2025
06.03

Cap Nord pour les couleurs de la Squadra !

Bonne route Joëlle, bonne route Gilles, faites bon voyage !
Et faites nous rêver, avec votre POLARSTEP !!!

 

Le cap Nord aller-retour à vélo
pour ce couple de sportifs sexagénaires…

Ils ont choisi l’aventure et la rencontre. Un couple de Foréziens, installé à Salt-en-Donzy, s’apprête à parcourir près de 8 000 km à vélo, jusqu’au cap Nord en Norvège, avant de revenir par un autre itinéraire. Une expédition humaine et sportive, en complète autonomie, portée par le goût de la liberté et de l’échange.
Joëlle et Gilles respectivement 66 et 64 ans, tous deux jeunes retraités, ne sont pas novices en matière de voyages à vélo. Après un périple jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle l’an dernier, les voilà prêts à rallier le point le plus au nord de l’Europe. Leur départ est fixé début juin.
Leur objectif, 4 000 km à l’aller, avec 25 000 mètres de dénivelé, sans assistance ni véhicule suiveur. Chaque soir, ils espèrent planter la tente, dormir chez l’habitant ou s’appuyer sur le réseau solidaire Warmshowers, qui met en relation des cyclotouristes et des hébergeurs bénévoles. « La vie est chère dans les pays nordiques, l’autonomie est essentielle », souligne Gilles.
Leur équipement a été minutieusement préparé, leurs vélos gravel sont robustes, sacoches allégées, tente trois places, réchaud, outils, trousse de pharmacie, GPS chargé. « Le vélo, ce sont les mollets qui tournent, pas un moteur », insiste Joëlle. Les vélos pèsent 35 kg une fois chargés, un détail qui change tout dans les côtes.
« Si on réfléchit trop, on ne part pas »
Le duo sait que la météo capricieuse du Nord fera partie de l’aventure. « On appréhende un peu, mais si on commence à trop réfléchir, on ne part pas. » Souligne Gilles Duffay. « Si c’est une petite pluie, il faut continuer à rouler, à force de faire mauvais, il va finir par faire beau », explique Joëlle avec philosophie.
Un gros entraînement… Côté préparation physique, le couple s’est entraîné sérieusement, sorties de 200 à 300 km, jusqu’à 3 500 m de dénivelé. « Le secret, c’est de manger avant d’avoir faim, boire avant d’avoir soif », confient-ils. Le parcours, tracé sur Open Runner, a été modifié pour passer par Stockholm, au prix d’un détour de 200 km. Ils tablent sur une moyenne de 100 km par jour, sans date de retour précise.
Et ne leur parlez pas de folie pour cette aventure. « La folie, c’est de rester sans rien faire ! Ce n’est pas une course, c’est une aventure humaine. Ce qui nous motive, c’est la rencontre avec les gens », résume Gilles.
2025
05.19

La Sap’Auvergne

Créée en 2019 à Dunières, La Sapaudia Auvergne
est une association à but non lucratif dédiée à deux missions majeures :

  • La promotion du don de moelle osseuse
  • L’accompagnement et l’insertion par le sport
    des personnes en situation de handicap

L’association est née de la volonté de faire bouger les lignes et de rassembler des individus issus de tous horizons autour de valeurs communes : solidarité, entraide et respect des différences. Aujourd’hui, La Sapaudia Auvergne compte une cinquantaine d’adhérents et une quarantaine d’entreprises partenaires historique qui soutiennent activement ses projets.

Du 19 au 20 juin 2025 aura lieu un Défi vélo de 30h organisé par La Sapaudia Auvergne : 400km, 150 cyclistes, 9 ravitaillements, 4500m dénivelé positif… Un vrai défi sportif et humain qui sous l’impulsion de l’association la Sapaudia, constituera certainement l’un des plus beaux moments de la saison…

www.facebook.com/sapaudiaauvergne

www.sapauvergne.fr/le-defi-velo-sapauvergne-2025/

2025
05.18

Les Dindes de l’Oeillon 2025 (OR)


Résumé

Il fut un temps jadis où les Dindes de l’Oeillon étaient un passage obligé. Et puis le lien s’est un peu rompu. En cause d’abord les brevets de 400 kilomètres (2018/2019/2023), du COVID (2020) mais aussi aux aventures locales et extra(di)vagantes (2024) ! Mais cette année, j’avais quartier libre. Et j’en ai donc profité.

Ce matin le ciel était clair et les températures plutôt fraîches… Mais la journée s’annonçait belle, sur cette épreuve où les Dindes s’éparpillent bien vite dans ce petit monde que l’on appel Pilat. Je prenais comme à mon habitude un départ prudent, la première Dinde de ces nouveaux parcours n’étant pas la plus facile. Col du Planil, Col de la Croix de Chaubouret, Col de l’Oeillon. J’aime !

La deuxième Dinde est plus simple, tout en relevant d’un charme certain. Par la vertigineuse descente des Scies tout d’abord que nous ré-emprunterons à la toute fin, du moins si tout va bien ! La Croix de Montvieux toute simple au milieu du reste puis cette longue montée par Soyère, qui, si j’en apprécie peu l’entame, se révèle pleinement une fois le premier virage à gauche accompli. Un beau morceau jusqu’au Collet, puis 5 kilomètres pentus encore versant Nord qui offre de beaux panoramas sur la vallée du Rhône et même les Alpes.

Troisième Dinde, remarquable puisque j’aurais la chance d’en parcourir un bout en compagnie de Marie, rencontrée ici même 8 ans plus tôt et qui m’a remis sur pied il y a tout juste un an. Marie qui eut la gentillesse d’adapter son rythme au mien dans le Planil ce qui nous a permis de discuter un peu. Puis je l’ai observé s’envoler irrémédiablement vers cet Oeillon solide que constitue ce troisième versant. Il y a des jours comme ça où l’on aimerait bien être un champion aussi…

La quatrième Dinde est courte. Mais révèle aussi quelques joyaux cachés. D’un coup, la route s’y fait moins large et se redresse. Au pied des grands troncs qui font cette ombre si appréciable. Cette boucle là est la plus belle de toute. Même si elle pique bien les jambes quand même !

Et voici déjà la cinquième Dinde. Celle que l’on doutait pouvoir attraper et qui vous tombe dans les bras, comme ça. Une boucle longue, débutant par la descente rapide de Soyère puis cette longue approche via Pélussin et Roisey. La route s’élève ensuite, douce, régulière, une dernière fois…

Au sommet, retrouver avec le sourire ces bénévoles qui ont passés leur journée ici, à nous encourager et à nous sustenter. Et comme il y a moins de monde, nous discutons un moment, de cette édition parfaitement réussie, des origines, du Paris-Brest aussi…

Les Dindes ont été créée sur le modèle des Cinglés du Ventoux fait comme les Dindes chaque année entre 2013 et 2017. C’est un défi local et sans risques, absolument parfait pour s’affûter et se rassurer avant moultes épreuves dont le nom fait frémir sans pourtant être vraiment plus dures… Car avec 5100m pour 204km, mieux vaut ne pas s’affoler 😉 !!!

Une journée parfaite pour le défi dindesque des Monts Pilat

Des cols des cols et une belle surprise en guise d’interlude

Alors je vous dis à bientôt, car vous me régalerez toujours


Parcours

Ces nouvelles Dindes sont une réussite. La montée 4 en particulier qui amène un petit coté fraîcheur à l’épreuve en s’autorisant une petite incartade sur le réseau des routes oubliées… !

Descriptif :SAMSUNG DIGITAL CAMERA

GPX : #DindesDeL’Oeillon
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Saint Paul en Jarez (42740)
Difficulté : Haute
Distance : 204km / Dénivelé : 5100 m
Durée : 10 heures 15
Sport : Cyclisme Route

Les Dindes ?

Les Dindes, doux euphémisme de Dingues, sont des Cyclos qui, non content d’avoir réalisé l’ascension de l’Oeillon, désirent y retourner plusieurs fois dans la même journée.

La Dinde de l’Oeillon est donc par certain aspect, un cousin du Cinglé du Ventoux, ou encore du Fêlé du Grand Colombier.

Bien que rare (une trentaine par an seulement arrive à maturité), leur population tend à croître et le comportement de certains spécimens n’y est certainement pas étranger…

Mais tandis que certaines Dindes apprennent, les autres persévèrent !
D’autres encore, le deviennent…

Or = 5 Oeillon / Argent = 4 Oeillon / Bronze = 3 Oeillon / Chocolat = 2 Oeillon.

 

2025
05.09

L’Ardéchoise du frangin ⭐


Résumé

Voici donc la première « Itinérance » partagée avec le frangin. Bien sûr, nous avons déjà roulé milles fois ensemble et chaque fois pour notre plus grand bonheur. Mais jamais nous n’étions partis droit devant pour une aventure sur plusieurs jours. Il fallait donc commencer par un challenge accessible, qui laisse empreinte heureuse pour donner, du moins je l’espère, l’envie de recommencer très vite… 😉

Le parcours avait été trouvé. Il s’agissait de l’Ardéchoise, épreuve mythique organisée depuis des décennies dans le département voisin. Mais quelque chose n’allait pas. Le déséquilibre trop prononcé entre un début roulant et une fin ardue lorsque l’on s’élançait de Saint Félicien. Et puis il fallait bien considérer aussi la difficulté à trouver des hébergements vers la Barricaude ou sur les plateaux.

Mais comme toujours, il y avait une solution… Partir de Lalouvesc plutôt que de Saint-Félicien et inverser la trace. Ainsi, nous débuterions par les faciles montées de Rochepaule et du col de Clavière pour ensuite poursuivre par la belle vallée de l’Eyrieux. Atteignant Saint Martial à mi-parcours, nous pourrions manger. Et finir, refait, l’interminable mais très agréable montée du Mont Gerbier-de-Jonc. Ne resterait alors qu’à traverser ces hauts plateaux dont le caractère sauvage serait exacerber par un ciel lourd et menaçant. Tandis qu’un chien effilé comme un loup saute soudain sur la route pour nous accompagner un moment…

Mon frère roulait bien et progressait efficace dans cette région qu’il découvrait. Relevant d’un geste ces maisons immenses mais closes construites bien à l’écart. De mon coté, je profitais sereinement du moment. Le planning chargé de ces dernières semaines m’ayant laissé un peu exsangue, mais la joie du partage se révélant comme toujours le meilleur carburant qui soit. Je n’étais pas inquiet. Bientôt nous plongerions dans cette longue descente un peu piégeuse qui nous mènerait jusqu’à Burzet. Puis nous grimperions le col de Moucheyre, sous le suc de L’Ubac. La route y serait belle comme un sillon de verdure entrecoupé de ponts successifs. Puis, une fois le sommet atteint, ne resterait qu’une douce plongée vers cette Ardèche moins austère que celle des hauts plateaux…

La ville thermale et historique de Vals-les-Bains marquerait alors le terme d’une journée pas comme les autres. Nous y dormirions au grand hôtel de l’Europe, mais non sans avoir visiter auparavant la cité et profité ensemble d’un précieux dîner. La chose devenue si naturelle au fil des années marquerait bien sûr mon frangin, comme mes premières aventures de la sorte m’avaient marqué. Car il y a dans cette manière de se déplacer quelques choses de sublime, et qui vous rend plus fort quand tout ne va pas bien. Peut-être parce que l’on redécouvre qu’il ne faut pas avoir beaucoup pour être heureux. Un semblant de forme, l’esquisse d’un vagabondage dans une belle contrée. Inutile d’en faire davantage, seulement se laisser porter… tout en s’octroyant le temps d’en profiter. Merci mon frère 🙂 !

Le deuxième jour est différent. Car il n’est pas seulement la continuité de ce qui a déjà été fait, il est aussi un renouveau. Au cours duquel on se rend assez rapidement compte qu’à vélo, les étapes s’enchaînent avec une difficulté pas nécessairement croissante. Ceci s’explique par la capacité d’adaptation que nous avons. Et le caractère docile et respectueux de ce mode de déplacement. Cependant, quelques pièges sont à éviter. Et le premier d’entre eux serait de ne pas se ravitailler correctement. Ce matin, agréablement cueillis par le soleil qui nous a tant manqué hier, nous commençons l’étape à la boulangerie du coin…

L’étape du jour emprunte le col du Mézilhac, dont l’approche révèle les gorges pierreuses longeant la Volane. Mon frère est en forme, et roulant dans sa roue j’attrape au vol une photo de lui et d’Antraigues-sur-Volane, dont l’harmonie parfaite embellit la vallée. Cela restera pour moi la photo de notre virée. Le col est long, et il faut gérer ce que mon frère l’expérience aidant fait de mieux en mieux. Laviolle, une épingle et encore 10 kilomètres à gravir pour atteindre le sommet du col, à près de 1100m d’altitude tout de même.

Cet autre versant présente un temps un peu changé. Le ciel parfaitement bleu s’étant peu à peu couvert et, montrant par endroit, des signes annonciateurs de pluie. Nous ne traînons donc pas, filant dans la descente où la fraîcheur se fait mordante… Mais voici le Cheylard, ses cyclos en nombre, et ses boulangeries offrant un peu de réconfort. Une pizza, une brioche aux pralines… Et nous repartons déjà, en direction de Lamastre et d’une ascension que nous avions un peu sous-estimé. Car si le profil Openrunner mettait le Mézilhac en valeur, c’est bien ce col de Nozières, pentu du pied jusqu’au sommet qui nous ferait souffrir.. Mais la route y retrouvait aussi le caractère sauvage que nous aimons tant. Ses odeurs de genets qui vous enveloppent. Ses vues ouvertes, sur des vallons qui au loin se fondent dans l’horizon…

Nozières, enfin, et alors même que les premières gouttes font leur apparition… Nous nous arrêtons à l’abri sur le parvis de l’église. Tirant de nos sacs les sandwichs achetés le matin même pour une pause bien méritée… Je consultais mon compteur. 78 kilomètres, il nous en restait donc 30 à tout cassé. Je consultais mon frère qui, s’il commençait à accuser une certaine fatigue, validait la suite du programme. Oui, nous aurions pu couper directement pas le col du Buisson. Mais les journées comme celle que nous vivions sont si exceptionnelles qu’elles méritent bien d’être menées au bout. Nous allons donc redescendre vers Saint Félicien, par une voie communale et très belle. Puis, effectuant un quasi demi-tour, nous grimperons le Buisson par Pailharès que les amateurs de l’Ardéchoise connaissent bien. Il suffirait alors de rejoindre Lalouvesc, par la route des crêtes qui offre ces panoramas que l’on n’oublie pas (la dernière fois, c’était avec Nicolas, au retour de Pâques en Provence)…

Lalouvesc ! Voilà ! Cédric et moi venons de boucler Notre Ardéchoise. Une première itinérance pour lui qui, j’en suis sûr, le marquera comme j’ai pu l’être par ma première Ardéchoise sur deux jours. Et je suis un peu fier j’avoue. De voir mon frère réussir avec la manière le défi que nous nous étions lancé. Avec en plus le bonheur d’avoir pu partager avec lui deux superbes journées, sans autres barrières que cette distance sécuritaire qu’exige nos escapades cyclopédiques 😉 …


Fiche

 

Descriptif :

GPX : Ardechoise-2J-OFF (Lalouvesc/Vals-les-Bains)
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ardèche
Départ : Lalouvesc (07520)
Difficulté : Moyenne
Distance : 117+110=227km / D+ : 2023+2251=4274m
Durée : 5h40 + 6h11
Sport : Cyclisme Route

2025
05.03

#Jura(SIC)Bike


Résumé

L’idée de dernière minute était somme toute assez simple, mettre à profit ce beau week-end du premier mai pour découvrir le massif du Haut-Jura tout juste effleuré lors de la troisième journée d’#UnePinc&D&l&phant… Deux traces relativement accessibles parcourant l’essentiel du massif, même si les voies parallèles que j’imagine très belles mériteraient bien une nouvelle virée… 🙂

 

JOUR 1 : « Les Crêts et Piémonts, le Jura des Grands Monts » (Source)

Limité à l‘est par le lac Léman et le Rhône, et à l’ouest par les plateaux du Bugey, les Crêts et Piémonts s’étire du nord au sud. Il suit la ligne des crêts des monts Jura qui culmine à 1718 m d’altitude avec le Crêt de la Neige. Accroché aux plus hauts sommets du massif jurassien, ce territoire est tourné vers la Suisse sur un dénivelé de plus de 1 000 m. Riche de milieux d’une grande diversité offerts par l’étagement de la végétation de montagne, les paysages des crêts et piémonts du Jura se caractérisent par un cadre montagnard aux panoramas impressionnants, des cours d’eau sauvages et majestueux, des alpages où par temps clair les Alpes s’invitent, des villes et villages installés à l’affleurement des sources, des pentes boisées et des replats cultivés. En s’approchant de l’agglomération genevoise, ce pays s’urbanise et voit sa population augmenter fortement ces dernières années.

Les Grands Monts englobent une partie des crêtes jurassiennes dont le Crêt Pela, situé à 1495 mètres d’altitude qui est le sommet du département du Jura. Sur cette partie du Jura plissé, les monts sont plus larges que les vaux. Ils présentent un paysage typique de prés-bois où pâturent majoritairement des bovins. Les rivières et particulièrement la Bienne ont entaillé le territoire créant de profondes gorges parallèles aux plissements, accompagnées de cluses perpendiculaires aux vals. Malgré sa géographie isolée, le territoire accueille un bassin de vie important avec les villes de Saint Claude, Morbier et Les Rousses.

 


 

Au départ d’Oyonnax, pas le temps d’avoir froid, la route s’élève directement via la forêt d’Echallon où apparaissent les premières falaises de ce pays montagneux… Châtillon-en-Michaille, ici commence le beau col de la Menthières (1128m) qui, si il est régulier, n’en laisse pas moins sa part aux chiens… Un final par une route étroite se poursuivant dans une descente qui appel à la prudence. Chézery-Forens, une barre dégustée au pied de l’église avant d’aborder la longue mais non moins magnifique vallée de la Valserine. A deux pas du pays de Gex, les paysages ont changé. Plus hauts, plus sauvages, la Dôle sommet emblématique situé en Suisse à 1 677 mètres d’altitude et reconnaissable par la sphère blanche équipant la station de guidage aérien pour l’aéroport de Genève. Voici maintenant Prémanon où la Squadra avait pris ses quartiers quelques années auparavant. Un sandwich mangé assis à l’ombre. J’esquive la trace et la D25 pour m’engager sur une petite route d’apparence forestière mais qui très vite va devenir un joyeux réglisse. Longchaumois, un point d’eau sur la gauche de la route, enfin tant je commençais à subir une hydratation insuffisante. Nous aborderons bientôt une longue descente sur Saint Claude qui brûle d’une température assez exceptionnelle pour l’époque… Traverser rapidement la ville, pour aborder le long col de la Croix de la Serra (1049m) que je n’avais pas non plus. Viry, Arbent, le retour sur Oyonnax serait facile s’il n’y avait ce vent soufflant d’une moiteur annonciatrice d’orages…

 

JOUR 2 : « Les Grands Vaux et la montagne Plissée du Haut-Doubs »

Le territoire des Grands Vaux marque l’entrée sur le premier palier de la Haute-Chaîne du Jura et comporte des vallons relativement larges, les « grands vaux ». La ville de Saint-Laurent-en-Grandvaux fournit le plus bel exemple de ce type de relief. Les parties en contrebas des Grands Vaux accueillent lacs et tourbières qui constituent, encore aujourd’hui, des pôles de froids extrêmes lors des hivers rigoureux. Les monts couverts de forêt de hêtres et de sapins se creusent par endroit en des combes dédiées au pâturage.

La Montagne Plissée s’étage entre 950 m et le point culminant du département du Doubs, le Mont d’Or à 1460 m. Le paysage alterne entre monts, combes et vals. Les vals sont plutôt étroits et accueillent les villages et fermes mais aussi de grands lacs et des tourbières. Les monts larges et aplatis sont quand à eux traditionnellement utilisés comme pâtures d’alpage avec une prédominance des typiques pré-bois. Bien souvent les versants des monts sont occupés par des forêts d’épicéas (pessières) ou de hêtres et sapins (hêtraie-sapinière). La proximité avec la frontière suisse en fait un territoire très attractif dont la population est croissante.

 


 

Au départ de Moirans-en-Montagne… après une première journée aussi dense en dénivelé, il fallait bien adoucir un peu les choses pour préserver ce vélo plaisir que j’aime tant. Pour cela, remontons un peu plus au Nord, à Moirans connue aussi pour être la capitale du jouet en bois en France. De cet âge d’or, subsiste un musée, les plus belles voitures en bois comme la fameuse voiture Vilac qui a fait sa notoriété, les jeux de société Janod ou encore les fameux jeux de quilles, de bilboquet, de crécelles, le jeu de cubes de construction et autres favoris de notre enfance sont nés ici même, en plein cœur des montagnes jurassiennes… Et comme hier, il ne faudra guère attendre avant que le parcours ne prenne un peu de hauteur… Avec les cols des Crozatons (858m) puis de Nanchez (962m) ouvrant d’ailleurs sur une superbe Combe. Aux environs de Saint-Laurent-de-Vaux les routes se font plus larges et ramène à moi le souvenir de la cyclosportive « La vache qui rit » couru avec Alex et Matthieu, c’était en 2021 déjà !!! Foncine-le-Bas, Foncine-le-Haut, bien aidé par un fort vent de dos je file sur Mouthe où la neige a laissé place aux prairies de pissenlits. Cherchant le gîte des Liadets dont Nicolas m’a donné l’adresse, et que je trouve niché dans une clairière ouverte à la « lumière si particulière ». C’est ici que Nicolas, Fred, et les autres membres de la Sapaudia ont l’an passé vécu une partie de leur Défi. Le parcours bifurque ensuite vers le col de Landoz-Neuve (1260m) pour atteindre le lac de Joux et le Jura vaudois (et Suisse) où des oiseaux humains virevoltent au gré des fantaisies de leurs Wingfoils. Et le spectacle de ce ballet incessant est plaisant à l’heure d’un déjeuner pris sur une plage couverte de petits galets. La suite le sera un peu moins, après une bonne averse et un vent puissant freinant ma progression. J’atteins malgré tout le lac des Rousses, et sa boulangerie où je fais le plein d’une part de brownie. Une descente prudente vers Morez puis une montée bien trop circulée vers Morbier où j’abandonne la N5 pour une D26 plus agréable. Château-des-Prés, Chaux-des-Prés, Leschères, Pratz… Je retrouve bientôt Moirans-en-Montagne très satisfaits de cette double journée sans stress sur les belles terres Jurassiennes.


Fiche

 

Descriptif :

GPX : #LeJuraParPrémanon (rouge)  / #LesJouetsEnBois (bleu)
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ain/Jura
Départ : Oyonnax/Moirans-en-Montagne (01100/39260)
Difficulté : Moyenne
Distance : 157+162=319km / D+ : 3191+2237=5428m
Durée : 7h23 + 7h09
Sport : Cyclisme Route

2025
04.26

BRM300-Feurs 2025


Résumé

Nouvelle édition du 300 de Feurs et une nouvelle variante de la boucle « par Vichy » mise au point cette année par Gilles qui, si elle présente bien quelques mètres de dénivelé en plus, est aussi beaucoup plus agréable et bucolique !

C’est ce qui ressort en tout cas des avis des 38 participants qui se sont élancés aujourd’hui. Dont 10 dans le groupe dont je faisais partie. Un bon groupe, avec les pointures de la région que sont Régis, Serge, Richard ou encore Philippe H. Mais tous ont toujours su garder cette spécificité des BRM, celle qui consiste d’abord à partager ensemble un petit bout de route… Ainsi, et bien que peu en jambes, j’ai pu m’accrocher dans les roues et profiter pleinement à cette belle journée de vélo.

Car si la trace jusqu’à Vichy faisait dans le connu, la suite allait beaucoup me plaire. Avec ce ravitaillement d’abord abrité à la source des Célestins à Vichy. Un bel édifice où nous ferons le plein d’une eau légèrement gazeuse et très salée… Puis le deuxième tiers jusqu’à la Clayette sillonne via de petites routes tellement plus agréables que l’ancien parcours…  Avec ses bocages, bien verts et parsemés de haies… Ses fleurs, ses vaches, ses oiseaux. Et l’absence quasi totale de voitures…

Devant, notre quatuor se relayait. A un rythme soutenu certes mais qui nous permettait tout de même de discuter derrière… Nicolas, Philippe, Marie-Claude, Jean-Paul et René-Pierre pour une bonne moitié formait le deuxième étage de la fusée…

La Clayette. Près de 200 kilomètres et tout le monde je crois sentait le besoin de se ravitailler. Ce sera chose faite, au bar très sympathiques que nous avions découvert l’an passé. Assis au soleil, nous y avons pris juste le temps qu’il faut.

Le dernier tiers était plus montagneux, mais aussi très beau. Avec la longue montée des Echarmeaux, puis des Ecorbans… Après cela, nous allions descendre jusqu’à Régny où les classards faisaient la fête. Quelques blagues, un coca sur lequel je misais pour me remettre d’un sérieux coup de mou. Repartir, traverser la fanfare, regarder passer le train. De l’autre coté de la voie, nous attend la difficile montée vers Saint Symphorien-de-Lay. Où Nico m’attend, tandis que les autres volent déjà loin devant.

Mais les inquiétudes se dissipent à mesure que nous nous approchons de Neulise… Derrière, une seule descente et quelques tours de roues dans la plaine… Puis nous aurons fini. Retrouvant au siège après 300 kilomètres toutes ces gentilles personnes venues donner un peu de leur temps pour accueillir toutes celles et ceux qui aujourd’hui auront vécu sur la route. Milles mercis à eux !

Merci à Christian aussi qui s’est levé tôt pour nous accompagner sur les premiers kilomètres de ce long parcours. Notre seul regret est que tu n’ai pu nous accompagner plus longtemps…

Merci à Daniel enfin. Qui d’où il nous regarde a dû apprécier ce BRM qu’il adorait et le clin d’œil bleu céleste que Philippe lui adressa…


Fiche

Descriptif :

GPX : #BRM300-Feurs
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance : 310km / D+ : 3145m
Durée : 14 heures 27
Sport : Cyclisme Route
Homologation : n°_

2025
04.21

Pâques en Provence 2025 – « La Trilogie du Cuissard »


Résumé

Ce devait être initialement une Flèche. Un jeu qui se joue chaque année à Pâques, et qui consiste à rouler en équipe 24 heures durant sur un parcours de son choix et vers un lieu de rendez-vous situé en Provence… L’équipe devant comprendre 5 membres au maximum était constituée. Guillaume l’instigateur alias le Bon, Laurent des belles échappées alias le Truand et moi-même alias la Brute (pas très épaisse). Nicolas, le seul individu à peu près stable que le Far-West comptait avait, non sans avoir longuement analysé la trace, préféré passer son chemin…

Et comme le Bon, aussi distrait qu’il puisse être, avait « oublié » de nous inscrire, nous nous retrouvions le bec dans l’eau mais pas résigné pour autant. Cette trace, nous l’emprunterons tout de même mais à notre manière, dans un long ride débarrassé de toute vanité comme Vélocio jadis l’avait enseigné : « Ne jamais pédaler par amour-propre« , le 7-ième de ses commandements si inspirants.

L’atmosphère au départ était un peu inquiète. Un fort vent du Sud était annoncé et des averses pouvaient bien frapper le sud du département de l’Ardèche en fin de journée. Et bien que le parcours ait été judicieusement raccourci pour en tenir compte, il restait tout de même 230 kilomètres et près de 3600 mètres à couvrir jusqu’à Lagorce où une roulotte nous attendait. Car quitte à se la jouer gaucho, autant le faire à fond… Et cet habitat insolite devait prolonger l’ambiance d’une journée pas comme les autres…

Mais il nous faudrait avant de pouvoir laisser les montures se reposer un peu traverser une bonne partie d’un État nommé Ardèche… La pluie sur les talons, le vent dans la tronche. Les yeux plissés sur l’objectif éperonnant énergiquement la bête à moins de 20 kilomètres par heure. Car ce qui se jouait ici était notre salut. Nous devions atteindre Lagorce à 19heures pétante pour ne pas rester en rade sur le bas-côté.

Mais c’était sans compter sur le Rallye national du Bassin Annonéen qui par deux fois nous barra la route. Se jeter au milieu des chevaux lancés vrombissants dans une pampa couverte de fleurs jaunes et violettes (des tulipes !?), ou bien replacer tranquillement le flingue au fond de l’étui pour s’en retourner fiers comme si de rien n’était ? Le Bon avisa et Brute et Truand lui emboîtèrent le pas… Contournant Vaudevant par son flanc gauche… Filant d’un grand trot contrecarré de bourrasques vers Arlebosc puis Boucieu-le-Roi…

Le village de caractère surplombait une vallée sombre où s’écoulait le Doux. A sa vue, le Bon proposa une pause pour combler le creux qui commençait à le tirailler. Le Truand rentra le premier sous la tonnelle. Et bien que le service fut officiellement fermé, le patron de l’établissement céda sans opposer une forte résistance… Et ce n’est qu’une fois les commandes prises en tablier face à nous que nous constations effarés qu’il s’en retournait en cuisine à moitié défroqué… Le Truand pouvait se montrer convainquant !!!

Et tandis que nous avalions nos américains et nos frites à grandes lampées de Perrier, nous réfléchissions à la profonde philosophie des minions…

Le vent qui balayait les crêtes n’avait pourtant pas faibli. Mais cette pause bien méritée avait clos une introduction un peu bancale pour lancer ce qui constituerait bientôt le début d’une formidable aventure. Déjà parce que les paysages avaient progressivement changés, perdant leur rudesse granitique pour le vert éclatant d’un printemps plus avancé. Aussi parce que nous roulions désormais des routes empruntées lors de mon premier périple en cyclocamping. C’était en 2013. Et chaque virage, chaque vue restait gravée en ma mémoire !!!

L’équipée d’abord hésitante devenait une échappée formidable. Sur ces routes étroites qui croisait Gilhoc-sur-Ormèze ou encore la Fontbonne. Partout le vent hurlait « Vous ne passerez pas !!!«  Et nous passions, la Brute souvent devant car ignorant le vent. Le Truand dans la roue puisque toujours dans les bons coups. Le Bon lui commençait à accuser une trêve hivernale certainement un peu trop assidue… Vernoux-en-Vivarais dépassé, nous plongions maintenant dans la longue et belle descente qui conduit à Dunières-sur-Eyrieux… Une route en balcon, des points de vues superbes sur une Dunière qui ondulait au fond des gorges… L’aventure cycliste est un spectacle, qui adoucie la Brute comme le Truand… La D265 recouverte de pollens ferait le reste. Enfonçant la fatigue un peu plus profondément au fond des tripes, accentuant la perception que nous nous faisions du pays et de ses éléments.

Privas, enfin ! Où le réconfort se trouvait à l’eau claire d’une fontaine. Très bientôt, le col du Benas serait à nous, 10 kilomètres faciles sur le papier mais terrible lorsque le vent use jusqu’à la corde le Joli-long-John porté sous le cuissard… Et tandis que la Brute et le Truand bravaient la pente, le Bon profitait épicurien de chaque arpent… Les 200 000 dollars-or dérobés et soit disant cachés quelque part en vallée de l’Ibie n’avaient semble-t-il que peu d’effets sur lui…

Le Bon, la Brute et le Truand avaient désormais hâte d’en finir. Car en prise aux affres du vent depuis le levé du jour, ils n’accueillaient la pluie qu’avec une retenue visible… Leur trois silhouettes fendant la nuit sur ces routes absolument désertes… 21heures passés, nos trois brigands pénètrent dans la salle bruyante de ce qu’ils perçurent d’abord comme un repère d’Hollandais…

« Dans la chaleur du froid, on sait qu’on aura
Tant de choses à se dire, plus besoin de tricher ni de se mentir
Abattre son jeu d’un coup
Tout perdre, tout gagner mais jouer c’est tout
Afin que l’on redevienne des indiens, des indiennes… »

Après un dîner consacré à refaire le monde, nous gagnâmes la roulotte où nous avions convenu de passer la nuit. Un habitat atypique, mais parfaitement adapté aux êtres sauvages que nous sommes devenus… Malmenés par l’orage qui d’une certaine manière ne nous fera aucunement regretter cette flèche avortée…

Il était près de 9 heures et nous prenions notre temps attablé devant un copieux déjeuné, le premier de l’année pour les gérants du lieux ! Bientôt, nos routes se sépareraient, Guillaume devant repartir au Nord pour un stage Pompier qu’il ne pouvait manquer. Laurent et moi poursuivrons notre route un peu plus au Sud-Est, par les magnifiques gorges de l’Ardèche puis, plus loin, par les contreforts toujours réjouissant du Géant de Provence…

L’orage était passé. Et s’il laissait derrière lui une humidité que le vent toujours fort aurait tôt fait de sécher, il semblait néanmoins que nous aurons une belle journée. Parsemée d’étincelles et de sections plus étouffées. Laurent grimpait avec aisance ces gorges de l’Ardèche que je découvrais pour la première fois. Des gorges pas si plates contrairement à ce que nous avions crû lire un peu rapidement sur le profil. Guillaume nous avait prévenu pourtant 😉 !

Et bien qu’il fut un peu difficile de mettre en route, la beauté des paysages rencontrés et cet air du Sud qui soufflait l’envie et la liberté nous firent peu à peu rentrer dans cet état particulier qui anime le voyageur curieux. Il n’y avait plus à penser. Il n’y avait plus à s’inquiéter de l’état du monde. Applications coupées et attention uniquement focalisée sur le moment, il se résumait dorénavant à ce qui nous entourait. Des villages beaux comme s’ils venaient de naître, des vignes dont le fruit ferait demain les meilleurs crûs, des routes finalement pas si mauvaises pour qui sait regarder droit devant lui… Seulement, nous évoluions d’un bon rythme vers cette via Rhôna que je n’aimais pas trop…

Car il faut bien avouer qu’elle est un peu ennuyeuse… Au gré de ces lignes droites à l’écart des villages et de la vie et de ses turpitudes… Mais elle reste un moyen « sécure » admettons-le de descendre rapidement cette vallée incroyablement circulée… Et nous roulerons ainsi, Laurent souvent derrière cachant mal son ennui… Les choses auraient sûrement été différentes si nous avions eu le vent pour nous aider comme Guillaume devait le vivre dans sa remontée… Prendre patience, tirer sa peine…

Voilà Pernes-les-Fontaines, la ville où est né Vélocio et but de ce périple à vélo. Mais avant d’aller saluer la statue du grand monsieur, nous allons nous autoriser une longue pause bien méritée tout contre le mur d’une boulangerie très sympathique… S’y ravitailler, d’une tarte au citron pour mon ami et d’une amandine gourmande pour ma part. Les pieds respirant en dehors de leurs chaussures. Nous étions un peu usé par la longueur des kilomètres parcourus mais restions confiant, car la suite promettait d’être belle. D’abord, parce que cette région du Vaucluse est exceptionnelle à bien des points de vues, ensuite parce que nous allions opérer un virage plus au Nord ce qui allait nous placer en bonne position dos au vent. Enfin parce que l’Amandine et la Tarte au Citron ferait bientôt leur œuvre !

La statue représente Paul de Vivie et se dresse à Pernes-les-Fontaines. A ses pieds alors même que nous étions hier encore à Saint Etienne – la ville du grand homme – nous reconnaissions son apport dans la voie d’un cyclisme sans sueur (quoique) ni complexe 😉 !

Et comme nous l’avions imaginé, la suite ne fut qu’une régalade dont nous nous sommes attachés à savourer chaque moment. Nous épargnant l’ascension du Géant (la route Nord était fermée, et, avouons-le, parce que nous n’avions pas les jambes pour le faire), que nous contournions par le Sud et par l’Est, par ce pays de dentelles milles fois empruntés à l’époque des Chilkoot et des Tour du Vaucluse

Pernes, Mormoiron, Bedoin, Caromb, le Barroux, Suzette, Malaucène, Vaison-la-Romaine…. Toute l’essence du périple tenait dans ce secteur qui bien que court n’en était pas moins ardu. Laurent qui avait retrouver le plaisir et ses jambes de champion propulsait sans heurts un Chiru dont le titane à nu reflétait la lumière dorée et parfaite de cette fin de journée… Le sourire aux lèvres malgré les pentes toujours plus raides de ces raccourcis que j’adore…

Marchant dans les pas des Romains à Vaison-la-Romaine à l’heure où le soleil s’attarde une dernière fois dans le ciel. S’offrir un dernier morceau de bravoure par la petite route forestière qui rejoint Séguret et monte en cascade. Il était cette fois l’heure de revêtir sa parure de nuit et de filer, oreilles rangées, dans la roue furtive d’un compagnon décidément infatigable… Et c’est ainsi que nous ralliâmes Bollène, après deux étapes se jouant des contrastes comme des difficultés… Loin de nous désormais, Guillaume avait retrouvé sa Terre aimée de Valcivières. Et si nous aurions souhaité partager l’étape du jour avec lui, nous savions que chacun de nous avait tout de même vécu un week-end Pascal inoubliable… Un moment que seules les aventures au long cours savent forger…

Et c’est forts de tout cela que nous rentrerons demain, par le train d’abord jusqu’à Saint Vallier puis par quelques routes sélectionnées pour l’occasion : la vallée de la Cance reconnaissable à la douceur de sa pente et à sa Roche Péréandre s’élevant haut au dessus des eaux, la longue montée depuis les portes du Soleil vers le col de la Croix de Chaubouret ensuite par la variante que je préfère. Celle-qui à un moment bifurque à gauche pour changer de versant. Celle-qui traverse sans que l’on s’y attende un petit village niché dans le pli d’une vallée.

Thélis-la-Combe, la perle discrète des Monts Pilat…

Guillaume, Laurent, Damien, l’équipée belle comme un œuf de Pâques…


Fiche

 

Descriptif :

GPX : J1J2 – J3
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Sorbiers (42290)
Difficulté : Moyenne
Distance : 230+222+78km = 528km
Dénivelé
: 3640+2440+1600m = 7680m
Durée : 27heures sur 3 jours
Sport : Cyclisme Route

 


2025
04.12

#BRM200 Gillonnay 2025


Résumé

C’est cette année mon quatrième brevet de 200kilomètres à Gillonnay, et comme l’a remarqué Rémi, ça devient un rendez-vous annuel !!! Une édition mi-figue, mi-raisin cependant, avec une bonne douche dès le départ puis du vent du vent au retour !!! C’est Olivier qui arrive, et il est plutôt en avance le bougre !!!

N’empêche, la journée était belle tout de même, sur ce parcours naviguant entre Nord-Isère, Ain et Savoie. Des routes que nous connaissons moins, et qui pourtant recèlent de bonnes surprises. Comme Crémieu, alias, la cité médiévale qui voit la vie en Lauzes ! Classée parmi « Les 100 Plus Beaux Détours de France”, la ville située à deux pas de la banlieue Lyonnaise est riche en patrimoine et dispose d’une pâtisserie, « les soeurs de Lys » dont la spécialité appelée Bichon vaut effectivement le détour 😉 !

La pluie a désormais cessé, et Nicolas et moi allons pouvoir en profiter pour doucement sécher et nous réchauffer. Sur ces routes devenues plus calmes nous conduisant à Belley. La cascade de Glandieu, au sommet d’une petite bosse où s’écoule tranquille la rivière…

Un parc, des bancs et un rayon de soleil pour la pause casse-croûte. C’est parfait ! Une voiture à ressort, un cheval à ressort… Mais non, il n’y a jamais de vélos à ressort dans les jardins d’enfant… Par contre, Nico me montre la belle remorque à tandem fabriquée pour l’association la Sap’Auvergne. Tout juste soudée et galvanisée, elle suivra cette grande Aventure à laquelle nous prendrons part en juin prochain !

Il reste 80 kilomètres. Autant dire pas grand chose mais c’était sans compter le vent qui nous oblige à relayer et, ainsi, passer un peu à coté des paysages. Pas à coté du lac d’Aiguebelette par contre, un bel endroit mille fois longé via l’A43 mais où je ne m’étais jamais arrêté. Voici chose faite !

A l’arrivée, la traditionnelle collation offerte et l’accueil toujours super de ce beau club du GCC. Je discuterais ainsi un bon moment avec leur (ex) président. De son Tour de France US-METRO, en 27 jours ! Indépassable !


Fiche

 

Descriptif :

GPX : #BRM200-Gillonnay
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Isère
Ville de départ : Gillonnay (38260)
Difficulté : Moyenne
Distance : 201km / Dénivelé : 2060m
Durée : 8 heures 41
Sport : Cyclisme Route

 


2025
04.05

La Haute au fil de l’eau ☀️


Résumé

Joy Machine

 

La dernière fois que j’ai eu l’occasion de fouler les Hautes-Terres du 43, c’était en mai de l’an dernier, à l’appel de Nicolas et quelques jours seulement avant d’être arrêté par une vilaine blessure… Je n’y était pas retourné depuis, autant dire que la trace envoyée à l’avance par le maître des lieux promettait une journée vraiment exceptionnelle…

8h. Le départ est donné près du pont du Pertuiset où je retrouve en plus de Nico Eric et Richard, deux rouleurs de grande classe officiant à l’Amicale Fayolle Gaffard et dont les nouveaux maillots retrouvent leur couleur d’origine… Si le premier ne m’est pas inconnu – nous nous étions rencontré ici… – le deuxième est une nouvelle connaissance dont le coup de pédale d’une efficacité redoutable nous aura fait mal tout au long de la journée !!! Bref, une bonne recrue !

L’entame se veut assez simple puisque nous empruntons la route des gorges de la Loire déjà mille fois roulée mais si agréable en ces premières heures du printemps. Et s’il fallait bien un peu de vent pour rafraîchir tout cela, les relais tournaient parfaitement et nous progressions sans nous fatiguer outre mesure… Esquivant le Puy-en-Velay par Chadrac et, suite à une petite erreur, par Coubon, nous entamions l’ascension vers ce qui devait constituer avec les Estables l’un des prétextes de l’Aventure. Pâtisserie « La Jonquille« , au Monastier-sur-Gazeille dont la qualité des chaussons surprend à chaque nouvelle dégustation. Celle des éclairs aussi, apparemment 😉

– Chausson Myrtille ✔️ – Chausson Poire-Chocolat ✔️ – Chausson Framboise : à tester – Chausson Pommes : à tester

Nous sortions ravis de notre dégustation et de ces quelques minutes confortablement installé dans le petit salon de thé agencé par Raphaël Puech  au fond de son établissement…

Et il le fallait car bientôt nous débuterons les choses sérieuses. Cette longue montée vers les Estables devenue indissociable de ce cyclocamping improvisé à la sortie du premier confinement, cinq ans auparavant… Le vent toujours nous était défavorable. Mais la journée n’en restait pas moins magique. Tandis que les herbes peu à peu perdaient leur vert éclatant pour ce brin-marron typique des pays de montagne. D’ailleurs la neige toujours couvrait les Monts sur leurs versants les moins exposés… Plus bas, les crocus fleurissaient…

Notre équipé progressait désormais en paysages découverts. En direction de Mars et du Chambon-sur-Ligon. De ces Hautes-Terres délimitées seulement par la portée du regard…. Dans ces Hautes-Terres calmes et sans voitures. Sur ces Hautes-Terres sous le Soleil aujourd’hui. Ces Hautes-Terres, si voisines, et qui pourtant ne ressemblent à aucunes autres.

Et dans cette désinvolture assumée, j’avais fini par oublier le manque d’occasion de rouler cette année et ces jambes encore un peu courtes qui bientôt me feraient payer mon arrogance initiale. Et je dû m’employer. Batailler, pour tenir le rythme imposé par ces compagnons aussi affûtés qu’habitués aux longues virées de la sorte… Car si le plus gros était fait, il nous restait encore la montée de Saint-Bonnet-le-Froid puis de Marlhes… Et tandis qu’Eric nous abandonnait alors pour rentrer par Jonzieux, je poursuivais dans les roues qui me rapatrieront à bon port… La solidarité du groupe 🙂 .

Si la trace constituait un premier-choix dont je m’étais délecté, elle avait aussi un thème. La Haute au fil de l’eau puisque longeant tour-à-tour la Loire, la Laussonne, la Gazeille, le Lignon, la Dunières… Elle avait aussi un but. La reconnaissance en partie et à l’envers du parcours que devront affronter le 19 juin prochain les 150 participants inscrits au défi de la Sapaudia Auvergne !


Fiche

Descriptif :

GPX : #LaHauteAuFilDeL’eau-2025
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Unieux (42240)
Difficulté : Moyenne
Distance : 229km / Dénivelé : 2830m
Durée : 10 heures 28
Sport : Cyclisme Route


2025
03.22

#BRM200-Feurs pour fêter le printemps !


Résumé

Ne boudons surtout pas notre plaisir. Après l’annulation dû à la neige la semaine dernière, le brevet de Feurs revient ce 22mars avec quelques relents d’un printemps qui cette année se fait attendre…

Et si le vent annoncé très fort aujourd’hui a pu en décourager plus d’un, c’est tout de même 69 inscrits qui s’élancent tour-à-tour du siège pour cette longue virée en direction de Vichy et de la belle vallée du Sichon….

Et c’est non sans plaisir que je retrouve mes compagnons de route que sont Philippe, Marie-Claude, Régis, Marco, Laurent auxquels s’ajoutera bientôt Yves qui, ayant oublié son casque, a préféré faire l’impasse sur le carton remis au siège pour nous rejoindre directement sans jouer avec sa sécurité. La Squadra ne peut qu’approuver !

Si tout ce déroule à merveille sur ce parcours sans réelle difficulté, Yves sera victime d’une casse d’un câble de dérailleur dans notre traversée de Thiers et il faudra un peu de patience et d’une petite dose de précaution pour réparer tout ça. « On part ensemble, on rentre ensemble. » Voici l’adage et solidaires nous pûmes réparer et rentrer tous bien content de notre journée.

8h30, c’est le temps de roulage qu’il fallu pour boucler le tour. Cela peut paraître beaucoup, mais cela passe bien vite quand le groupe tourne bien. Avec en plus la chance de prendre l’averse confortablement installé au bar de Saint-Just-en-Chevalet, une image devenue bien assez familière des brevets Foréziens…

Tous les participants sauf un sont rentrés. Des habitués, des fusées, des solitaires. Et comme l’an dernier avec Marie, un groupe formé autour d’Océane, nouvelle adhérente et qui termine ce beau 200 avec les honneurs. Bravo à elle. Bravo à vous. Bravo à toutes et tous. Et n’oubliez pas la date du 26 avril. 300 kilomètres cette fois, autrement dit, une autre paire de manche 😉 !

 


Fiche

Descriptif :

GPX : BRM 200km Feurs (Loire-Et-Allier)
2015-BRM_Feurs-logoPays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Feurs (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance : 206km / Dénivelé : 1850m
Durée : 8 heures 34
Sport : Cyclisme Route
Homologation :