2025
05.19

La Sap’Auvergne

Créée en 2019 à Dunières, La Sapaudia Auvergne
est une association à but non lucratif dédiée à deux missions majeures :

  • La promotion du don de moelle osseuse
  • L’accompagnement et l’insertion par le sport
    des personnes en situation de handicap

L’association est née de la volonté de faire bouger les lignes et de rassembler des individus issus de tous horizons autour de valeurs communes : solidarité, entraide et respect des différences. Aujourd’hui, La Sapaudia Auvergne compte une cinquantaine d’adhérents et une quarantaine d’entreprises partenaires historique qui soutiennent activement ses projets.

Du 19 au 20 juin 2025 aura lieu un Défi vélo de 30h organisé par La Sapaudia Auvergne : 400km, 150 cyclistes, 9 ravitaillements, 4500m dénivelé positif… Un vrai défi sportif et humain qui sous l’impulsion de l’association la Sapaudia, constituera certainement l’un des plus beaux moments de la saison…

www.facebook.com/sapaudiaauvergne

www.sapauvergne.fr/le-defi-velo-sapauvergne-2025/

2025
06.03

Cap Nord pour les couleurs de la Squadra !

Bonne route Joëlle, bonne route Gilles, faites bon voyage !
Et faites nous rêver, avec votre POLARSTEP !!!

 

Le cap Nord aller-retour à vélo
pour ce couple de sportifs sexagénaires…

Ils ont choisi l’aventure et la rencontre. Un couple de Foréziens, installé à Salt-en-Donzy, s’apprête à parcourir près de 8 000 km à vélo, jusqu’au cap Nord en Norvège, avant de revenir par un autre itinéraire. Une expédition humaine et sportive, en complète autonomie, portée par le goût de la liberté et de l’échange.
Joëlle et Gilles respectivement 66 et 64 ans, tous deux jeunes retraités, ne sont pas novices en matière de voyages à vélo. Après un périple jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle l’an dernier, les voilà prêts à rallier le point le plus au nord de l’Europe. Leur départ est fixé début juin.
Leur objectif, 4 000 km à l’aller, avec 25 000 mètres de dénivelé, sans assistance ni véhicule suiveur. Chaque soir, ils espèrent planter la tente, dormir chez l’habitant ou s’appuyer sur le réseau solidaire Warmshowers, qui met en relation des cyclotouristes et des hébergeurs bénévoles. « La vie est chère dans les pays nordiques, l’autonomie est essentielle », souligne Gilles.
Leur équipement a été minutieusement préparé, leurs vélos gravel sont robustes, sacoches allégées, tente trois places, réchaud, outils, trousse de pharmacie, GPS chargé. « Le vélo, ce sont les mollets qui tournent, pas un moteur », insiste Joëlle. Les vélos pèsent 35 kg une fois chargés, un détail qui change tout dans les côtes.
« Si on réfléchit trop, on ne part pas »
Le duo sait que la météo capricieuse du Nord fera partie de l’aventure. « On appréhende un peu, mais si on commence à trop réfléchir, on ne part pas. » Souligne Gilles Duffay. « Si c’est une petite pluie, il faut continuer à rouler, à force de faire mauvais, il va finir par faire beau », explique Joëlle avec philosophie.
Un gros entraînement… Côté préparation physique, le couple s’est entraîné sérieusement, sorties de 200 à 300 km, jusqu’à 3 500 m de dénivelé. « Le secret, c’est de manger avant d’avoir faim, boire avant d’avoir soif », confient-ils. Le parcours, tracé sur Open Runner, a été modifié pour passer par Stockholm, au prix d’un détour de 200 km. Ils tablent sur une moyenne de 100 km par jour, sans date de retour précise.
Et ne leur parlez pas de folie pour cette aventure. « La folie, c’est de rester sans rien faire ! Ce n’est pas une course, c’est une aventure humaine. Ce qui nous motive, c’est la rencontre avec les gens », résume Gilles.
2025
05.18

Les Dindes de l’Oeillon 2025 (OR)


Résumé

Il fut un temps jadis où les Dindes de l’Oeillon étaient un passage obligé. Et puis le lien s’est un peu rompu. En cause d’abord les brevets de 400 kilomètres (2018/2019/2023), du COVID (2020) mais aussi aux aventures locales et extra(di)vagantes (2024) ! Mais cette année, j’avais quartier libre. Et j’en ai donc profité.

Ce matin le ciel était clair et les températures plutôt fraîches… Mais la journée s’annonçait belle, sur cette épreuve où les Dindes s’éparpillent bien vite dans ce petit monde que l’on appel Pilat. Je prenais comme à mon habitude un départ prudent, la première Dinde de ces nouveaux parcours n’étant pas la plus facile. Col du Planil, Col de la Croix de Chaubouret, Col de l’Oeillon. J’aime !

La deuxième Dinde est plus simple, tout en relevant d’un charme certain. Par la vertigineuse descente des Scies tout d’abord que nous ré-emprunterons à la toute fin, du moins si tout va bien ! La Croix de Montvieux toute simple au milieu du reste puis cette longue montée par Soyère, qui, si j’en apprécie peu l’entame, se révèle pleinement une fois le premier virage à gauche accompli. Un beau morceau jusqu’au Collet, puis 5 kilomètres pentus encore versant Nord qui offre de beaux panoramas sur la vallée du Rhône et même les Alpes.

Troisième Dinde, remarquable puisque j’aurais la chance d’en parcourir un bout en compagnie de Marie, rencontrée ici même 8 ans plus tôt et qui m’a remis sur pied il y a tout juste un an. Marie qui eut la gentillesse d’adapter son rythme au mien dans le Planil ce qui nous a permis de discuter un peu. Puis je l’ai observé s’envoler irrémédiablement vers cet Oeillon solide que constitue ce troisième versant. Il y a des jours comme ça où l’on aimerait bien être un champion aussi…

La quatrième Dinde est courte. Mais révèle aussi quelques joyaux cachés. D’un coup, la route s’y fait moins large et se redresse. Au pied des grands troncs qui font cette ombre si appréciable. Cette boucle là est la plus belle de toute. Même si elle pique bien les jambes quand même !

Et voici déjà la cinquième Dinde. Celle que l’on doutait pouvoir attraper et qui vous tombe dans les bras, comme ça. Une boucle longue, débutant par la descente rapide de Soyère puis cette longue approche via Pélussin et Roisey. La route s’élève ensuite, douce, régulière, une dernière fois…

Au sommet, retrouver avec le sourire ces bénévoles qui ont passés leur journée ici, à nous encourager et à nous sustenter. Et comme il y a moins de monde, nous discutons un moment, de cette édition parfaitement réussie, des origines, du Paris-Brest aussi…

Les Dindes ont été créée sur le modèle des Cinglés du Ventoux fait comme les Dindes chaque année entre 2013 et 2017. C’est un défi local et sans risques, absolument parfait pour s’affûter et se rassurer avant moultes épreuves dont le nom fait frémir sans pourtant être vraiment plus dures… Car avec 5100m pour 204km, mieux vaut ne pas s’affoler 😉 !!!

Une journée parfaite pour le défi dindesque des Monts Pilat

Des cols des cols et une belle surprise en guise d’interlude

Alors je vous dis à bientôt, car vous me régalerez toujours


Parcours

Ces nouvelles Dindes sont une réussite. La montée 4 en particulier qui amène un petit coté fraîcheur à l’épreuve en s’autorisant une petite incartade sur le réseau des routes oubliées… !

Descriptif :SAMSUNG DIGITAL CAMERA

GPX : #DindesDeL’Oeillon
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Saint Paul en Jarez (42740)
Difficulté : Haute
Distance : 204km / Dénivelé : 5100 m
Durée : 10 heures 15
Sport : Cyclisme Route

Les Dindes ?

Les Dindes, doux euphémisme de Dingues, sont des Cyclos qui, non content d’avoir réalisé l’ascension de l’Oeillon, désirent y retourner plusieurs fois dans la même journée.

La Dinde de l’Oeillon est donc par certain aspect, un cousin du Cinglé du Ventoux, ou encore du Fêlé du Grand Colombier.

Bien que rare (une trentaine par an seulement arrive à maturité), leur population tend à croître et le comportement de certains spécimens n’y est certainement pas étranger…

Mais tandis que certaines Dindes apprennent, les autres persévèrent !
D’autres encore, le deviennent…

Or = 5 Oeillon / Argent = 4 Oeillon / Bronze = 3 Oeillon / Chocolat = 2 Oeillon.

 

2025
05.09

L’Ardéchoise du frangin ⭐


Résumé

Voici donc la première « Itinérance » partagée avec le frangin. Bien sûr, nous avons déjà roulé milles fois ensemble et chaque fois pour notre plus grand bonheur. Mais jamais nous n’étions partis droit devant pour une aventure sur plusieurs jours. Il fallait donc commencer par un challenge accessible, qui laisse empreinte heureuse pour donner, du moins je l’espère, l’envie de recommencer très vite… 😉

Le parcours avait été trouvé. Il s’agissait de l’Ardéchoise, épreuve mythique organisée depuis des décennies dans le département voisin. Mais quelque chose n’allait pas. Le déséquilibre trop prononcé entre un début roulant et une fin ardue lorsque l’on s’élançait de Saint Félicien. Et puis il fallait bien considérer aussi la difficulté à trouver des hébergements vers la Barricaude ou sur les plateaux.

Mais comme toujours, il y avait une solution… Partir de Lalouvesc plutôt que de Saint-Félicien et inverser la trace. Ainsi, nous débuterions par les faciles montées de Rochepaule et du col de Clavière pour ensuite poursuivre par la belle vallée de l’Eyrieux. Atteignant Saint Martial à mi-parcours, nous pourrions manger. Et finir, refait, l’interminable mais très agréable montée du Mont Gerbier-de-Jonc. Ne resterait alors qu’à traverser ces hauts plateaux dont le caractère sauvage serait exacerber par un ciel lourd et menaçant. Tandis qu’un chien effilé comme un loup saute soudain sur la route pour nous accompagner un moment…

Mon frère roulait bien et progressait efficace dans cette région qu’il découvrait. Relevant d’un geste ces maisons immenses mais closes construites bien à l’écart. De mon coté, je profitais sereinement du moment. Le planning chargé de ces dernières semaines m’ayant laissé un peu exsangue, mais la joie du partage se révélant comme toujours le meilleur carburant qui soit. Je n’étais pas inquiet. Bientôt nous plongerions dans cette longue descente un peu piégeuse qui nous mènerait jusqu’à Burzet. Puis nous grimperions le col de Moucheyre, sous le suc de L’Ubac. La route y serait belle comme un sillon de verdure entrecoupé de ponts successifs. Puis, une fois le sommet atteint, ne resterait qu’une douce plongée vers cette Ardèche moins austère que celle des hauts plateaux…

La ville thermale et historique de Vals-les-Bains marquerait alors le terme d’une journée pas comme les autres. Nous y dormirions au grand hôtel de l’Europe, mais non sans avoir visiter auparavant la cité et profité ensemble d’un précieux dîner. La chose devenue si naturelle au fil des années marquerait bien sûr mon frangin, comme mes premières aventures de la sorte m’avaient marqué. Car il y a dans cette manière de se déplacer quelques choses de sublime, et qui vous rend plus fort quand tout ne va pas bien. Peut-être parce que l’on redécouvre qu’il ne faut pas avoir beaucoup pour être heureux. Un semblant de forme, l’esquisse d’un vagabondage dans une belle contrée. Inutile d’en faire davantage, seulement se laisser porter… tout en s’octroyant le temps d’en profiter. Merci mon frère 🙂 !

Le deuxième jour est différent. Car il n’est pas seulement la continuité de ce qui a déjà été fait, il est aussi un renouveau. Au cours duquel on se rend assez rapidement compte qu’à vélo, les étapes s’enchaînent avec une difficulté pas nécessairement croissante. Ceci s’explique par la capacité d’adaptation que nous avons. Et le caractère docile et respectueux de ce mode de déplacement. Cependant, quelques pièges sont à éviter. Et le premier d’entre eux serait de ne pas se ravitailler correctement. Ce matin, agréablement cueillis par le soleil qui nous a tant manqué hier, nous commençons l’étape à la boulangerie du coin…

L’étape du jour emprunte le col du Mézilhac, dont l’approche révèle les gorges pierreuses longeant la Volane. Mon frère est en forme, et roulant dans sa roue j’attrape au vol une photo de lui et d’Antraigues-sur-Volane, dont l’harmonie parfaite embellit la vallée. Cela restera pour moi la photo de notre virée. Le col est long, et il faut gérer ce que mon frère l’expérience aidant fait de mieux en mieux. Laviolle, une épingle et encore 10 kilomètres à gravir pour atteindre le sommet du col, à près de 1100m d’altitude tout de même.

Cet autre versant présente un temps un peu changé. Le ciel parfaitement bleu s’étant peu à peu couvert et, montrant par endroit, des signes annonciateurs de pluie. Nous ne traînons donc pas, filant dans la descente où la fraîcheur se fait mordante… Mais voici le Cheylard, ses cyclos en nombre, et ses boulangeries offrant un peu de réconfort. Une pizza, une brioche aux pralines… Et nous repartons déjà, en direction de Lamastre et d’une ascension que nous avions un peu sous-estimé. Car si le profil Openrunner mettait le Mézilhac en valeur, c’est bien ce col de Nozières, pentu du pied jusqu’au sommet qui nous ferait souffrir.. Mais la route y retrouvait aussi le caractère sauvage que nous aimons tant. Ses odeurs de genets qui vous enveloppent. Ses vues ouvertes, sur des vallons qui au loin se fondent dans l’horizon…

Nozières, enfin, et alors même que les premières gouttes font leur apparition… Nous nous arrêtons à l’abri sur le parvis de l’église. Tirant de nos sacs les sandwichs achetés le matin même pour une pause bien méritée… Je consultais mon compteur. 78 kilomètres, il nous en restait donc 30 à tout cassé. Je consultais mon frère qui, s’il commençait à accuser une certaine fatigue, validait la suite du programme. Oui, nous aurions pu couper directement pas le col du Buisson. Mais les journées comme celle que nous vivions sont si exceptionnelles qu’elles méritent bien d’être menées au bout. Nous allons donc redescendre vers Saint Félicien, par une voie communale et très belle. Puis, effectuant un quasi demi-tour, nous grimperons le Buisson par Pailharès que les amateurs de l’Ardéchoise connaissent bien. Il suffirait alors de rejoindre Lalouvesc, par la route des crêtes qui offre ces panoramas que l’on n’oublie pas (la dernière fois, c’était avec Nicolas, au retour de Pâques en Provence)…

Lalouvesc ! Voilà ! Cédric et moi venons de boucler Notre Ardéchoise. Une première itinérance pour lui qui, j’en suis sûr, le marquera comme j’ai pu l’être par ma première Ardéchoise sur deux jours. Et je suis un peu fier j’avoue. De voir mon frère réussir avec la manière le défi que nous nous étions lancé. Avec en plus le bonheur d’avoir pu partager avec lui deux superbes journées, sans autres barrières que cette distance sécuritaire qu’exige nos escapades cyclopédiques 😉 …


Fiche

 

Descriptif :

GPX : Ardechoise-2J-OFF (Lalouvesc/Vals-les-Bains)
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ardèche
Départ : Lalouvesc (07520)
Difficulté : Moyenne
Distance : 117+110=227km / D+ : 2023+2251=4274m
Durée : 5h40 + 6h11
Sport : Cyclisme Route

2025
05.03

#Jura(SIC)Bike


Résumé

L’idée de dernière minute était somme toute assez simple, mettre à profit ce beau week-end du premier mai pour découvrir le massif du Haut-Jura tout juste effleuré lors de la troisième journée d’#UnePinc&D&l&phant… Deux traces relativement accessibles parcourant l’essentiel du massif, même si les voies parallèles que j’imagine très belles mériteraient bien une nouvelle virée… 🙂

 

JOUR 1 : « Les Crêts et Piémonts, le Jura des Grands Monts » (Source)

Limité à l‘est par le lac Léman et le Rhône, et à l’ouest par les plateaux du Bugey, les Crêts et Piémonts s’étire du nord au sud. Il suit la ligne des crêts des monts Jura qui culmine à 1718 m d’altitude avec le Crêt de la Neige. Accroché aux plus hauts sommets du massif jurassien, ce territoire est tourné vers la Suisse sur un dénivelé de plus de 1 000 m. Riche de milieux d’une grande diversité offerts par l’étagement de la végétation de montagne, les paysages des crêts et piémonts du Jura se caractérisent par un cadre montagnard aux panoramas impressionnants, des cours d’eau sauvages et majestueux, des alpages où par temps clair les Alpes s’invitent, des villes et villages installés à l’affleurement des sources, des pentes boisées et des replats cultivés. En s’approchant de l’agglomération genevoise, ce pays s’urbanise et voit sa population augmenter fortement ces dernières années.

Les Grands Monts englobent une partie des crêtes jurassiennes dont le Crêt Pela, situé à 1495 mètres d’altitude qui est le sommet du département du Jura. Sur cette partie du Jura plissé, les monts sont plus larges que les vaux. Ils présentent un paysage typique de prés-bois où pâturent majoritairement des bovins. Les rivières et particulièrement la Bienne ont entaillé le territoire créant de profondes gorges parallèles aux plissements, accompagnées de cluses perpendiculaires aux vals. Malgré sa géographie isolée, le territoire accueille un bassin de vie important avec les villes de Saint Claude, Morbier et Les Rousses.

 


 

Au départ d’Oyonnax, pas le temps d’avoir froid, la route s’élève directement via la forêt d’Echallon où apparaissent les premières falaises de ce pays montagneux… Châtillon-en-Michaille, ici commence le beau col de la Menthières (1128m) qui, si il est régulier, n’en laisse pas moins sa part aux chiens… Un final par une route étroite se poursuivant dans une descente qui appel à la prudence. Chézery-Forens, une barre dégustée au pied de l’église avant d’aborder la longue mais non moins magnifique vallée de la Valserine. A deux pas du pays de Gex, les paysages ont changé. Plus hauts, plus sauvages, la Dôle sommet emblématique situé en Suisse à 1 677 mètres d’altitude et reconnaissable par la sphère blanche équipant la station de guidage aérien pour l’aéroport de Genève. Voici maintenant Prémanon où la Squadra avait pris ses quartiers quelques années auparavant. Un sandwich mangé assis à l’ombre. J’esquive la trace et la D25 pour m’engager sur une petite route d’apparence forestière mais qui très vite va devenir un joyeux réglisse. Longchaumois, un point d’eau sur la gauche de la route, enfin tant je commençais à subir une hydratation insuffisante. Nous aborderons bientôt une longue descente sur Saint Claude qui brûle d’une température assez exceptionnelle pour l’époque… Traverser rapidement la ville, pour aborder le long col de la Croix de la Serra (1049m) que je n’avais pas non plus. Viry, Arbent, le retour sur Oyonnax serait facile s’il n’y avait ce vent soufflant d’une moiteur annonciatrice d’orages…

 

JOUR 2 : « Les Grands Vaux et la montagne Plissée du Haut-Doubs »

Le territoire des Grands Vaux marque l’entrée sur le premier palier de la Haute-Chaîne du Jura et comporte des vallons relativement larges, les « grands vaux ». La ville de Saint-Laurent-en-Grandvaux fournit le plus bel exemple de ce type de relief. Les parties en contrebas des Grands Vaux accueillent lacs et tourbières qui constituent, encore aujourd’hui, des pôles de froids extrêmes lors des hivers rigoureux. Les monts couverts de forêt de hêtres et de sapins se creusent par endroit en des combes dédiées au pâturage.

La Montagne Plissée s’étage entre 950 m et le point culminant du département du Doubs, le Mont d’Or à 1460 m. Le paysage alterne entre monts, combes et vals. Les vals sont plutôt étroits et accueillent les villages et fermes mais aussi de grands lacs et des tourbières. Les monts larges et aplatis sont quand à eux traditionnellement utilisés comme pâtures d’alpage avec une prédominance des typiques pré-bois. Bien souvent les versants des monts sont occupés par des forêts d’épicéas (pessières) ou de hêtres et sapins (hêtraie-sapinière). La proximité avec la frontière suisse en fait un territoire très attractif dont la population est croissante.

 


 

Au départ de Moirans-en-Montagne… après une première journée aussi dense en dénivelé, il fallait bien adoucir un peu les choses pour préserver ce vélo plaisir que j’aime tant. Pour cela, remontons un peu plus au Nord, à Moirans connue aussi pour être la capitale du jouet en bois en France. De cet âge d’or, subsiste un musée, les plus belles voitures en bois comme la fameuse voiture Vilac qui a fait sa notoriété, les jeux de société Janod ou encore les fameux jeux de quilles, de bilboquet, de crécelles, le jeu de cubes de construction et autres favoris de notre enfance sont nés ici même, en plein cœur des montagnes jurassiennes… Et comme hier, il ne faudra guère attendre avant que le parcours ne prenne un peu de hauteur… Avec les cols des Crozatons (858m) puis de Nanchez (962m) ouvrant d’ailleurs sur une superbe Combe. Aux environs de Saint-Laurent-de-Vaux les routes se font plus larges et ramène à moi le souvenir de la cyclosportive « La vache qui rit » couru avec Alex et Matthieu, c’était en 2021 déjà !!! Foncine-le-Bas, Foncine-le-Haut, bien aidé par un fort vent de dos je file sur Mouthe où la neige a laissé place aux prairies de pissenlits. Cherchant le gîte des Liadets dont Nicolas m’a donné l’adresse, et que je trouve niché dans une clairière ouverte à la « lumière si particulière ». C’est ici que Nicolas, Fred, et les autres membres de la Sapaudia ont l’an passé vécu une partie de leur Défi. Le parcours bifurque ensuite vers le col de Landoz-Neuve (1260m) pour atteindre le lac de Joux et le Jura vaudois (et Suisse) où des oiseaux humains virevoltent au gré des fantaisies de leurs Wingfoils. Et le spectacle de ce ballet incessant est plaisant à l’heure d’un déjeuner pris sur une plage couverte de petits galets. La suite le sera un peu moins, après une bonne averse et un vent puissant freinant ma progression. J’atteins malgré tout le lac des Rousses, et sa boulangerie où je fais le plein d’une part de brownie. Une descente prudente vers Morez puis une montée bien trop circulée vers Morbier où j’abandonne la N5 pour une D26 plus agréable. Château-des-Prés, Chaux-des-Prés, Leschères, Pratz… Je retrouve bientôt Moirans-en-Montagne très satisfaits de cette double journée sans stress sur les belles terres Jurassiennes.


Fiche

 

Descriptif :

GPX : #LeJuraParPrémanon (rouge)  / #LesJouetsEnBois (bleu)
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ain/Jura
Départ : Oyonnax/Moirans-en-Montagne (01100/39260)
Difficulté : Moyenne
Distance : 157+162=319km / D+ : 3191+2237=5428m
Durée : 7h23 + 7h09
Sport : Cyclisme Route