d’hibernation et suivi d’ une très longue et belle descente du col de Bacchus à Mirabel et Blacons.. Nous ne sommes pas en retard et nous nous permettons un petit arrêt mousse en terrasse à Beaufort/ Gervanne. La patronne n’est vraiment pas gracieuse. Quel dommage quand on travaille dans le commerce..!! Il est 19h15 lorsque nous arrivons au gîte des tilleuls à Crest avec pour moi parti de Montchal 236 km au compteur. Une bonne douche, un repas succulent de spécialités régionales, un gîte bien propre, c’est parfait pour espérer une nuit reposante avant de passer à la deuxième étape.

20 avril 2019, deuxième étape et étape Reine du périple, des jambes de feux, petit cycliste au milieu des montagnes, l’une de mes plus belles journées passée à vélo….

La deuxième étape est un peu plus courte, annoncé 185 km mais avec 2 HC à plus de 1400m. 7h30 petit déjeuner copieux . 8h30 une photo du groupe, un au revoir aux sympathiques tenants de ce gîte et c’est parti la D93, la vallée de la Drôme direction Die avec bien sûr, devinez quoi ? du soleil, oui mais aussi …?? encore et toujours du vent, un vent défavorable et tenace qui s’engouffre dans la vallée et nous fait courber l’échine…
A Die, Philou pas bien du tout, victime d’une allergie sévère et souffrant depuis le départ de Feurs décide d’aller consulter aux urgences de l’hôpital local. Mimi l’accompagne et après la consultation, tout deux rejoindront le gîte de Trescléoux par un parcours bis raccourci prévu en cas de mauvais temps.


Nous reprenons la route sans nos deux camarades. Nous laissons sans regrets la circulation intense de la D93 pour prendre la route bien plus calme de Chatillon-en-Diois.C’ est le départ de notre premier HC du jour, le col de Menée 1401m, un col comme je les aime, sauvage, tranquille, nature. C’est un col long 22km pour passer de l’altitude 547m à 1401m, assez régulier, un peu plus pentue sur le haut, avec un revêtement excellent sauf dans la traversée du village des Nonières en travaux.Il se termine par des prairies d’alpage, magnifique, et….un tunnel creusé dans la falaise. Bien sûr, la photo devant le panneau du col s’imposait avant de plonger dans la descente…et dans une autre région , le Trièves.

A l’endroit de couper la grande route N75, un snack nous tend les bras. Il est 12h30 , déjà…Gilou et Marco du bâtiment probablement tout deux un peu affamés, insistent pour que l’on s’arrête ici. Et si on continue et qu’on ne trouve rien….on va crever la gueule ouverte….??? Allez OK, va pour le snack ! Il marche leur petit commerce, ils font de l’or. Pour avoir du monde, il y a du monde, du touriste et du motard en veux tu, en voilà..!! Du coup, tout est longuet : pour prendre la commande, pour le service et même pour payer, la machine qui prend la carte chauffe et bogge…Mais enfin, assis en terrasse comme des pachas sous un chaud soleil, dans ce décor grandiose, d’un côté le mont Aiguille tout proche, de l’autre la cuvette du Trièves avec derrière les hauts sommets alpins enneigés, nous prenons patience.

14h20 déjà lorsque nous repartons direction Mens, capitale du Trièves, par des routes bucoliques bordées de primevères sauvages et absolument toutes de la même couleur, jaune ! A Mens, je me trompe, je prends à droite la D66 alors que je devais prendre tout droit la D66 comme écrit sur mon carton road-book. J’ai très vite un doute mais bêtement, j’attends de trouver un carrefour et des panneaux indicateurs pour vérifier. C’est Gilou en remettant son bijou Garmin en mode parcours qui me signale « hors parcours ». Il faut sortir la carte pour vite comprendre que nous n’avons pas d’autre choix que de retourner à Mens pour prendre la D66 oui mais tout droit, le court -4km- mais pentue col de Saint Sébastien 926m. 6km + 6km = 12km en plus et méa culpa, une bonne demi-heure de perdue….

La route d’approche du col de Festre 1441m, le deuxième HC du jour est assez longue mais offre de magnifiques point de vue sur le massif des écrins et ses neiges éternelles. On aperçoit même à un moment l’abbaye Notre dame de la Salette..En grimpant le « Festre », nous entrons dans le massif du Dévoluy..Il m’est difficile de trouver un bon rythme dans ce col que je découvre. Il n’est pas régulier et curieusement, n’offre que très peu de panneaux indicateurs ou bornes avec l’altitude bien utiles pour informer le cycliste dans son effort. Cependant, l’arrivée au sommet est splendide, des alpages couvert de crocus, la neige toute proche… Vraiment superbe pour l’amoureux de la montagne que je suis…! Le col de Festre est d’ailleurs un lieu de départ très prisé des marcheurs pour des randos dans le massif de l’Obiou.

Lorsque les derniers du groupe arrive au col, il est 18h25 et il reste 51 km pour arriver au gite de Trescléoux retenu par la Squadra. Heureusement, la descente pour gagner la vallée du Buech est vite avalée, très rapide , pas technique, avec de grandes courbes et une belle route large. Dans la vallée, nous décidons de quitter le parcours pour rester sur la grande route, Veynes, Serres …Là, les grosses cylindrées René, Roger, Damien entrent en action et écrasent les pédales à 40 km/h. Les autres dont moi-même n’ont qu’ à baisser la tête, rentrer les oreilles et essayer coûte que coûte de garder les roues.ça devient carrément dur pour Hervé bien entamé et à deux doigts de sauter avant Serres . ça tient quand même…et on arrive tous ensemble au gîte à 19h45, juste à temps pour une douche avant le repas de 20 h. 203km pour aujourd’hui mais les amis, quel fin d’étape..!!!


Fiche

Descriptif :

GPX : Feurs/Crest ….  Crest/Trescléoux
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance :
– Etp1 : 218km / D+ : 3000m
– Etp2 : 200km / D+ : 2820m
Durée : 9 heures 19 / 8 heures 45
Sport : Cyclisme Route

Parcours