2021
10.02

#LesVTTSquadra-Saint Just-Saint-Rambert… 🤩


Résumé

Un peu plus de 700 participants au rallye (de Grangent sans Grangent)cette année, dont 7 Squadra… Des parcours totalement nouveaux, sur de belles pistes roulantes mais toujours très plaisantes… L’occasion de retrouver la convivialité qui caractérise ces randos… D’envisager aussi de nouvelles aventures… Route & VTT. Il faut parfois savoir mixer 😉


Fiche

 

Descriptif :

Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Sorbiers (4290)
Difficulté : Moyenne
Distance : 108km / Dénivelé : 1890m
Durée : 6 heures 59
Sport : VTT


 

2021
09.26

Cyclo, « La Vache qui Rit »….


Résumé

Qu’on l’appelle The Laughing Cow aux Etats-Unis, La vaca que rie en Espagne ou Con bo cuoi au Vietnam, La Vache qui rit inspire ses consommateurs à choisir de rire à la vie. 100 ans après sa naissance, notre icone rieuse continue de défendre le super-pouvoir du rire aux quatre coins du monde.

26 septembre 2021. Après un report de quelques mois, l’heure est enfin venue de rejoindre Alexis et Matthieu pour cette cyclo, anniversaire des 100ans de la vache qui se marre… Une vache, rouge, iconique, que nous connaissons tous… L’occasion de remettre un dossard aussi (premier depuis 2018) et de découvrir cette partie du Jura que je ne connais que par son versant du Bugey…

 

8 heures. Le départ est donné pour un peloton qui joue parfaitement le jeu en portant les couleurs de la fraîche centenaire…  Le départ est neutralisé. Jusqu’à la maison de la vache qui rit où une grande photo souvenir est prévue. Puis nous nous élançons… Sans ambition pour le classement générale mais avec celle de profiter au maximum de cette belle journée, des ravitaillements généreux et de la beauté du parcours. Aujourd’hui, nous traverserons plusieurs villages atypiques, sous les encouragements des habitants. Le rythme qui soudainement s’accélère, l’euphorie sans doute d’une progression en peloton. Le ciel nous épargne de la pluie mais gache un peu les points de vue auxquels nous aurions dû avoir droit. J’imagine l’eau émeraude depuis ce pont jeté en travers du réputé lac de Vouglans. Aborde, bavard, la douce ascension du col de la Joux. Me délecte des paysages des plus sauvages qui entourent Saint Laurent-de-Grandvaux. Dans ce Pays des lacs et petite montagne, je me régale… Notant dans ma tête les conseils d’Alexis et Matthieu qui, fier de leur région, racontent les coins qu’il ne faudrait surtout pas rater… Nous voici désormais tout près du Hérisson, un site remarquable qui prend sa source au Saut Girard. 31 sauts. Pour 7 cascades. Le plus grand ensemble de France… Nous continuons encore. Cette fois en direction de lac de Chalain, qui se trouve ni plus ni moins être le plus grand lac naturel du Jura… En faire le tour à pied ? Ou à vélo ? Peu importe. L’adresse est cochée et fera vraissemblablement l’objet d’un futur périple. Quand ? Qui sait ? Il y a encore tellement à voir… Nous terminons cette cyclo. Dans les derniers, il est vrai, mais avec l’agréable idée d’en avoir pleinement profité. Du parcours. Des autres cyclos. Des ravitos…. Car si aux vaches qui rit nous avons fait honneur… nous avons aussi grandi… Développé nos papilles. Et finalement, préféré le Comté. 18mois, et fruité. S’il vous plaît… 😉


Histoire vache

Lors de la Première Guerre mondiale, Léon Bel, affineur du fromage Comté, est âgé de 36 ans lorsqu’il est affecté au « Train », plus précisément au régiment de « Ravitaillement en Viande Fraîche » (RVF). L’état-major décide de doter chaque unité d’un emblème spécifique qui sera apposé sur tous les véhicules, en particulier sur les camions. Pour obtenir le meilleur résultat possible, un concours est lancé, concours auquel participe Benjamin Rabier. Le dessin qui orne les camions de « Ravitaillement en Viande Fraîche » est celui d’une vache hilare. Le dessin fut surnommé la « Wachkyrie », allusion aux Valkyries, rendues célèbres par Richard Wagner et emblèmes des transports de troupes allemandes.

En 1921, Léon Bel, à la recherche d’un nom pour son fromage fondu, se souvient de ce nom d’emblème et dépose la marque La vache qui rit. Il décide de faire de cette tête de vache hilare l’emblème de son produit. Il dessine alors une vache en pied en s’inspirant du dessin de Rabier, mais la piètre qualité de l’illustration l’oblige à faire appel à Rabier qui reprend son dessin original et l’affuble de boucles d’oreilles, a priori sur les conseils de sa femme, afin de « féminiser » l’animal. Léon Bel en achète les droits pour 1 000 francs. L’imprimeur Vercasson est chargé de faire des retouches et donne à la vache sa couleur rouge.

 


Recette

A l’origine de la vache qui rit, une idée devenue d’actualité. Celle du recyclage…

 

Préparation : 20 min / Cuisson : 10 min / Pour 12 portions

  • 150 g de restes de fromage de votre choix (chèvre, bleu, camembert, comté…)
  • 1/4 de l de lait de votre choix
  • 2 cuil. à soupe de jus de citron ou de vinaigre blanc
  • 1 grosse pincée de bicarbonate de soude
  • 2 feuilles de gélatine alimentaire ou 1/2 cuil. à café rase de gélatine en poudre

 

  1. Râper ou mixer le fromage en fonction de sa texture et le faire fondre dans le lait, à feu doux, en tournant bien. Il est possible de mixer l’ensemble ensuite pour plus d’homogénéité.
  2. Mélanger dans un bol le jus de citron et le bicarbonate de soude : cela doit mousser. Verser ce mélange dans le lait.
  3. Ajouter la gélatine en feuille ou en poudre, faire réchauffer légèrement le tout jusqu’à ce qu’elle soit fondue.
  4. Répartir la préparation dans des petits moules genre plaque en silicone. Laisser réfrigérer avant de démouler. Conserver au frais une quinzaine de jours maximum.

Recette extraite du Petit Traité Rustica des fromages maison…


Fiche

Descriptif :

GPX : #LaVacheQuiRitCyclo…
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Dépt : Jura
Ville de départ : Lons-le-Saunier (39000)
Difficulté : Moyenne
Distance : 150km / Dénivelé : 1900m
Durée : 6 heures 09
Sport : Cyclisme Route


 

2021
09.18

#LesVTTSquadra, Gimel et Chaussitre…👌


Résumé

« VTT » et « Découvertes« … Voici deux mots qui ont du sens pour le peloton forezien… Cette fois, la Squadra était invité par Nicolas pour une belle virée sur ses terres de Haute-Loire.  Des chemins comme on les aime, de superbes panoramas ! Des montées et des descentes accessibles à tous. Un pique-nique bien mérité à Saint Régis-du-Coin, et surtout. Une super ambiance. Pour la partie découverte, Nicolas avait bien fait les choses et nous avons roulé sur des chemins que, pour la plupart, je découvrais… Un parcours dépaysant donc, structuré autour de deux points de vue tout bonnement remarquables…

Le sommet de Panère, tout près de la tourbière de Gimel tout d’abord. Modeste mais remarquable : Parce que d’une part il s’agit d’un site mégalithique dit du « Gnaorou », qui en patois local signifie, « dans les nuages ». Ce nom n’est pas usurpé ce 18 septembre puisque gna, en patois forezien, désigne aussi la brume… et brume il y eu 😉 . tandis que par temps limpide, le site offre une vue panoramique et fabuleuse sur les Alpes, de la Tournette jusqu’au Glandasse ! Celle-ci a été matérialisée sur une immense table d’orientation en lave de Volvic, réalisée en 2016 par la même équipe par juxtaposition de photos panoramiques prises d’ici, un vrai petit chef-d’œuvre !

Le Crêt de Chaussitre,  que nous rejoindrons par la piste menant au grand pylône sommital (le vrai sommet, 1245m, est légèrement plus loin, en bordure de la forêt). De là, on reviendra un peu en arrière sur cette piste pour prendre à droite, en épingle (panneau « Croix de Chaussitre/Table d’orientation »).  Nous suivons ce joli sentier qui descend jusqu’à une immense croix en bois et la table d’orientation de Chaussitre (1216m) : vaste panorama sur les villages environnants et la bourgade de St-Genest-Malifaux, et tout au fond sur le Pilat, les Monts du Forez, le Mézenc, le Meygal, le Gerbier de Jonc. Mais surtout. Notre non moins fameuse, Tour Matagrin… 🙂

A l’arrivée. Nous nous rassemblerons autour du convivial ravitaillement. Et tout le monde paru bien content. Merci Nicolas… 😉

 


Fiche

 

Descriptif :

GPX : #LesVTTSquadra(Gimel&Chaussitre)
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Saint Just-Malmont (43290)
Difficulté : Moyenne
Distance : 78km / Dénivelé : 1750m
Durée : 6 heures 37
Sport : VTT


 

2021
09.11

« Le Défi Bugiste » 2021


Résumé

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Après 2 Fêlés réussi en 2014 puis 2018 et une tentative avortée en 2017, me voici prêt à tenter la marche au dessus : le farfelu mais très très confidentiel « Défi Bugiste« . Tout juste 110 détenteurs depuis la création du défi en 2004… Au programme, 4 ascensions du col du Grand Colombier (1498m), 2 ascensions du col de la Biche (1310m). 208km d’un circuit en double 8… un peu plus de 7000m de dénivelé positif…

Il faut bien l’avouer, sur le papier déjà, ce défi inquiète… 😉 !

1) Grand Colombier depuis Culoz : 18,3 km / D+ 1262 m / Pente moy 6,89% / Pente max 14%
2) Col de la Biche depuis Champagne-en-Valromey via Brénaz : 13 km / D+ 840 m / Pente moy 6% / Pente maxi 12%
3) Grand Colombier depuis Anglefort : 15,7 km / D+ 1221 m / Pente moy 7,77% / Pente maxi 14%
4) Grand Colombier depuis Artemare via Virieu-le-Petit : 15,9 km / D+ 1243 m / Pente moy 7,81% / Pente maxi 22%
5) Col de la Biche depuis Gigniez : 14 km / D+ 1009 m / Pente moy 7,5% / Pente maxi 12%
6) Grand Colombier depuis Champagne en Valromey via Lochieu : 19,2 km / D+ 1042 m / Pente moy 6,75% / Pente maxi 14%

 

Il est un peu plus de 7heure du matin et l’air est tout particulièrement frais… Je vais entamer cette journée par le versant le plus agréable du Géant, Culoz. D’autant plus agréable aujourd’hui que la route est réservée aux cyclistes, comme c’est le cas à chaque journées cyclos du Grand Colombier (une initiative du conseil général de l’Ain). Pas de voitures donc, mais de très nombreux cyclistes (650, un record) venus à la concentration du Club des Fêlés du Grand Colombier pour en défier les pentes ….

Extrait du site des Fêlés (11/09/2021) : « Notre concentration 2021, couplée avec la « journée cyclo » de septembre, semblait bien partie pour profiter d’un soleil généreux. C’était sans compter sur un nuage qui avait décidé de venir quelque peu gâcher la fête en venant s’accrocher au sommet du Grand Colombier, plongeant de temps en temps notre ravitaillement sommital dans un brouillard à couper au couteau. Cela n’a pas empêché les 650 cyclos venus nous rendre visite (nouveau record !) de profiter d’une belle journée sur les pentes du Grand Colombier. »

J’assiste au lever d’une journée chargée de promesses… Instant solitaire. Et assurément magique…

Depuis les Esses, les brumes matinales laissent entrevoir la cime des montagnes…

Culoz est le plus beau versant, avec Daniel, nous sommes d’accord. On y traverse d’abord quelques vignes, puis les Esses étroits s’enchaînent avec une vue absolument magnifique sur le lac du Bourget. Il y a ensuite un long replat pour se refaire la cerise avant la rampe à 14%. La dernière partie enfin, très sauvage même si depuis le passage du Tour les barrières cannadiennes ont été retirées et du fil électrique installés pour garder les vaches dans les prés. La Biche elle garde encore cet avantage. Et puis lorsque l’on est au sommet, on peut avoir le privilège, si la météo le permet, d’admirer le Mont Blanc avec juste ce qu’il faut de recul… Vraiment, le plus beau versant, et c’est pour cela qu’il faut commencer par celui-ci, pour être bien sûr de ne pas le rater… !

Les derniers kilomètres depuis Culoz sont plus facile… On y découvre une route étroite et très sauvage… A ma droite, les Alpes sont resplendissantes…

Culoz, un dernier virage à en caresser le ciel… Ce 11 septembre est journée Concentration. De nombreux cyclos feront le déplacement. Mais il est encore trop trôt… Je suis l’un des premiers à apprécier le ravitaillement promis par la Confrérie… Un café bien chaud, quelques pates de fruits… L’aventure est encore bien longue… Cette aide sera précieuse…

De la cîme de mon premier Colombier je suis redescendu prestement vers Champagne-en-Valromey. Puis, via Brénaz, j’ai grimpé, une première fois, le Col de la Biche… J’y ai croisé des cyclos éclairés qui savaient ce que signifie « pédaler dans le Bugey »… Petit plateau. Grand pignon… La Biche est aussi voir plus sauvage que son grand-frère… Toute aussi respectable.  Alors quand au sommet, je désespère de trouver la pince pouvant valider ma carte de route… Je me rassure… Un peu plus tard, je remonterai…

Col de la Biche, le premier. J’avais pourtant cru avoir bien regardé partout. Et pourtant je ne l’ai pas trouvé. Cette pince validant mon passage… Alors j’ai pris une photo. Qui du coup me fera un petit souvenir…

Le Col de la Biche n’a pas (encore) subit les affres du Tour de France et de ses « touristes » fous… Les barrières canadiennes ont (pour l’instant) été préservées… Et les vaches vont et viennent. Libres. Pour notre plus grand plaisir…

La Biche est un col un peu bizarre. Après le sommet, un plateau oublié et, plus loin. Une autre montée ? Me glissant dans la roue de mon compagnon d’échappée, je souris à la veine qu’il faut parfois savoir provoquer…

Au terme d’une descente prudente et groupée, nous nous séparons… Je vais maintenant rejoindre Anglefort, pour la troisième ascension de ce défi pas comme les autres… Le ciel s’est un peu dégagé, mais les températures restent malgré tout assez faîches… Ce qui d’une certaine façon, n’est peut-être pas plus mal… Anglefort, je trouve un peu de réconfort à l’épicerie du village. D’un coup précis, le pain est coupé en deux. Le jambon, attrapé et tranché avec juste l’épaisseur que je souhaitais… Je complète d’une canette et d’un cake aux fruits confits… Mon péché comme d’autres aiment les galettes… Ma montre indique 11heurs 35, l’heure de ravitailler. Je repars. Allure poussive. Ce versant m’a toujours paru sous-estimé. C’est long, et sans temps morts. De plus, la végétation dense. Laissant la pente. Comme seule distraction. Et puis enfin, on rejoint la route de Culoz. La route toujours raide. Mais on y voit du monde. Certains surnagent. D’autres bataillent. Ceux qui par chance descendent, grimacent de plus belle… Leur bras recevant à eux seuls, la charge de leur corps… Le Grand Colombier est un mythe. Et il se mérite. Parmis les sifflements des roues, quelques encouragements. La fiereté fait le reste. Dressé sur les pédales. Equilibre précaire. Tout va bien. Michel me voici… Comprenez Michel Pélissier, l’émérite président de cette Confrérie. Un grand cycliste. Un amoureux du Bugey. Un Monsieur que j’ai eu grand plaisir à rencontrer…

Ici, c’est l’Ain. En bas aussi. Et deux Colombier. C’est mieux…

C’est donc en ce début d’après-midi que je suis redescendu à Artemare, par Lochieu comme cela m’a été conseillé. Ce qui me marque d’abord, c’est la température qu’il règne ici. Il fait chaud, très chaud même. Ce défi Bugiste est vraiment difficile,et les changements de températures constants entre le pied et le sommet n’y sont pas étranger. Je tourne un peu, cherchant une boulangerie ou un bar pour pointer ma carte. Tous sont fermés. Il n’y a que ce restaurant mais la terrasse bondée promet de très longues minutes d’attentes. Finalement, je me résoud à pousser la porte du tabac situé au coin de la rue… Je rentre et commence à expliquer l’objet de ma demande. Le gérant est très sympatique mais un peu incrédule quand au défi entreprit. Il a bien vu quelques cyclistes faisant les quatres montées ces dernières années mais les six ne font pas légion. Nous discuterons comme ça quelques minutes. De la beauté de la région. De la difficultée du relief. Du plaisir d’aller librement. Au moment de m’en aller, il me fera même un petit cadeau qui jouera beaucoup par la suite. Un petit sachet d’Haribo, « pour participer« , me dit-il. A ce buraliste, je dis ici. Merci.

Voici venu le gros morceau de la journée. Artemare, par Virieu-le-Petit. Son mythique mur au delà des 20%. Une exponentielle quasi-parfaite 6, 8, 10, 12, 14, 20 puis 22% au plus fort de la pente ! Je ne dirais pas que ce versant est agréable. Mais son profil extrême participe à rendre ce défi vraiment hors-norme. Cette rampe, une nouvelle fois, je l’ai passé. En chaussettes, et je n’en ai pas honte. Une aventure comme celle-ci se gère, autant physiquement que moralement. Et j’ai senti ici, que marcher augmenterait mes chances de réussite. La Selle-de-Fromentel enfin. Je remonte sur le vélo. Eprouvé. Mais pas couché. Le final de ce coté est sublime. L’herbe rase des alpages. Et cette croix. Métallique, énorme, et d’une certaine manière. Bienveillante.

La Selle-de-Fromentel marque un tournant important de la journée. J’ose espéré que dorénavant, le plus dur est passé…

Au sommet de ce troisième Colombier était donné le départ d’un rallye historique. Où plutôt, d’une session de reconnaissance. Ce qui est une chance. De belles mécaniques dans un cadre magnifique, le bruit des bolides glissant heureusement prudemment. Une parenthèse.

Encore une fois je suis descendu, mais j’ai très vite senti que ça n’irai pas. Trajectoires hésitantes, frissons et les paillettes devant les yeux. Continuer ainsi ne serait pas prudent, et je décide de m’arrêter. Dans un champ, un peu avant l’entrée d’Anglefort. Je machouille le reste de mon sandwich, un peu hébété. Puis m’allonge pour m’endormir quelques minutes. Après avoir un peu hésité, je suis tout de même reparti mais l’abandon n’était vraiment pas loin… Je fais les comptes. Il m’en reste deux. Une Biche. Un Colombier…

Cette deuxième Biche est celle qui se monte depuis Gignez. Je suis parti du fond du trou, au sens propre comme au figuré… Le premier kilomètre donne déjà le tempo avec 9,8% de moyenne pour quitter le village, dûr dûr ! ça se calme ensuite pendant un kilomètre avant un nouveau kilomètre à 9,6%… Les deux kilomètres suivants à plus de 10%… je zigzague, je le peux, la route est désormais déserte. 11 kilomètres en tout pour rejoindre le plateau (13,8 kilomètres pour rejoindre le col à 1325m) ça fait très très mal… Je m’accroche, le mental est là.  Enfin le lieu-dit « Sur Lyand », j’y suis presque, plus que deux kilomètres à plus de 8% et je me trouverais sur le plateau. Je me sens mieux. Et continue à m’alimenter régulièrement. Cette fois la fringale est passée. Et je retrouve le plaisir de pédaler. Dans cette arène isolée et préservée. Dans cette lumière. Dans ce silence.

Le plateau du col de la Biche, en fin journée. Désert. Et magnifique…

Col de la Biche, 18h55. Et cette fois j’ai pu pointer. La pince était effectivement cachée derrière le panneau. Lors de mon premier passage, c’était donc ma faute. J’avais mal regardé.

Champagne-en-Valromey. Me voici une nouvelle et dernière fois au pied de la montagne. Je lève un peu la tête. Il me faudra encore une fois aller là-haut. Et je me demande bien comment je vais pouvoir y arriver… Les six premiers kilomètres jusqu’à Lochieu, peuvent être qualifiés de faux plats montant…  La suite, un peu moins mais après tout ce qui a été fait jusque là, je qualifierais presque le versant de facile… Enfin, disons, un peu moins difficile… Nous sommes déjà en septembre et les journées sont courtes. Je suis désormais à mi-pente et la lumière a fortement déclinée… Le Grand Colombier est maintenant couvert de sa cape d’invisibilité… Crac… J’entends un craquement derrière moi et j’accélère, un brin froussard… Seul dans la nuit, j’avance vers la fin de mon défi. Partagé entre soulagement et tristesse. Je suis cuit. Carbonisé. Mais je viens de vivre une journée assez unique. Dans cette dernière rampe, je repense à mon premier Felés. Cette même émotion. Cette même fiereté. Aujourd’hui je vais cocher la case au dessus. Près de 14heures, pauses comprises, à déméler cette longue corde, un noeud après l’autre. Pour mon plus grand plaisir… 😉

Col du Grand Colombier, 21heure 15. Cette dernière ascension, effectuée à la lueur des étoiles, je ne l’oublierai pas…

Une dernière descente, à allure des plus prudente. L’aventure a été belle mais ne sera terminée qu’une fois la ligne d’arrivée franchie… Veuillez en croire l’expérience d’un Fêlé complet… 😉

« En contemplant au loin la Croix du Colombier,
Assis sur le talus je me mis à penser :
Quel bonheur de pouvoir pédaler,
C’est un plaisir si simple, sans cesse renouvelé.
Venez donc sur les pentes du Géant du Bugey,
Mettez ces ascensions dans vos futurs projets.
Vous deviendrez un membre de la confrérie,
Un très bel objectif pour cycliste aguerri… »
(Henri Dupraz)


Homologation


Fiche

Clic sur l’image pour l’agrandir ;-). Un profil qui évite au maximum le orange. Que du rouge. 7000mètres de dénivelé sur 200km. Que du bon !!!

Descriptif :Feles_du_Colombier_1120ieme

Parcours : #LeDéfiBugiste
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ain
Ville de départ :  Culoz (01350)
Difficulté : Très Haute
Distance : 208km / Dénivelé : 7043m
Durée : 13 heures 03 minutes (14heures avec les pauses)
Sport : Cyclisme Route



2021
09.06

#LesColsDuPilat avec Cédric !


Résumé

Ici, le récit du Frangin 😉

Ce matin, avec le frangin nous sommes partis…. Avec la ferme intention d’atteindre cette flèche qui, sur les cîmes des Monts Pilat, veille… Mon frère n’y est jamais monté, en vélo je veux dire. Du coup, je sais d’ores et déjà que cette journée gardera, pour lui, une saveur particulière. Un premier cols dans le Pilat, ça marque forcément. Et ce, même si l’on a choisi de sauter cette case, pour directement s’attaquer aux Alpes… 😉

Dans notre conquête, je me suis attaché les services d’un parcours remarquable. Le rendez vous est donné tôt, à Sorbiers. Mon frère est à l’heure, mais paraît un peu inquiet… Ss douterait-il de ce qui l’attend ? En guise d’échauffement, nous rejoindrons Saint Chamond par la colline du Fay dont le point de bascule nous permet de vérifier la mire… A Saint Chamond, continuité agréable, des rives du barrage de Soulage jusqu’à celui de la Rive… Là, au croisement, nous tournerons à gauche. Direction le Planil, un premier col, pas trop dur et pas trop long qui, je l’espère, nous mettra dans le rythme… Puis nous allons redescendre. Pas tout à fait jusqu’à Doizieux. J’ai prévu le plus beau versant de l’Oeillon pour découvrir le mythe. Les Scies, depuis le hameau des Freysses… Une route étroite et oubliée, et qui n’a, de par ses pentes, rien à envier à certains cols, comme le Sabot… J’exagère. Faut quand même pas pousser…  Mon frère s’en sort admirablement bien. Un grimpeur né. Nous traversons les Scies, l’odeur du bois fraîchement coupée et cette fameuse épingle dont je ne me lasserais décidément jamais… La pente s’est adoucie, et nous avons malgré nous l’envie d’hausser le rythme…. Pas de panique. Je connais bien la fin de l’Oeillon, et il ne faudrait pas la sous-estimer. Le coup de pédale bien que prudent reste efficace… Et c’est presque sans mal que nous atteignons l’endroit du col, et le début des dernières rampes…

Là, la route se dégrade… Les pentes se renforcent. La route du Crêt n’est pas donnée mais offre un spectacle que nous aurions eu tort de refuser…. Si nous laissons la Bote sur la droite, j’indique à mon frère ce petit sentier qui contourne l’installation, de partout visible dans le Forez… Derrière, au pied de la croix, il y aura ce pierrier, qu’ici nous appelons Chirat, et qui nous obligera à continuer à pied…. Le casse-croûte dans le sac-à-dos, nous venons mine de rien de remplir un nouvel objectif sportif. Et de partager un bon moment aussi. Col de l’Oeillon. Voilà qui est fait !!! Et si nous rentrerons par la Croix de Chaubouret, voilà qui est une autre histoire… !


Fiche

 

Descriptif :

Ville de départ : Saint Priest-en-Jarez (42270)
Difficulté : Moyenne
Distance : 100km / Dénivelé : 2100m
Durée : 5 heures 44
Sport : Cyclisme Route


 

2021
09.04

#GreenOrigine… sur Mars avec Nico…👽


Résumé

La difficulté d’un voyage vers Mars a de quoi décourager les plus entreprenants…

  • La première difficulté d’un voyage vers Mars, c’est d’abord celle de trouver le courage de se lancer…
    • Quoi qu’il arrive la date a été fixée. Ce sera ce weekend … Aucun retour n’est prévu… 👩‍🚀
  • Si un simple trajet Lyon/Sainté en mauvaise compagnie peut mettre les nerfs à vif, imaginez vous un peu la torture en cas de mission vers Mars …!
    • Avec Nico en tant que commandant sympathique, l’équipe, à vrai dire très réduite, est très bien emmené… Longue vie et prospérité 🖖
  • Quitter la Terre pour sa proche orbite est presque devenu un exercice de routine, mais aller sur Mars, c’est autre chose … !
    • Les compagnies « Green » et « Red Origine » nous en donnent les moyens… Et le milliardaire Jeff Bezos ne l’a pas vu venir… 🖕

  • Mars est une cible en mouvement, donc pour viser court, appliquons nous. Tirons à coté…
    • Les simulations les plus précises réalisées par les astronomes du Centre sont on ne peut plus formelles… L’itinéraire optimum passera par les constellations successives du Pilat, de la Via-Rhôna, des vallées de la Cance et du Doux… 🤩
  • Qui dit séjours dans l’espace dit radiations mortelles … Elles ont lieu à la surface de Mars, mais surtout lors de la phase de voyage, en raison des rayonnements cosmiques…
    • Nous ne disposons pas, pour l’heure, de véritable tenue de protection contre ces radiations. Mise à part, nos lunettes et cette lichette de crème solaire….🥵
  • Atterrir sur Mars n’a rien d’une sinécure. Depuis Saint Agrève, la force d’attraction nous attire mais l’atmosphère cent fois moins dense peine à nous ralentir…
    • Pas de panique. Comme se plaisait à dire un ami… » Serre les freins, j’enlève la route…   » 😛
  • Comment subvenir à nos besoins énergétiques, sur Mars, et tout au long de cette longue mission … ?
    • Heureusement, la fibre commercante est déjà fortement développée chez nos amis Martiens… Sur les étales de « La boutique de Mars« , nous trouverons toutes les denrées dont nous avons besoin… 🚀

 

Pourquoi est-ce que vous faites ça ? Pourquoi ! Notre univers n’est-il donc pas assez vaste… pour les Martiens et les Terriens ? AhAhAh ! Votre attitude est vraiment bizarre. Soyons fort en nous unissant. À quoi bon être ennemi ? À cause de nos différences ? Rien que pour ça ? Songez à tout ce qu’on pourrions faire ; songez à toute la force que cela représente. La Terre… et Mars, réunies. Il n’y a rien du tout qui serait en dehors de nos moyens. Alors pensez-y. Juste un petit instant. Pourquoi détruire quand il suffit de créer ? Nous avons le choix entre la réussite ou alors l’échec le plus total. Pourquoi ne pouvons-nous pas voir au-delà de nos différences ? Pourquoi ne tentons-nous pas de trouver une solution ? Très chers petits Martiens… Je crois que nous devrions tous tenter de nous entendre. (le président Américain)

Secrétaire : « Monsieur le Président ! Monsieur le président de la République française sur la 2. Il dit que c’est important. »
Président américain : « Allo, Maurice ? Ça va ? »
Président français : « Très bien. Et j’ai de bonnes nouvelles pour vous. L’ambassadeur martien est ici et nous venons de négocier un arrangement. »
Président américain : « Maurice, sortez immédiatement ! Sortez de toute urgence ! »


Fiche

Descriptif :

GPX : #MarsSurGreenOrigine…
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Sorbiers (42290)
Difficulté : Haute
Distance : 265km / Dénivelé : 4265 m
Durée : 11 heures 50
Sport : Cyclisme Route


 

2021
08.27

#PilatPrendUn »i » sinon c’est trop plat… 🦃


Résumé

2016_Dindes_ban

Sixième « Dindes de l’Oeillon », avec de l’embonpoint cette année comme pour compenser trois années blanches… 🙏🤞🍀 de retrouver l’epreuve en 2022, avec nos amis de Saint Paul… Car perdre l’une des meilleures orga’ stéphanoise serait quand même bien dommage…🦃🍽️🤗 !!!

Et 5 Oeillon de plus ! Pour la sixième fois, venir mettre un terme à trois années de vaches-maigres liées aux brevets (2018 et 2019), puis au Covid (2020). Il faut toujours de bonnes raisons pour ignorer cette épreuve, découverte en 2013 et devenue au fil des années un moment majeur de la saison. Car si grimper l’Oeillon une fois n’est jamais donné, le challenge proposé par le club de Saint Paul-en-Jarez à l’occasion de la Sampoutaire s’avère être juste un défi un peu fou. Un parcours aussi bien physique que mental puisqu’il s’agit de reproduire des montées successives d’un même col.

Bien que le parcours ait depuis été changé, j’ai fais le choix de rester fidèle à la trace historique… Croix-de-Montvieux, Oeillon par Soyère, Oeillon par Colombier, Planil, Chaubouret, auquel je rajouterai cette année l’Oeillon par Thelis-Lacombe (jolie variante), Oeillon par Véranne, de nouveau la Croix-de-Montvieux et une dernière fois l’Oeillon, cette fois-ci par Doizieux… Pousser le vice jusqu’au Crêt de Botte pour encore mieux voir l’Oeillon et puis se hisser enfin tout en haut du Crêt de l’Oeillon que nous n’avons finalement fait qu’effleurer jusqu’ici…

Cette édition gardera une saveur particulière puisque réalisée en OFF, c’est à dire sans le ravitaillement généreux du Belvédère de Faucharat ni le soutien précieux apporté par les bénévoleset les autres participants… Et pourtant, malgré l’obligation d’emporter l’intégralité de mon ravitaillement sur les pentes du Roi du Pilat, j’ai réalisé cette succession de montées sans jamais m’ennuyé une seconde, régalé de retrouver la beauté des lieux et d’éprouver le plaisir insaisissable des ascensions…

Le challenge me permettant de clôturer le triple objectif que je m’étais lancé ce mois d’août…

#ChevrièresEnVercors…
#AlterNativeMarmotte…
#PilatPrendUn »i »Sinon…

Trois « Cinq Mille », trois massifs merveilleux, trois journées mémorables…
Ce que certains appellent… : « les sorties qui comptent….« 


Parcours

Adaptation autour du parcour « historique » des Dindes de l’Oeillon… Petite rallonge vers Thélis-Lacombe, puis montée du Crêt de Botte et de l’Oeillon… En OFF, covid oblige… Mais rendez-vous eest déjà donné en 2022… 😉 !

 

Descriptif :SAMSUNG DIGITAL CAMERA

GPX : #PilatPrendUn »i »Sinon…
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Saint Paul en Jarez (42740)
Difficulté : Haute
Distance : 218km / Dénivelé : 5370 m
Durée : 10 heures 16
Sport : Cyclisme Route

Les Dindes ?

Les Dindes, doux euphémisme de Dingues, sont des Cyclos qui, non content d’avoir réalisé l’ascension de l’Oeillon, désirent y retourner plusieurs fois dans la même journée. La Dinde de l’Oeillon est donc par certain aspect, un cousin du Cinglé du Ventoux, ou encore du Fêlé du Grand Colombier.

Bien que rare (une vingtaine par an seulement arrive à maturité), leur population tend à croître et le comportement de certains spécimens n’y est certainement pas étranger…

Mais tandis que certaines Dindes apprennent, les autres persévèrent !

 

2021
08.21

#NosSixPiedsSurUnMêmeSabot…🏞️🛩️

Ici, le Récit du Frangin… 😉

Avec Papa et Cédric, Père et Frères sur la cîme du col du Sabot… Derrière, le barrage de Grand-Maison et le Mont Blanc en arrière plan… 🙂

Il y a des sorties qui comptent à cause de leur kilométrages parfois jugés « excessifs » ou du profil qu’elles présentent. Et puis il y a les autres… Celles qui comptent de part les personnes avec qui ont les réalisent… Ce 21 août 2021 restera une journée de cette trempe…

Mais revenons d’abord trois ans en arrière. Le 08 août 2018, (et oui, déjà trois ans !) nous nous étions lancé le pari de grimper l’Alpes d’Huez avec mon père, pour fêter sa retraite… Ce jour là, mon frère devait nous accompagner, mais il n’avait pas pu, blessé à une jambe. Malgré ce regret, je garde de cette journée un souvenir mémorable. De cette ascension que nous avions si bien géré que nous avions pu pousser plus loin, jusque tout en haut du Col de Sarenne… Mon père qui faisait là sa première sortie dans les Alpes, venait à la fois de grimper un col mythique, mais aussi d’atteindre son tout premier 2000… Et cette fierté mutuelle, nous en parlons encore souvent aujourd’hui. Et nos yeux brillent !

Alpes4Ever, https://www.alpes4ever.com/france/isere/les-plus-de-2000-m/col-du-sabot/

C’est qu’il fait presque frais ce matin ! Garé sur le petit parking situé en contrebas du barrage du Verney, j’attend mon père et mon frère qui devraient arriver d’une minute à l’autre. Pour notre journée « Défi en Famille », nous avons choisi d’escalader un col que je sais magnifique. Le col du Sabot, et sa petite route, qui après Vaujany, serpente jusqu’au plus haut sommet des routes iséroises… 1370mètres à gravir depuis le village d’Allemond, et surtout un caractère sauvage exacerbé par la beauté des paysages que nous trouverons au sommet d’une montagne qui culmine tout de même à 2100 mètres… Même le légendaire Croix-de-Fer se trouve un peu plus bas…

Pour nous échauffer un peu, j’ai choisi de faire débuter le parcours sur la rive Est du barrage du Vernay. La route y est étroite, calme et sinueuse. Superbe, avec cette vue offerte sur le lac couleur émeraude… Mon frère ne parle pas beaucoup, mon père s’écarte nerveusement sur le premier rond-point… Leur appréhension est palpaple… La mienne tout autant. Non pas que je redoute le col, mais j’aimerais tellement que cette journée dont nous avons tant parlé se concrétise… !!! Car le col dans lequel je les ai convaincu de se lancer est un « majeur » qui ne se laissera pas si facilement gagner…

Nous retrouvons maintenant la route du col de la Croix-de-Fer, que nous allons redescendre sur quelques mètres avant de prendre à gauche, au croisement. Et paf. Te voilà, terrifiant Sabot ! Devant nous la route s’incline d’un seul coup, et père comme frères mettent instantément tout à gauche… Presque 5km à 9% jusqu’à la station de Vaujany. C’est le secteur que je redoute le plus pour la suite de cette aventure… Passons-le, et la suite devrait dérouler… !

Les premiers lacets, en direction de Vaujany surprennent… !

Le Soleil chauffe mais mon frère ne semble pas trop souffrir des pourcentages… Taillé en lame, un peu plus grand, un peu plus fin que moi, j’ai toujours été persuadé que la montagne était son terrain de jeu… Je me laisse décrocher. Mon père est un peu derrière. Il grimpe bien aussi. Mais il y a forcément un peu plus d’années à hisser entre les Esses qui se succèdent… Mais le sourire se tient, accrocher à son visage, et le sourire, est d’expérience, le meilleur des moteurs… Ultime ligne droite, nous entrons dans Vaujany où nous arrêterons quelques instants… Voilà. Sur les 18,3kilomètres depuis Allemond, nous venons d’en faire approximativement 7… ce qui n’est pas rien… !

Mon souvenir de ma dernière ascension était flou. Moi qui croyait dur comme fer que la deuxième partie de l’ascension attaquait là, je me trompais… Il faut en fait continuer un peu, jusqu’au hameau des Villettes… Là, nous quitterons le confort des goudrons de station pour trouver celui qui fait l’âme d’un col comme ce Sabot… Un col à l’ancienne. C’est à dire un col où la route suit le paysage, et non l’inverse…  A nous de nous adapter…

Tout de suite après le Collet de la Villette (1400m), nous voici sur l’une des plus belle voie de montagne…

Il nous reste ici 700mètres de dénivelé à grimper, répartis sur un peu moins de 8 kilomètres. C’est cette partie que je voulais surtout leur faire découvrir. Une belle route s’élevant, délicate au milieu des alpages… Une succession de lacets qui permet de s’élever rapidement. Mon frère a pris son rythme, il s’envole maintenant… J’accompagne mon père qui éprouve un peu plus de difficulées. Je le rassure. C’est normal, car ce col est véritablement difficile. D’abord parce que nous avons déjà beaucoup monté. Ensuite, parce que la portion où nous nous situons en ce moment est raide, vraiment très raide. Nous profitons malgré tout de la beauté du paysage : Vaujany tout en bas qui rapetisse petit à petit,  sur le flanc Ouest, le Rissiou (alt. 2622 m) et ses rochers et sur le flanc Est, la Côte Belle. C’est entre ces 2 montagnes que la route du Col du Sabot se faufile. Cette route pastorale assez étroite, en cul de sac et dont le revêtement se dégrade de plus en plus au fur et à mesure de la montée révèle un caractère solitaire et sauvage, la montagne étant pratiquement vierge de tout ouvrage construit par l’homme. De plus, il n’y a quasiment personne… ah si, un van, deux vans nous dépassent, ce sont des touristes qui feront juste l’allée-retour jusqu’au Col du Sabot. Pourquoi se taper cette montée pour redescendre aussitôt ?! Je vais vite le comprendre !

Au détour d’une épingle mon père a ressenti le besoin de s’arrêté. Besoin de reprendre son souffle. Besoin de trouver son rythme. Je file tenter de rattraper mon frangin qui décidemment a bien creusé l’écart. Je le rattrape enfin, dans la dernière partie de ce beau col. Le souffle court, je lui demande comment il trouve ce col. Sa réponse dépasse toute mes attentes. Et encore, il n’a pas tout vu !!! Il fait mainenant un peu plus frais, ce qui aide notre progression… Nous rigolons, nous profitons, nous sentons que le sommet ne tardera désormais plus à se découvrir…

Final du col du Sabot, mon frangin adoptan la position consistant à épouser au mieux la pente..

Dernière ligne droite, mon frère, débutant en haute montagne commence à marquer un peu le pas… Mais bientôt il franchira le sommet, son premier dans les Alpes et quels premier !!! Je ne parlerai pas. Et lui laisserai le plaisir savoureux de ce moment fugace où le graal est atteint… Il aura son moment… Tout comme j’aurais, et malgré la répétition, mon moment…

Le Col du Sabot à celà de particulier de finir en cul de sac, sur un petit parking mal gravillonné… Une fin au premièr abord un peu décevante au vu des efforts consentis, mais qui participe, pour les plus curieux d’entre nous à la beauté du lieu… Car c’est bien un spectacle renversant qui nous attend,  au prix de quelques mètres à pousser le vélo… Whahoooooo !!!!!!! Voici le cri des frères au sommet du Sabot… Mon frère est heureux et fier. Et cela se voit… Nous fêtons notre réussite, mais je filerais pourtant bien vite, dans la descente, aller chercher mon père que je retrouve dans le dernier lacet… A ses cotés, revivre ce final, vécu quelques minutes plus tôt auprès du frangin… Pour lui la montée a été éprouvante, mais il est là… Tellement heureux lui-aussi d’avoir terrassé le monstre… Même semi déception sur le petit parking. Même ascenseur émotiel lorsque la butte franchi il découvre le panorama qui devant nous se dévoile !!! Nous sommes tout les trois au sommet de cette montagne, au but de ce défi… Après avoir précautieusement allongés nos montures dans l’herbe, nous nous asseyons à notre tour. Aujourd’hui nous allons picniquer face aux montagnes, tout les trois… Et sur la pellicule de nos mémoires, ce souvenir à jamais nous fixerons…

Les derniers mètres du Sabot se font à pieds…

Plus tard nous redescenderons, et après un petit quack’, je retrouverais mon frère dans l’ascension de l’Alpes d’Huez, via l’itiniraire touristique de Villars-Reculas et du Pas de la Confession. Là, nous assisterons à un meeting de la Patrouille de France… Des As 🤩 !!!

 

  Non mais quelle journée !!! 

2021
08.15

#LeCirqueDesBoutières… 🚵


Résumé

Joli circuit VTT, cette fois à l’intérieur de la carte postale… 😉

Il naît au pied du Mont Mézenc. Il est un joyau naturel des montagnes d’Ardèche. Un ancien volcan fait de trésors cachés et de vue époustoufflante… Il est.

Le Cirque des Boutières

Oui mais voilà. Pour aller au delà du panorama mythique qu’offre la Croix des Boutières il faudra s’enfoncer, un peu plus à l’intérieur. Pédaler…. Et aussi, très souvent, porter…

Car le parcours dont le départ se situe dans le village de Lachapelle-sous-Chanéac se révèlera assez aventurier… Allergique au portage, s’abstenir. Pierriers, clôtures, prés, ronciers, troupeaux… La trace coupe court entre les Sucs et les Rochers, offrant, entre deux crevaisons des surprises magnifiques… Le tracé d’aujourd’hui ne se mesurera pas en kilomètres, mais bien en heures… D’entrée, la difficile montée de Roche-Besse, par le sommet de Charbounouse met dans l’ambiance… Favorisé par l’été pluvieux, la végétation est dense et il faut vraiment regarder où l’on met les pieds… Descente trop raide, trop technique jusqu’au lieu-dit, « les Allayauds ». Je marche d’un bout à l’autre mais c’est grandiose… Au lieu dit, une boucle pour rien, si ce n’est le plaisir de contempler le Rocher de Soutron sous tout les angles. A Soutron, ma première crevaison, logique, vu les ronciers traversés… Je repars. Les vaches barrent les chemins mais s’il faut parfois les pousser, le danger n’est pas là… Ces chemins ne sont visiblement pas fait pour les vététistes, et je trouve à plusieurs reprises des fils de clôtures tendus en plein milieu. Il va falloir ouvrir l’oeil. Et faire très gaffe… Single en sous-bois, rivière pour remplir les bidons… Me voici à nouveau aux Allayauds… Derrière, ça monte sec, sur un chemin en lacets où pointe ma deuxième crevaison… Une belle épine d’aubépine tellement grosse que je n’ai pas à la chercher bien longtemps. Je l’enlève et tente la bombe anti-crevaison. Il paraît que ça bouche les trous… Mais là le trou était apparemment trop gros… Il va falloir changer la chambre, les doigts couvert de cette vieille mousse collante… Vers Echamps, un bout de route que je reconnais de l’Ardéchoise… Le Rocher de Pialoux est là, juste devant moi. Je continu, ramassant quelques mûres au passage. Voici le Tchier de Borée*… Le village de Borée, et derrière, la roche de Borée… Je divague entre les pierres scultées… L’endroit vaut à lui seul le déplacement. Le village est en fête, mais je trouve qu’on me regarde un peu bizarrement. La bière sans doute. Je cherche un peu… Et retrouve la piste, entre la Roche de Borée et le Suc de Touron… Heureux de voir qu’ici les chemins sont pratiquables, une belle rivière, l’Elysse, que je franchi au coin de la Scie, je frôle ensuite le Sucs de la Veine, puis contourne celui de Sara… L’endroit est encore plus magique que l’entame déjà exceptionnelle. Mais c’est dur. Des cailloux, des pierres et des rochers… à ma gauche j’aperçois le Mont Gerbier de Jonc tandis qu’à ma droite s’élève le rocher des Pradoux… Tiens, un chapeau tombé sur le chemin. Je le ramasse, en vue de mes prochaines rando… Mon père m’a apprit que l’annecdote ne s’achète pas chez Décathlon…  Je roule désormais sur le GR7/GR420, sur la portion Tour du Mont Mézenc et du Mont Gerbier-de-Jonc… Nous sommes en début d’après-midi, la canicule sévit et je bénis de transpiration chaque arbre que je croise… Même les tout rabougris. Le bidon encore et toujours à l’économie…L’eau est rare dans ce Massif… Voici la Croix des Boutières, d’où je peux comptempler le chemin parcouru… Trop de monde… Vite. Filer. Ecrire. En petit au dos de la carte postale…  Les chemins sont ceux fait à pied, la veille… Il me conduise au col de Médille. Là, il faut remonter sur la petite crête, puis tirer droit, vers Chaudeyrolles et le Mont Signon… Des framboises sauvages à profusion que je ramasse par poignées… Descendre, enfin. Pousser le portillon d’un jardin au lieu-dit « la Ribette », mais non sans avoir demander au préalable la permission au propriétaire. Ce dernier était en train de tondre. Il parle mais je n’entend pas. Il y a des tondeuses au paradis… ? Ensuite.  L’éprouvante montée vers Saint Clément… La dernière comme je l’apprend d’un groupe de promeneuses… Elles n’ont pas menti. Saint Clément, de l’eau. Puis une longue descente ininterrompue sur Lachapelle-sous-Chanéac où je retrouve les clapoutis reposant de la Saliouse… Un parcours guère reposant au final, mais que je suis d’autant plus content de boucler… Demain nous seront lundi… Et les vacances seront finies…

 

L’Ère du Tchier de Borée est une sorte de grande meule de l’univers qui regarde à la fois en arrière et en avant. Elle symbolise l’analogie universelle qui régit en sens inverse les états multiples de l’être. C’est un labyrinthe initiatique et divinatoire par lequel sont restituées les cultures traditionnelles dans leur lieu premier, la nature. Cette Gigantesque œuvre d’art forme un calendrier monumental. Elle est constituée de 70 pierres, dressées sur le tracé régulateur de L’Ère du Tchier de Borée, formant 12 triangles et 7 carrés déterminant les 8 rapports de la divine proportion.


Fiche

Descriptif :

GPX : #CirqueDesBoutières…
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ardèche
Départ : Lachapelle-sous-Chaneac (07310)
Difficulté : Moyenne
Distance : 82km / D+ :  2520m
Durée : 9 heures 40
Sport : VTT

 

2021
08.14

#TourDuMontMezenc… 🛸

Le Tour du Mezenc, 23 kilomètres environ…

Après-midi suffocant. Préparer la voiture et rouler, clim et autoradio à fond… Une destination improvisée, ni proche, ni lointaine… Le Mezenc, par les belles routes de la Haute. Atteindre les Estables, avec en tête une trace à peine esquissée. D’abord rejoindre la Croix Peccata, donnant l’air un peu barré, à marcher ainsi, casquetté sur le goudron brûlant. Longer la rive Ouest, esquiver familles et randonneurs… Contourner pour découvrir l’Ardèche,  ses Sucs, plantés dans un grand Cirque… Grimper, enjamber 3 à 3 les racines d’un sous-bois ombragé. Courir maintenant, sous le soleil brulant. D’une tête à l’autre de l’Hydre imposant. Photographier sous la croix des touristes à l’accent prononcé… Descendre, glisser… Rive Est, retrouver le quai, par le bitume défiguré… Médille, son ventographe. Prendre à gauche, vers la ferme des animaux. Faire son chemin, entre petites et grandes tourbières… Décourvir les fleurs carnivores et autres insectes imprudents. Franchir le pierrier, ramasser des myrtilles, trouver la fraîcheur…. Croix Peccata, mettre enfin le doigt sur ce sentier qui mène aux Estables. Observer la vieille église, sa toiture si particulière, boire aux fontaines d’eaux claires, lever les yeux pour voir passer, gamins volants et drôles d’oiseaux… Descendre le long de la Saliouse… Manger. Prendre son temps. Puis dresser la tente… 😉