MeDiaN@Tour

#LesBeauxWeekendDuMoisDeFevrier…. Indéfiniment, le bleu s’évade. Ce n’est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l’air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l’homme que dans les cieux. L’air que nous respirons, l’apparence de vide sur laquelle remuent nos figures, l’espace que nous traversons n’est rien d’autre que ce bleu terrestre, invisible tant il est proche et fait corps avec nous, habillant nos gestes et nos voix. (Jean-Michel Maulpoix)

Février 2020 aura finalement été un mois plein … Avec 4 week’end, et 4 sorties à trois chiffres….

Il y fît beau, trop beau même pour que ce soit vrai…

L’air du matin reste froid et sec, ce qui est parfait pour rouler. Je retrouve Régis, Christian, Nicolas et, un peu plus loin, Christophe, pour ce qui sera notre première sortie dans le Lyonnais… Cette fois, c’est moi qui apporte le parcours. Pour lequel j’ai, excusez-moi, poussé un peu trop fort le curseur de la case dénivelé…. Nous ne ferons du coup pas le parcours prévu. Et pourtant, avec un final passant par les coteaux du Jarez, ses arguments étaient puissants…

Mais ce n’est pas grave. Nous avons choisi d’accompagner Christophe jusqu’à Saint Symphorien-sur-Coise où nous le laisserons continuer sa route sur Boën. Nous tournerons à droite, vers Saint Medard. Un Saint-Pluvieux qui, à ce que l’on dit, fut protégé de la pluie par un aigle qui déploya ses ailes au-dessus de lui alors qu’il n’était encore qu’un enfant… Puisse cet aigle cette année nous accompagner… 😉

 

Descriptif :

GPX : #PasD’RépitPourLesBleus
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : la Talaudiere (42350)
Difficulté : Moyenne
Distance : 180km / D+ : 2525m
Durée : 7 heures 48
Sport : Cyclisme Route

1-(en haut) Panorama depuis le Crêt de L’Oeillon / 2-(en bas à gauche) La Croix de Chaubouret à la tombée du jour. Nous nous souviendrons surtout de ces bugnes délicieuses que nous y avons mangé. / 3-(en bas à droite) Romain et Marguerite, à qui j’ai eu du plaisir à faire découvrir un massif que j’adore. #LesBeauxWeekendDuMoisDeFevrier….

C’est donc Romain qui le premier m’a contacté pour me demander de bien vouloir organiser la journée « découverte du Pilat » dont nous avions si souvent parlé.

Il faut dire que les prévisions données par météo-france sont tout bonnement exceptionnelles… Que du beau pour ce WE de février. Chaleur printannière, pour cette après-midi…

Et tandis que je me penche sur le parcours qu’il me faut tracer, Romain m’apprend que Marguerite va se joindre à nous. Marguerite qui est originaire de Strasbourg connait certainement le massif Vosgien sur le bout des ongles. Ces montagnes boisées, je les connais un peu aussi. J’y ai roulé. Et le souvenir que j’en ai gardé est magnifique. Romain est originaire d’Ambert. C’est donc le Forez qu’il a, lui, comme terrain de jeu… Au vue de leurs références, je sais déjà qu’il va me falloir ruser pour éviter de les ennuyer …  Alors. Traçons !

Il y aura des cols, beaucoup, pour ne pas dire presque tout ceux qui émaillent la surface du Pilat. Car si Romain le coursier et Marguerite la reine du Paris-Brest ont des profils cyclistes bien différents, ce sont, avant tout, un Champion, et une Championne. Le parcours sera à leur mesure. Le facile Planil pour l’échauffement, le Roi Oeillon que nous découvrirons jusqu’à la crête, le discret Banchet dont le nom familier si souvent s’oublie,  Burdignes à l’heure de la digestion, la Charousse, interminable sur son versant Vanosc, le Grand-Bois davantage connu sous le nom de République. Nous terminerons par la méconnue mais agréable grimpée de Chaubouret par le versant Thélis-la-Combe…. Le parcours qui sera donc, pour le moins, exigeant.

Il y aura des surprises aussi comme la traversée de l’ancien quartier minier de Terrenoire dont le rejet soulignera l’attrait irrésistible du Pilat, l’étroite route touristique que nous emprunterons pour rejoindre Saint Chamond, le hameau des Scies où flotte l’odeur caractéristique du bois fraîchement taillé, la vue imprenable sur le Mont-Blanc que nous aurons depuis la Croix de l’Oeillon, les sous-bois couverts de mousse avant Martinol, la plongée sur la Veranne et sur les Alpes, l’itinéraire oublié de Saint Jacques-d’Atticieux, le délice du Pilat dégusté à trois et en terrasse à Bourg-Argental, le calme absolue des épaisses forêts couvrant la Charousse, la route de Saint Régis-du-Coin qui ressemble à s’y méprendre à celles que l’on peut trouver dans les Monts-du-Forez….

Et puis il y aura cette dernière partie réalisée en nocturne. Les bugnes succulentes proposées par Romain au sommet de la Croix de Chaubouret, la descente rapide jusqu’à Rochetaillée et puis l’autre descente, piégeuse cette fois-ci, menant à Saint Etienne. Je leur proposerai encore quelques tours de pistes… D’abord sur la grande, et puis, dans l’autre sens, sur la petite …. Je crois bien que tout deux ont de loin préféré le Pilat… Je n’ai bien sûr rien dit… Mais je pense comme eux…

Chaque belle journée a une fin. Marguerite va prendre le train pour Lyon tandis que Romain filera dans la direction contraire, vers Ambert. J’ose croire que tout deux repartiront avec de bons souvenirs d’un Pilat qu’il découvraient pour la première fois. Ceci me ravît… Un grand merci à tout les deux… A très bientôt 😉 …

 

Descriptif :

GPX : #LesColsDuPilat-Alpes-Pour-Marguerite&Romain
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Saint Etienne (42000)
Difficulté : Haute
Distance : 197km / D+ : 3765m
Durée : 9 heures 35
Sport : Cyclisme Route

L’idée du jour n’est effectivement pas commune. Ayant gagner un repas au bistrot de la Coulemelle, à Saint Bonnet-le-Froid, je décide d’aller me faire une idée de leur menu en m’y rendant à vélo… Car si cette méthode n’est pas aussi directe que la consultation de leur site internet, elle se révèlera autrement plus sympa… La traversée du Pilat par Tarentaise, le col de la Charousse grimpé depuis Vanosc, la belle route des Setoux, et puis la neige persistante à l’approche de Saint Bonnet… Un parcours magnifique dont le retour se fera par Saint Pal-de-Mons et ses montagnes moins exigeante… #LesBeauxWeekendDuMoisDeFevrier….

Au cœur du village, voici la délicieuse « annexe bistrotière » du grand restaurant de Régis Marcon. Terrine de volaille aux pépites de foie gras, filet de daurade royale au basilic, fromages d’Ardèche et d’Auvergne : rien à dire, tout est généreux et diablement bon. Et les cuisines ouvertes ajoutent un côté chaleureux à l’ensemble… D’après le Guide Michelin 2020.

La coulemelle appartient à la famille des Lépiotacées, et elle change de nom selon les régions, les patois et les traditions : filleul dans le Périgord et le Limousin, Saint Michel dans la Loire et le Forez, couamelle dans le Berry, nez de chat à cause du mamelon brunâtre qui est sur le dessus du chapeau, parasol, lépiote élevée, baguette de tambour ou bonhomme lorsqu’elle n’est pas encore ouverte… Il s’agit d’un champignon très commun et très populaire en France.

Saint Didier-en-Velay…J’ai bien cru être en hypoglycémie lorsque je l’ai vu avancer sur la route, au loin dans le village… Et puis je me suis avancé. Je n’avais pas rêvé. Tintin et Milou était ici… Et la fusée d’Objectif Lune, prête à décoller…

Un premier 3000 de l’année. Si nous ne sommes qu’au début de la saison, le plaisir de pédaler est déjà bien là. Ce qui est très…. prometteur… !

Descriptif :

GPX : #AuMenuDuBistrotLaCoulemelle
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : la Talaudiere (42350)
Difficulté : Moyenne
Distance : 168km / D+ : 3040m
Durée : 7 heures 31
Sport : Cyclisme Route

01 février 2020. Nous sommes toujours en hiver mais celui-ci n’en a jusqu’à présent que le nom. Le mois de décembre ne fut déjà pas villain. Tandis qu’au mois de janvier on battit des records d’ensoleillement et de douceur. Dans notre moyenne montagnes, ceci ne semble pas très normal. Mais l’on tâchera de se consoler en constatant que ce réchauffement a au moins le mérite d’entrenir les hommes et leurs montures…. Non pas que nous ayons beaucoup rouler, non ça non. La trêve est importante et se respecte… Mais nous n’avons pas totalement coupé et ceci nous place dans d’excellentes conditions pour envisager des sorties bien sympathiques…

A la recherche d’inspiration, Nicolas a une nouvelle fois fait appel à son étoile cardinale. Celle-ci, quelques mois seulement après avoir fléchée le Nord-Ouest, se fixa cette fois au Nord. Nous ne discuterons pas, cette direction sera aujourd’hui notre destination….

Il est 10 heures lorsque je retrouve Nico dans les derniers hectomètres de la descente de Chambles. Nico n’est pas tout seul. Jean-Michel, du CC Villars, le club qui a initié ces Roses, l’accompagne. C’est donc à trois que nous allons partir. L’équipe formée était solide, la journée promettait d’être belle …. Mais c’était oublié bien trop vite la sorcière aux mains vertes….. Un poc sonore, et un cerceau de roue qui fait des zig-zags… JMi a eu la peau de son moyeu. Arraché là, d’un trait bien net sous les têtes de rayons…. JMi est particulièrement déçu…. Et nous en sommes désolés….

Nous effectuerons donc cette Rose en duo… Tel deux vieux briscards qui savent encore parfaitement être efficaces… et économes…. Le tracé proposé par Nico est juste idéal en cette heure de reprise… Avec suffisamment de plat pour réapprendre aux jambes à tourner rond. Puis, à l’approche des Gorges de la Loire, le profil s’élève un peu. L’endroit est calme et quasiment monochrome. Mais pas le temps de trainer, le vent qui nous pousse nous fait pousser des ailes… Nous venons d’effectuer un Saint Just – Villerest Express…..

Nous allons cependant nous arrêter quelques instant pour nous restaurer. D’une quiche lorraine et d’un pain au chocolat dont la recette ne nous fera pas grossir. Nico complète d’une petite part de tarte aux pommes, tandis que je créditerai Christian (à l’épaule blessée) d’un sablé en version 33 tours. La petite famille attablée derrière nous ne s’y est d’ailleurs pas trompée. C’est pour ces petits moments en terrasse que nous roulons…. Et aussi pour ces échanges auxquels la petite Reine invite. Ici, quelques mots échangées avec cette fermière vendant des produits du pays…

Ecartelé ; au premier de sable à la tour-porte du lieu, au deuxième et au troisième d’argent au dauphin d’azur loré, crêté, barbé et pautré de gueules, au quatrième de sable aux deux épis de blé tigés d’or senestrés d’une grappe de raisin feuillée d’une pièce du même.

Nous venons de contourner la tour de Villarys, puis franchi les remparts. Devant nous le ciel est devenu bien lourd… Juste le temps pour Nico de raccrocher… Car nous n’assisterons ensuite qu’au ballet magnifique des nuages sur nos vertes collines…

Ainsi s’achève, la première sortie de l’an 20….

Descriptif :

GPX : #RoseDesVents (N)
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : la Talaudiere (42350)
Difficulté : Moyenne
Distance : 202km / D+ : 2010m
Durée : 7 heures 58
Sport : Cyclisme Route