06.03
Bonne route Joëlle, bonne route Gilles, faites bon voyage !
Et faites nous rêver, avec votre POLARSTEP !!!
Le cap Nord aller-retour à vélo
pour ce couple de sportifs sexagénaires…Ils ont choisi l’aventure et la rencontre. Un couple de Foréziens, installé à Salt-en-Donzy, s’apprête à parcourir près de 8 000 km à vélo, jusqu’au cap Nord en Norvège, avant de revenir par un autre itinéraire. Une expédition humaine et sportive, en complète autonomie, portée par le goût de la liberté et de l’échange.Joëlle et Gilles respectivement 66 et 64 ans, tous deux jeunes retraités, ne sont pas novices en matière de voyages à vélo. Après un périple jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle l’an dernier, les voilà prêts à rallier le point le plus au nord de l’Europe. Leur départ est fixé début juin.Leur objectif, 4 000 km à l’aller, avec 25 000 mètres de dénivelé, sans assistance ni véhicule suiveur. Chaque soir, ils espèrent planter la tente, dormir chez l’habitant ou s’appuyer sur le réseau solidaire Warmshowers, qui met en relation des cyclotouristes et des hébergeurs bénévoles. « La vie est chère dans les pays nordiques, l’autonomie est essentielle », souligne Gilles.Leur équipement a été minutieusement préparé, leurs vélos gravel sont robustes, sacoches allégées, tente trois places, réchaud, outils, trousse de pharmacie, GPS chargé. « Le vélo, ce sont les mollets qui tournent, pas un moteur », insiste Joëlle. Les vélos pèsent 35 kg une fois chargés, un détail qui change tout dans les côtes.« Si on réfléchit trop, on ne part pas »Le duo sait que la météo capricieuse du Nord fera partie de l’aventure. « On appréhende un peu, mais si on commence à trop réfléchir, on ne part pas. » Souligne Gilles Duffay. « Si c’est une petite pluie, il faut continuer à rouler, à force de faire mauvais, il va finir par faire beau », explique Joëlle avec philosophie.Un gros entraînement… Côté préparation physique, le couple s’est entraîné sérieusement, sorties de 200 à 300 km, jusqu’à 3 500 m de dénivelé. « Le secret, c’est de manger avant d’avoir faim, boire avant d’avoir soif », confient-ils. Le parcours, tracé sur Open Runner, a été modifié pour passer par Stockholm, au prix d’un détour de 200 km. Ils tablent sur une moyenne de 100 km par jour, sans date de retour précise.Et ne leur parlez pas de folie pour cette aventure. « La folie, c’est de rester sans rien faire ! Ce n’est pas une course, c’est une aventure humaine. Ce qui nous motive, c’est la rencontre avec les gens », résume Gilles.Article du Progrès, 03/06/2025