2023
07.18

#OisifEnOisans 👦🤝👦

Chapelle de la Bérarde, au cœur des Écrins

Finalement le B.R.A. n’était qu’un prétexte. Le plus agréable de ces quelques jours passés en Oisans étant certainement de pouvoir partager le moment entre frangins. Sur route terre et chemin. Arpenter sur deux roues ou en basket les montagnes qui nous vont si bien. Le faire sans stress ni objectif de performance, juste pour soi et pour se faire plaisir…

Nous avons ramené de tout cela un album bien sûr (accessible via la photo) mais aussi des souvenirs bien plus tenaces qui nous suivront lorsque, chacun de notre coté, nous évoquerons ces lieux. Le col loin du temps qu’est Solude, ces rampes vertigineuses et ses obscures tunnels où il est bien facile de perdre ses repères, sont village Notre-Dame, ses vues privilégiées sur les grandes Rousses et son Gravel si inspirant. Ce col que j’avais découvert en 2020, à l’issu du premier confinement m’avait donné une claque. Et à voir le grand sourire du frangin à son sommet, il venait de récidiver. Il y a des endroits bénis où le temps se fige. Solude est ce ceux là. Un endroit mythique. Que les initiés chérissent.

Après le Sabot, nous voici tout en haut d’un autre Sublime de l’Oisans

Et puis au lendemain du B.R.A., ce besoin de récupérer, d’oublier un peu le vélo. Il y avait tant à faire dans les alentours d’Oz et le magicien ne manquait pas d’idée. Après une randonnée remarquable effectuée la veille (Grande Rousse), il me proposait une marche alimentée de noix de cajou. L’idée était bonne. Et les noix aussi. Nous descendîmes donc d’un bon pourcentage attirés que nous étions par le bleu si particulier du barrage du Verney, puis entamâmes la belle ascension en sous-bois que nous promettait la Grande Sure. Il faisait chaud. Et les bidons se vidaient. La fontaine de Poutran nous appela alors à elle, mais il ne faisait nul doute que celle-ci ne devait pas avoir vu d’eau depuis un bien long moment. Passé le coup de la déception, nous choisîmes de quitter la belle montagne. L’appel du vélo revenait au pas de charge, et c’est d’un tour du barrage et de la belle montée d’Oz que nous étanchâmes notre soif. #âmefrère

S’il faisait chaud aujourd’hui sur les hauteurs de l’Oisans, la montagne n’en était que plus calme…

Au pied de la résidence, après une belle montée d’Oz

Et puis il y eut alors même que ce n’était pas prévu, le clou du spectacle. Le dernier jour, une petite sortie vélo avant de reprendre la route ? Quoi faire? Je me souvenais avoir vu un jour sur la carte une petite route sans issue qui fuyait à travers les montagnes. Cette route porte un nom. Celui de la Bérarde. Un haut lieu de l’alpinisme et de la randonnée paraît-il. Une consultation internet plus tard, rien ne semble contredire à cette idée. La route paraît belle, praticable. 30 kilomètres, un effort long mais régulier. Nous avons tout les deux les jambes. Nous tacherons d’y arriver. Le pique-nique est dans le sac, il ne reste plus qu’à pédaler. D’abord rejoindre le pied du col, via la belle piste cyclable découverte dimanche. Mise en jambe parfaite, pour s’échauffer et assouplir les muscles. Je me sens bien !

Cette fois-ci nous y sommes et n’avons pas grand chose à signaler jusqu’à Vénosc du moins. Continuer jusqu’à Bourg d’Arud. La traversée du Bourg d’Arud se fait avec une nouvelle descente puis la pente reprend ses droits, 5% pour commencer. À la sortie du Bourg d’Arud, on traverse un pont pour commencer à gravir une énorme masse rocheuse. Un lacet, la voie se resserre, des sapins à gauche et une paroi rocheuse à droite bordent les côtés, je sens qu’on attaque ce type de route propre à la haute montagne. Le clinomètre indique 6% mais plus pour longtemps, la route prend une courbe à droite et on encaisse d’un seul coup une grosse rupture de pente. Ouch, tout à gauche et c’est parti pour 1,5 km à près de 10% de moyenne !

Puis la déclivité fléchit enfin pour passer à 4%. Le relâchement est d’autant plus plaisant qu’on se prend une jolie claque en apercevant droit devant le sommet d’un blanc immaculé de la Tête des Fétoules (3459 m). La suite est sympa, on atterrit au Plan du Lac (1171 m). La vallée est à nouveau très large, le Vénéon en profite pour s’étaler et coule toujours aussi vivement teinté d’une blancheur laiteuse. Un barrage retient en partie ses eaux.

Spectacle pour amateur de joies en eaux vives

La route replate encore un peu plus sur 2,4 km à 1,5%. J’apprécie ce répit et profite de l’environnement, grandiose… et là, nouvelle claque ! J’aperçois sur ma droite la route perchée à flanc de falaise près de… 150 mètres plus haut, l’effet est saisissant ! Je m’inquiète un peu du nouveau morceau à avaler… je dépasse un camping destiné aux spécialistes des sports en eau vive qui peuvent profiter du déchaînement du Vénéon à cet endroit car la vallée se resserre à nouveau. Une épingle à gauche et j’entame un nouvel effort : 2,5 km à 10% de moyenne. Ça passe bien, même très bien ! J’éprouve un énorme plaisir à grimper cette route incroyable et le fait de prendre de la hauteur permet d’avoir de belles images sur la vallée que l’on peut voir dans l’autre sens !

Une série d’épingles, absolument magiques !!!

La pente est à 9% mais la magie du lieu, la vue des lacets en dessous et du Vénéon encore plus bas font que je ne ressens pas l’effort. Deux petites épingles permettent de contourner la paroi rocheuse puis on franchit le Pont du Diable. J’ose à peine regarder par-dessus le pont, le gouffre est vertigineux ! Encore une petite épingle, costaude celle-là dans les 11%, permet de se hisser à St-Christophe-en-Oisans appelé la Ville qui est le principal bourg d’une commune – 134 habitants – qui occupe 1/5ème de la superficie du Massif des Écrins !

toute la montée ici www.bosses21.com

 

A partir d’ici, c’est un petit miracle qui opère. La pente, moins raide, laissant tout le loisir d’apprécier les pourcentages fabuleux qui s’offrent à nous. Tout y est. De la vallée profonde aux cimes encore  enneigées. Du fracas des cascades à la légèreté des herbes ondulant sous le vent. Des passages d’avalanches signalés au calme apparent des lieux. Sans nous en rendre de compte, nous avons sensiblement levé le pied. Nous avions peur. Peur que ce petit miracle qui prenait forme sous nos yeux ne s’évapore. Un moment d’une intensité rare, dont l’apogée se trouve au bout de la route. Au bout de ce monde, niché dans le creux des Écrins. Et c’est dans ce cadre que nous mangerons. Jamais un sandwich n’aura été aussi bon. Jamais une glace proposée par le frangin n’aura été aussi savoureuse. Les minutes passaient et nous nous ancrions au cœur de ces paysages grandioses.

Un final grandiose au milieu des montagnes

Cela valait bien une petite glace !

2023
07.16

Super B.R.A. + 2023


Résumé


La 51e édition du BRA (Brevet de randonneur alpin), organisée par le club des Cyclotouristes Grenoblois (CTG) est malgré tout un succès

POURQUOI faire son BRA ?

Trois lettres qui vous donnent la chair de poule  rien qu’à leur évocation… Symphonie achevée en 190 ou 220 bornes pour doubles ou triples plateaux et dizaine de couronnes… A chacun sa route… à chacun son chemin de croix de fer… pour 10 à 17 heures de folie collective. Pour une fête où l’on se saoule de soleil et d’exaltation sauvage, aux limites de la résistance … Dans le décor majestueux du trident cristallin des Aiguilles d’Arves …

Braver…. par désir …..?

Réussir …. par plaisir …?

Admirer…mais souffrir….?

C’est un peu de tout ça le BRA !

 

Et c’est le tout premier officiel après une première participation OFF en 2021 et une première participation officielle en 2015 sur un parcours qui lui ne l’était pas

Alors en ces temps d’inflation galopante on va mettre tout de suite les pieds dans le plat 😜. L’an dernier, une marmotte pour fêter les 10 ans de ma première participation. Une journée décevante, une inscription qui coûte la peau du cul, zéro ravitaillement, zéro ambiance, une mentalité pourrie de la part de bon nombre de participants (et notamment vis-à-vis des bénévoles). Bilan, 7000 participants (dont ma pomme) et encore, ils ont du en refuser un paquet…

Cette année, B.R.A. car c’est dans un timing parfait pour le Paris-Brest et aussi parce que ma première participation m’avait laissé un super souvenir. Normal, c’était déjà un Super BRA 😜… Un parcours très proche, mais avec un enchaînement Croix-de-Fer / Mollard en lieu et place du Glandon ce qui présente l’immense intérêt d’écourter la dégueulasse vallée de la Maurienne… Puis le sauvage Sarenne à la place du répétitif Alpes d’Huez… Compter encore un retour par le Pas de la Confession (magnifique) et la découverte d’une belle voie verte reliant Allemont à Bourg d’Oisans, on touche alors le Graal. Des ravitos au top, pas des barres merdiques genre PowerTruc mais des Sandwichs, des fruits et de bons gâteaux. Un chrono avec puce pour savoir mais pas de classement car le dernier d’un tel parcours n’est pas moins méritant que le premier. Et l’ambiance s’en ressent. Des participants détendus, qui disent bonjour aux bénévoles et attendent patiemment leur tour. Qui discutent aussi car cela permet de rendre le temps plus agréable. Un fléchage tip-top, un départ sécurisé et tout ça pour trois fois moins chère que la course pré-citée. Bilan, 850 participants (dont encore ma pomme) et encore il a fallu maintenir les inscriptions ouvertes jusqu’au tout dernier moment…

Bref. La cause (cycliste) part à Volo et nous nous en chargeons bien. Avoir sa tronche en haut d’un post LinkedIn vous gratifiant d’une « performance » dont il faut bien se l’avouer tout le monde se fou, voilà ce qui compte. Et cela se fait au détriment de gens motivés. Qui se foutent d’être rentables mais qui sont fières de nous faire partager leur bout de campagne, de montagne. La promesse d’une belle journée, faite pour soi ou les copains… Populaire et accessible à partir du moment ou nous en avons la volonté. Voilà ce qui confère au cyclisme ses lettres de noblesses. Et ce serait dommage que cela se perde…

Tant que femmes et hommes de passion auront l’envie de défier à vélo les hautes montagnes du Dauphiné-Savoie, le BRA Vivra… !


En images

Départ, 4h du mat’

Cette année, les départs auront lieu du Foyer municipal de Bourg d’Oisans. Exit donc, la longue montée de la Romanche, depuis d’abord Grenoble puis Vizille. Si certains regretterons ce long échauffement entre les cimes étoilées, je ne peux que me réjouir de ce changement et de cet abandon qui n’apporte aujourd’hui plus grand chose. Une route trop large, trop droite, trop circulée, bref, devenue trop dangereuse. 2h30, le réveil sonne depuis l’hôtel d’Oz-en-Oisans où nous avons pris nos quartier. Déjeuné rapide, un strap sur le pied gauche pour tenter d’atténuer la douleur provoquée par mes nouvelles chaussures et le chargement express de la voiture. Oz n’est pas très loin mais la descente vire sévère et je n’ai pas les yeux bien ouverts. Je me force à rester prudent, après tout. Ce n’est que du vélo !!! 3h45, sur le parking en gravier fléché à l’entrée de Bourg, un contre la montre commence. Régis croisé hier en rentrant de Solude partira à 4h. Et connaissant Régis, il n’est certainement pas en retard !!! 4h, j’arrive sur la ligne, tandis que les premiers cyclos s’élancent. J’entends alors le Speaker qui annonce que le BRA partira en trois vagues. 4h, 5h et 6h. Pas le temps de réfléchir, je prend la suite du groupe et croix de bois, croix de fer, ferais brûler un cierge en espérant revoir Régis un peu plus loin….

Le barrage de Grand-Maison

Fort de mes expériences par ce départ très classique, j’opte pour la prudence et n’hésite pas à m’arrêter dès l’entame du col pour tomber le K-WAY. Après les fortes chaleurs d’hier, la nuit est particulièrement douce et il est très agréable de pouvoir en profiter. Premiers hectomètres, premières rampes, sévères. La Croix de Fer est un grand col, un classique du Tour. Il se respecte. Et sait se faire respecter. Car je n’oublie pas la Marmotte de l’an dernier où, bercé d’illusions, j’avais coché toute les cases qui, dans le Galibier, me firent exploser… Prendre un rythme souple dès le début. Gérer les premiers kilomètres aux pentes avoisinant souvent les 9%. Récupérer sensiblement dans la descente pour en danseuse abordes la remontée du barrage. Terrible. Mais si grisante, dans les premières pâleurs du jour. Longer le barrage de Grand-Maison, s’isoler pour se placer aux premières loges d’un spectacle dont décidément je ne me lasserai jamais. Assister à la naissance éternelle du jour, dans le découpage des sommets… Retenir sont souffle. Et être touché par le premier rayon chaud qui donne vie aux montagnes…

Regonfler à bloc dans les 3 derniers kilomètres qui mènent à la bascule entre Oisans et Maurienne. Tenir le choc face aux kilomètres qui s’accumule. Apprécier ces dernières semaines plus calmes qui, après une longue et épuisante série de brevets, m’ont permises de remettre les batteries à niveau. Le corps est un formidable instrument pour qui sait en prendre soin. Les périodes de récupérations font parties de l’entraînement. Voici peut-être ce que m’auront appris ces années après des débuts où tout absolument devait pouvoir s’enchaîner. Il faut bien l’avouer. S’il reste la résistance, il n’y a plus ni cette capacité à récupérer ni cette insatiable envie d’aller plus loin. Le vélo devient de plus en plus accessoire. Un prétexte et un moyen permettant de rendre possible ce que la mécanisation du vide ne permet pas. Aujourd’hui, à la force des guibolles et de ma volonté, je me suis hissé au sommet d’un col qui un jour fit la légende de grands coureurs, qui chaque année, fait le bonheur de nombreux amateurs.

Sommet de la Croix de Fer, tout y est !!!

Et parce que la montagne reste la montagne, les cimes si belles si dégagées de l’Oisans vont laisser place à un ciel brumeux et glaciale dans la longue descente technique du Col aux rambardes forgées d’un métal qui n’existe plus. Enfilades d’épingles sur une route étroite mais déserte. Vertige d’une chute contrôlée vers les abîmes. D’un instant magique de physique élémentaire. Tout corps libre chute dans un élan inimitable… Mains ancrées dans le creux du cintre, centre de gravité placé judicieusement bas, freinage dosé pour annihiler le plus faiblement possible cette gravité venant des entrailles du noyau terrestre. Si grimper est un exercice de corps, descendre est d’une certaine façon un trait d’esprit.

Dans la descente de la Croix de Fer, le brouillard fait son apparition

Saint Sorlin d’Arves, la brume s’accompagne désormais d’un air des plus glaciale. Heureusement, la route va se mettre à monter jusqu’à un joli col que l’on appel Mollard. Oh non pas que ce col est aussi mythiques que nos compagnons du jour. Mais il offre d’habitude de beaux panoramas sur un village perché et les aiguilles d’Arves. Le col est régulier mais j’ai un peu de mal à remettre en route, à cause du froid probablement. Heureusement, il y a les maillots cyans du club de Bletterans. Alors ça pour un hasard !!! Je remonte à leur hauteur, et reconnaît Didier avec qui j’avais la semaine dernière discuté un peu des Origines… Des Origines Axxomes RS et du tout dernier qu’il aimerait bien s’offrir. Nous ferons la montée en discutant, de la belle initiative que constitue ces 24h, de ce que j’avais aimé, de ce que j’aimerai voir évoluer… Il est vraisemblable que les 24h de Bletterans changent un peu l’an prochain, et c’est bon signe, c’est la clé aujourd’hui pour survivre.

Au sommet du Mollard, il y a un petit point d’eau qui aujourd’hui permettre de regrouper les troupes. Je laisse là Bletterans se reformer, et m’élance, dans la descente qui vire-vire et revire…

Un petit groupe roule compact en direction de Saint Michel de Maurienne, où nous trouverons le pointage marquant l’assaut du col du Télégraphe. Il y a aussi un ravitaillement. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas chiche. Un sandwich, du Muesli, des compotes, des yaourts…Le CTG déborde de bienveillance alors je n’ai pas le cœur à refuser, et je charge, je charge… L’assiette est pleine, l’assiette déborde. Dans la grande salle, il y a des tables, il y a des chaises… Alors je pense à la Marmotte. Qui peut quiner autant qu’elle peut avant de me revoir…

Et puis il y a Régis. Qui à ce moment du spectacle a le sourire. Et la tchatche. Il faut qu’il est dans son élément Régis. Le BRA. Un rituel avant chacun de ses déjà 6 Paris-Brest… Et ce n’est pas le seul, vue les nombreuses chasuble et maillot bleu Eiffel que j’ai croisé. Si seulement cela pouvait aussi marcher pour moi 🤞…

Nous sommes repartis dans les jolis virages du Télégraphe. Le Willier bleu et jaune s’est envolé, à une cadence fulgurante. Mais Bletterans était là. Et le Télégraphe a été déroulé, comme nous avions déroulé le Mollard. A une allure Modeste mais Efficace. Finalement, je l’aime bien ce petit marche-pieds qui mainte fois m’a fait déchanté lorsque, en cigale, je me trouvais fort dépourvu dans les pentes du Galibier… Il suffisait de rouler en dedans. Et d’apprécier les nombreux lacets ombragés qui parsèment cette montée surplombant  la Maurienne.

Col du Télégraphe, en compagnie de Bletterans, et du groupe qui sur Solude nous a accompagné

Valloire grouille de monde mais c’est un peu plus loin que nous nous arrêterons au ravitaillement solide du midi. C’est des pâtes, c’est simple, mais ça fait super plaisir surtout quand les bancs sont installés à l’ombre de grands chapiteaux. Régis est là avec deux copains Paris-Brest. Le groupe Solude aussi. Et Bletterans quant à eux arriveront bientôt. Après la Croix de Fer ce matin, nous allons retrouver un colosse fabuleux. J’ai nommé. Le Galibier. Ce col je le connais par cœur et pourtant chaque montée, quand les jambes répondent, est un plaisir. 2642m à gravir pour se sentir un peu plus grand. Une végétation qui peu à peu laisse place à un festival de roches gigantesque et ces derniers kilomètres, loin de la Terre. Et puis la cime déjà. Une montée parfaitement gérée cette fois. S’approcher du ravin, coté Meije, et tel l’aigle veillant sur le sommet, fondre sans freins dans la descente.

Col du Galibier, toit du B.R.A. éternel

K-Way jaune, pour un petit bout de légende 😉 !

Le Lautaret, par cette première descente qui jadis m’impressionnait tant. Il ne reste plus qu’à laisser rouler, pédalant malgré tout face à un vent violemment canalisé par la forme de cette vallée. Alors tandis que nous roulions déjà le long des eaux turquoises du Lac Chambon, avouez qu’il aurait été dommage d’arrêter si vite. Heureusement, le CTG a pensé à vous et propose un autre joyaux que l’on appel Sarenne. Un col à l’ancienne, sur une belle route pastorale. Une belle vallée aussi, où la roche grise ondule sous le blanc éclatant des glaciers. Alors une fois de plus et après un petit contre-temps, quand la route s’est élevé Régis c’est envolée. Me laissant d’abord seul avec mon grand pignon puis en compagnie d’un mec bien. Un mec qui roulait sur un vieil acier, celui de ses 21 ans, repeint dans un beau vert émeraude pour l’occasion. Nous ferons un bout de route ensemble, discutant du vélo, du plateau d’Emparis, des plateaux du Cézallier et de ses vaches rouges. Et puis le col au détour d’une épingle décida que nous nous égarions à parler ainsi et nous sépara comme pour mieux nous rappeler à lui. Partout il y avait des Cascades et autres Aiguillettes. Je me régalais.

Col de Sarenne, au terme de l’effort

Me voici enfin au sommet de ce dernier col. Pas épuisé, mais franchement content d’être presque arrivé au bout (… il reste le passage du Pas de la Confession tout de même qualifié du Plus). Il y a quelques semaines, je n’aurais pas misé une pièce dessus, mais voilà. La forme va et vient. Bien aidé lorsque l’organisation est top. Le B.R.A. est un truc à faire et à refaire. Pour le défi et le spectacle de tous les instants. Alors rendez-vous en 2025 ou 2027, il faut savoir se projeter 😉 !


Descriptif

Descriptif :

GPXSuper BRA 2023
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Isère
Ville de départ : Bourg-d’Oisans (38520)
Difficulté : Haute
Distance : 210km / Dénivelé : 5500m
Durée : 13 heures 40
Sport : Cyclisme Route

Article Presse

2023
07.09

Les 24heures de Bletterans

Une petite digression dans la préparation au Paris-Brest, rejoindre la Team Lear et Matthieu (Elles du Vélo)  à Bletterans (Jura) pour un défi de Barjot, demandant de parcourir autant de fois et aussi vite que possible un circuit de seulement 9 kilomètres et typé FFC. S’y arracher les cuisses, optimiser les trajectoires dans la partie urbaine du circuit, ses virages à angles droits, ses rigoles et ses pavés. Relancer encore, le goût du sang dans la bouche, sur le petit pont de pierre aux pavés piégeux ! Prendre son temps aux bivouacs, chambrer l’équipe ARINTHOD qui défendra jusqu’au bout sa quatrième place. Se battre jusqu’à l’ultime relais pour finalement devancer l’équipe Adventure Concept d’une poignée de secondes. Merci Matthieu de t’être à ce point dépouiller… 😉  (PS : Matthieu est le recordman au tour, avec 12min 33 soit plus de 45 km/h de moyenne !!! )

Matthieu les manches vertes, aux avant-postes !!!

Les peintres sont venus, ont vus, et sont partis vaincus… Ils s’en retournent donc dans leur vans, avec quand même 782 kilomètres dans les jantes, et un sacré moment cycliste à raconter. Alors oui. On était ce week-end plus du tout dans l’ambiance longue distance, dans le respect des participants et dans les belles virées pleines de dénivelés. Non. On était aux guidons de nos machines de courses, à les plier et à les tordre pour gagner la seconde qui fera peut être plus loin la différence. Prendre les roues, baisser la tête pour mieux perforer le vent, saluer les spectateurs venus assister au spectacle et nous applaudir !

Le circuit de 9km, typé FFC

Pour les 10ans de la section cyclo, le Guidon Bletteranois avait vu les choses en grand. Circuit éclairé toute la nuit, ravitaillement soigné, bivouac sécurisant, de nombreux sourires, du fair-play et de la bonne humeur. Au renard dans le poulailler, venu mettre le feu par son punk agricole dans cette chaude soirée d’été. A la nuit et sa voûte étoilée. A la fanfare Minga et sa reprise au trombone d’Eye of the Tiger !  Au vélo et aux milles formes qui l’anime ! La semaine prochaine, je retrouverais le rythme lent qui sied si bien aux montagnes. Mais en attendant, je me suis bien marré avec les copains, et c’est finalement bien là la seule chose qui compte vraiment !!!

Julien, très à son aise au ravito 😜

2023
06.24

SaintE / Grenoble


Résumé

A la base des choses il y avait seulement des idées jetées en vrac…
et qu’il convenait de ne surtout pas trop organiser.

« Uniques beautés du ciel dans un monde de fiel
Uniques sucrées du ciel sur la voie lactée de miel

Et puisqu’elles aiment les rêveries solitaires du ruisseau
Les constellations s’isolent, et reflètent les songes dans cours d’eau et marécages »

Dooz Kawa


Parcours et profil

Descriptif :

GPX : #SaintE/Grenoble
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Sorbiers (42290)
Difficulté : Moyenne
Distance : 285 km / D+ :  3100m
Durée : 12 heures 00
Sport : Cyclisme Route

 

2023
06.21

Stairway to Heaven 🎶

En ce 21, je voulais seulement vous dire que nous y sommes. Nous autres, Squadra et ami·e·s avons acquis le droit tant convoité de participer à la plus belle épreuve de vélo qui soit. Le Paris-Brest-Paris, légende parmi les légendes et indescriptible Graal cycliste… Une Quête improbable, faite de Gens incroyables et d’impossibles Histoires…

Mais l’Aventure que je plébiscite ici se prépare. Mentalement d’abord, pour éliminer les doutes et autres certitudes devenues trop dangereuses. Admettre ses faiblesses autant que celles des autres. Leur reconnaître des forces aussi, et s’y fondre, pour en tirer un moteur puissant.

« Je ressens quelque chose lorsque je regarde vers l’ouest
Et mon esprit cherche désespérément à s’évader.
Dans mes songes j’ai vu des volutes de fumée à travers les arbres,
Et les voix de ceux qui regardent sans rien faire…

Et on murmure que bientôt, si nous chantons tous le même air,
Le joueur de flûte nous guidera vers la raison.
Et un nouveau jour viendra pour ceux qui seront toujours là.
Et des éclats de rire résonneront dans les forêts…

Cela m’interroge… »

Alors les actes de ceux qui agissent et qui y croient encore me raccrochent aux branches. 200. 300. 400 et même 600 kilomètres. Des distances folles déroulées par des gens qui ne le sont pas tellement. Qui se cachent souvent, car la valeur des choses est seulement celle que l’on y porte.

Oui. Aujourd’hui je rêve de ces folles journées d’août, où l’obstination qui nous a conduit jusqu’ici s’évanouira peu à peu. Laissant libre cours à notre volonté débordante et à nos sens les plus fins. Brest-Paris, la magie opérant sous un déluge d’émotions.

Un escalier vers le Paradis…

D’une certaine façon.

2023
06.04

#BRM600-Nevers


Résumé

Voilà c’est fait ! Le 600 kilomètres nécessaire à l’inscription Paris-Brest est validé, 15 jours après un 400 kilomètres qui cette année ne m’a pas posé de problèmes particulier. Comme quoi, on s’améliore 🙂 J’ai donc choisis Nevers et ce pour plusieurs raisons.
(1) le parcours entre Nièvre et Volcans liait 2 régions où j’ai vécu il y a quelques années, un an et demi à Nevers en 2010 où j’ai découvert le vélo et pris ma première licence au sein du club d’entreprise LOOK-Cyclosport, puis 1an à Clermont-Ferrand où j’ai roulé (et couru) les volcans et le Sancy dans tous les sens ! Il y avait donc un certain plaisir à retrouver ces routes qui d’une certaine manière, m’ont accroché les cales aux pieds.

(2) le parcours était aussi la promesse d’une aventure d’exception, avec 600 kilomètres bien sûr mais surtout un dénivelé dépassant les 8000 mètres, ce qui dans un calendrier n’est pas si fréquent. Il était aussi magnifiquement varié, avec des passages exceptionnels qui pourraient bien constituer une virée cyclocamping pour les amateurs du club. Les Combrailles, les Volcans d’Auvergne, le Sancy, le Cézallier, le Forez, le Charolais, les canaux… Avis aux amateurs !

(3) Une certaines envie de profiter des bonnes jambes pour aller rouler ailleurs et aller découvrir d’autres routes, d’autres lieux. Les occasions de disposer ainsi de 600 kilomètres devant soi ne sont pas si fréquentes…

Un beau brevet placé sur l’itinéraire Paris-Brest donc. Avec malgré tout quelques doutes à l’inscription d’avoir choisi un brevet aussi difficile mais à l’arrivée la satisfaction n’en était que plus grande. Des belles routes bucoliques et rurales de la Nièvre et des Combrailles au spectacle toujours saisissant du Sancy. De cette douce sensation de voler en raz-motte au gré du bitume lorsque les jambes ne sont poussée qu’à rythme modéré, que les descentes sont glissées, que le regard s’émerveille et que compteur et cardio disparaissent pour laisser libre cours aux sensations. Qui sont bonnes. Bonnes bonnes bonnes. Et puis un peu trop libre, commettre finalement une faute d’inattention qui aurait pu coûter cher. Flemme de sortir la carte de route. Curieux de voir un si haut château. De Murol le tampon est loupé. Et je vais devoir poursuivre ainsi. Avec l’incertitude de savoir si oui ou non, mon brevet sera homologué… Vous y penserez le 17 juin. Quand vous vous vous laisserez grisés par le Morvan et ses toboggans….

Credits, C. Lenoir

Credits, C. Lenoir

Et puis les doutes terribles lorsque dans les environs de Super-Besse l’orage de grêle frappa. Transformant la chaleur suffocante de la journée en brumes glaciales où je guidonne sans plus pouvoir me contrôler. Dépité à l’idée de savoir mes vêtements chaud condamnés à rester au fond du sac, dans le seul but de les garder secs, en prévision d’une longue nuit sur le vélo… J’étais transis. Et puis il y eu la jonction avec François qui facilita les choses. François est un routard habitué des longs raids, que j’ai rencontré il y a 5 ans de cela sur une Chilkooterie mémorables qui nous avait conduit à traverser en vélo route et par les chemins, les Dentelles de Montmirail… Jadis skipper, il a aussi participé au Paris-Dakar. Autrement dit, pas un rigolo. Mais un coéquipier de luxe pour la suite qui nous attendait 🙂 !!!  Il était 19h30, l’heure tournait mais il fallait manger. Ce sera donc un Burger (poulet, on est pas fou) dans une échoppe de Condat, du genre l’ogre des cuisines. 130kg de bidoche et des mains qui ne vous réclame pas deux fois l’addition… Et si le service fut un peu long, nous n’étions pas contre. La remise en route, douce. Et puis le Cézallier, sous la lune. La vue brouillée mais les sens en éveils. L’odeur des herbes, le souffle du vent. Le changement d’adhérence dans un virage imperceptiblement sableux. Les crapaud  nombreux sur la route. C’était intense. Il y avait là quelques choses de magique. Issoire, minuit déjà. Je rangeais au coffre mes rêves de grandeur et de nuit « à la belle » pour accepter la proposition de François qui avait réservé une nuit à l’hôtel. Il était minuit trente. Black-out….

Credits, C. Lenoir

Le réveil est violent. Bip-Bip-Bip !!! C’est ma montre que j’ai oublié de désactiver hier qui sonne alors que nous avions mis, du moins pensions avoir mis nos deux portables. La chance incroyable d’éviter la grâce mat’. 3h30 départ souhaité mais malencontreusement retardé. Dans le fond de mon lit et mes rêves les plus décalés j’ai crevé… Quelle galère ! Non mais quelle chance ! Crever au chaud dans son lit d’hôtel ! Mais cela n’arrive qu’à moi ce genre de chose… Il est 4h, 4 pneus gonflés à toc et un riz/Collin d’Alaska épicé à souhait. Nous repartons. Un peu dans le dur c’est vrai. Le secteur Courpière/ Arfeuilles se montra digne de sa réputation. Alors nous gérons. Nous alimentant le mieux possible et alignant les cafés. Installé maintenant en terrasse, une piémontaise entre les pognes. Regardant les vélos passer. Au pieds des Esses qui dans 15 jours devront être courageusement affrontés.  Notre route cette fois filera sur Saint Martin. Mais nous ne sommes pas pour autant sorti des ronces… François à fait le calcul. Et le verdict est sans appel. Moins de quinze kilomètre/heure de moyenne. Retard sur le délais. Retard oui. Pas mort encore mort. Les cartes du jeux sont entre nos mains, et si les As sont joués, carré-de-jambes sont ok et estomac-de-trèfle parfaitement comblé. C’est maintenant que cela va se jouer. Une autre course va commencer…

D’abord rester concentré, et revenir dans l’allure malgré la pluie qui de nouveau s’est mise à tomber. Aligner les bosses, dérouler les lignes droites en relais chaque fois que cela est possible. Nous filons vers Digoin ouvrant tour-à-tour la route à l’autre, déposant les retardataires solitaires. Sur la belle terrasse de la cité nous retrouvons le sourire en constatant que le groupe de costaud est toujours là. Finalement, nous pouvons encore y croire. La carte de route indique 💯 km à parcourir. Une distance tellement ridicule…. Oui mais. Élisabeth au départ avait prévenu. Oui. Mais il faudra en garder car les dernières rampes bien que courtes seront terribles. Souvent 10% et plus, j’arrondi pour ne pas faire peur. Une succession de raidards sur près de 40kilomètres. Nous nous accrochons. Et c’est dur. Voici Bourbon-Lancy, et son imposante église. Les dents de scies on finies par s’émousser et nous nous sommes presque vu sauver. Oui mais. Oui. Mais le gros frisé ne l’entend pas de cette oreille et tonne par dessus nos têtes. Puis ce voile flou à l’horizon qui n’augure rien de bon. Craque, le vent, les gouttes, les rafales qui allonge sur le sol de trop fragiles petites fleurs. S’arrêter. Se regarder. Décider. Deux Deux ? Trois mouvement la grande voile est prestement repliée et les cirés enfilés. Un mur d’eau s’abat. Faisant voler en éclat nos rêves d’une fin tranquille… Et puis la chance qui nous sourit à nouveau. Le mur d’eau disparu ne laissant derrière lui qu’une chaleur moite et un soleil éclatant. Il nous restait 40 kilomètres. Tout plat. Au sec. Un beau Soleil. Et les jambons cuits. Que demander de mieux ???

Credits, C. Lenoir

Qu’Elizabeth accepte de valider ce brevet Loire&Volcans évidemment. Et Strava s’avère  finalement bien utile quand il s’agit de vérifier un passage 🙂. Voici Murol. Et je peux le prouver. Merci Élisabeth, merci François, Philippe, Christophe et tous les claqués du ciboulot qui se sont tous tellement amusés aujourd’hui. Je vous dit à bientôt. Sur Paris-Brest, ou un petit 60. J’aime beaucoup le vélo. Mais pour quelques jours, je vais le laisser aux autres…

Un immense bravo à Nico et Régis qui réalise le brevet de Bourg-en-Bresse à l’instant. Des cracks, comme le dit Joëlle 🤘😉 !!!


Parcours et profil

Descriptif :

GPX : #BRM600, Nevers
Pays : France
Région : Bourgogne
Dépt : Nièvre
Départ : Nevers (58000)
Difficulté : Très Haute
Distance : 615 km / D+ :  8200m
Durée : 39 heures 00
Sport : Cyclisme Route

 

2023
05.28

#DindesDeL’Oeillon 2023… 🦃🦃🦃


Résumé

2016_Dindes_ban

Ca  y est, les Dindes reviennent 🦃🍽️🤗 … !!!

Et voilà, nous y voici à nouveau ! Après avoir pourtant eu la ferme intention de passer ce Tour au vue de ce qui m’attend semaine prochaine, les Dindes m’ont une fois de plus rattrapé… C’est donc avec un grand enthousiasme que je rejoins Saint Paul au petit matin pour ce qui devrait être un nouveau défi à relever. Car si des dindes je suis devenu un habitué, elle n’en reste pas pour autant un défi jamais facile à relever…

D’ailleurs, et pour la première fois en huit participation, je n’irai pas au bout (3 montées seulement)… Non pas que les jambes ne voulaient pas. Mais bien parce qu’intercalées entre le 400 de Feurs et le 600 de Nevers il a bien fallu faire des concessions. Courir moult lièvres à la fois est bien la meilleure façon de passer à coté de ses véritables objectifs. 2023 est une année Paris-Brest. C’est donc les Dindes qui en feront les frais… 😉

Il n’en reste pas moins une superbe journée, avec un peu de sueur et de belles rencontres sur les cimes du Mont Pilat. Et si les pinces à poinçonner ont tristement disparu, il en reste pas moins l’essentiel. La bonne humeur, l’ambiance et la qualité d’une organisation parfaitement rodée. Alors oui. Ces Dindes écourtées ne me permettent pas d’inscrire une nouvelle volée à mon défi perso d’en réussir dix après les cinq réalisées consécutivement entre 2013 et 2017 (Défi des Dindes au Carré) puis quelques années blanches liées à Paris-Brest puis à… vous savez quoi…

C’est top. Alors je reviendrais encore. Vérifier que l’Oeillon tient bien toujours sa place. De Roi du Petit Pilat.


Parcours

Ces nouvelles Dindes sont une réussite. La montée 4 en particulier qui amène un petit coté fraîcheur à l’épreuve en s’autorisant une petite incartade sur le réseau des routes oubliées… !

Descriptif :SAMSUNG DIGITAL CAMERA

GPX : #DindesDeL’Oeillon
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Ville de départ : Saint Paul en Jarez (42740)
Difficulté : Haute
Distance : 145km / Dénivelé : 3700 m
Durée : 7 heures 18
Sport : Cyclisme Route

Les Dindes ?

Les Dindes, doux euphémisme de Dingues, sont des Cyclos qui, non content d’avoir réalisé l’ascension de l’Oeillon, désirent y retourner plusieurs fois dans la même journée.

La Dinde de l’Oeillon est donc par certain aspect, un cousin du Cinglé du Ventoux, ou encore du Fêlé du Grand Colombier.

Bien que rare (une trentaine par an seulement arrive à maturité), leur population tend à croître et le comportement de certains spécimens n’y est certainement pas étranger…

Mais tandis que certaines Dindes apprennent, les autres persévèrent !
D’autres encore, le deviennent…

Or = 5 Oeillon / Argent = 4 Oeillon / Bronze = 3 Oeillon / Chocolat = 2 Oeillon.

 

2023
05.20

#BRM400-Feurs


Résumé

32 cyclos au départ de ce magnifique 400 dont 12 Squadra dont 12 iront au bout. C’est à dire que l’on parle bien d’un 400, le décor est planté !

Depuis un premier brevet 300 km réalisé dans des conditions épiques (mais il y a eu pire !), il s’est écoulé un petit mois et l’impatience commençait à se faire sentir. Alors ce matin, tout le monde était bien à l’heure. Et comme dirait un ami roulant plus au Sud et dont l’absence se fera sentir. De bonne humeur 😉 !

Avec l’avancée dans le printemps, nous espérions tous un 400 km avec crème solaire, bras nus, mollets à l’air. Mais il faudra bien nous contenter d’un ciel un peu couvert et d’un petit vent du Nord qui dans notre progression ne facilitera pas les choses. Pas de pluie pratiquement, et un groupe de costauds, bien emmené par Philippe, Serge et un Sébastien qui, à l’instar d’un JJ l’an passé aura relevé le défi que constitue un premier 400 haut la main. Les autres, bien qu’habitués, n’en déméritaient pas pour autant…

« Car Rien N’est JAMAIS Écrit.

C’est à Chaque Fois le Même Baptême ! »

Et puis il y avait dans ce train bleu quelque chose qui cette année m’a beaucoup plût. Une édition comme si en gare les wagons étaient restés ouvert. Où d’humbles voyageurs parfois venant de loin (Paris, Marseille, Châteauroux, Vienne… ) avaient choisis de rester. Alors pour eux, oui, nous avons roulés. Pour qu’ils repartent de chez nous satisfait du Forez, du Brionnais, du presque Nivernais. Daniel, Gilles, Joëlle, les organisateurs devaient être bien content de voir l’attrait que peuvent constituer leurs beaux brevets par delà les frontières du département…

Alors quand à Arfeuilles et ses lacets tellement redoutés deux trois gouttes se sont formées, nous avons préférés les ignorer. Concentrés sur ce qui avait jusque là pour nous si bien marché, ce bon rythme, cette nature tellement verte et vivante, cette chance incroyable d’un scotch collé sur un pneu qui ne crève pas, sur ce sentiment d’un collectif en marche inexorable, et l’œil sceptique d’une dame qui dans la nuit de la rivière noire nous demanda où nous allions. A Feurs ! Lui avait lancé Joëlle sans hésitations. De sa voix toujours enjouée. Chassant au passage les doutes qui parfois dans la nuit s’installent… Montrant la voie.

La source miraculeuse à la Loge des Gardes, kilomètre 320

Nous nous étions arrêté au dernier pointage. Saint Just-en-Chevalet dormait, les bars et leurs hôtes qui ici si souvent nous ont accueilli. A la lumière légères des frontales, les sourires étaient devenus bien étranges. Mêlés de fatigue et de soulagement. Les brevets à Feurs ne sont jamais simple. Sauf la fin qui pousse parfois au crime. Et ce crime là, aujourd’hui nous l’avons commis. « On part ensemble, on rentre ensemble ! ». Dans l’euphorie et grisé par la vitesse. Nous l’avions oublié. Laissant Joëlle et Nicolas s’évanouir dans la nuit. Et si eux étaient évidemment un peu déçu, nous étions aussi un peu honteux.

Que cela, dans l’optique d’un 600, nous serve de leçon. Aujourd’hui, nous sommes passés tout près de l’excellence, la tête dans les nuages, et le monde à nos pieds. Se foutant de notre age, sauf au mois de juillet. Le cœur sous les étoiles, un râle au bout des lèvres. Oui. Nous aurions bien pu bouger davantage. Mais personne n’est parfait… Basta les aléas… Et qui vivra verra 🙂 !


Parcours et profil

Carte non remise à jour, mais la remontée par Savigny, Sarcey et Saint Romain de Popey est bien évidemment devenu le standard validé par tous…

Descriptif :

GPX : #BRM400, Feurs
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Haute
Distance : 415 km / D+ :  4300m
Durée : 19 heures 10
Sport : Cyclisme Route

 

2023
05.06

#EntreLoireEtForez (XL)

Ce samedi un quatuor Squadra s’était formé à l’appel de Nicolas pour un VTT comme lui seul sait les tracer. Un parcours aux petits oignons, roulant et peu technique certes mais dans une version XXL. Pas loin de 100bornes au  programme (et c’est du boulot) que la pluie cependant nous obligera à amputer des 10 derniers kilomètres. Une belle journée malgré tout, passée dans la nature et en bonne compagnie, de belles pistes, de beaux chemin, un pique-nique agréable en forêt… Que demander de plus ? Rien. Si ce n’est peut être une semaine de vacances supplémentaire 🏖️  😉 !!! Merci Nico 🚵‍♂️ 👌 🚵‍♂️ !!!

2023
05.03

AVM-Lignon en OFF et pour le Fun


Résumé

Il arrive que le cyclotouriste soit en panne d’inspiration. Ou de façon plus honnête, à être à court de jambes. Après Nyons, il cherche alors des astuces qui :
1 – Lui évite de trop se compliquer la tâche niveau logistique ;
2 – Lui évite de passer des heures sur la carte ou openrunner pour ficeler un parcours digne de ce nom ;
3 – Lui assure une belle journée de vélo dans des paysages dont il ne se lasse pas ;
4 – Lui offre des variantes permettant de couper ou rallonger en cours de route.

Les nombreux parcours de l’Ardéchoise constituent en cela de belles opportunités. Jouissant d’une réputation qui ne se dément pas (déjà 9000 inscrits cette année), de parcours magnifiques et dépaysants à cheval sur l’Ardèche et la Haute-Loire, d’une lourde charge en souvenirs pour l’auteur de ces mots (2011, 2013, 2015). Alors après une longue impasse car il y avait toujours quelque chose de mieux à faire, j’ai choisi d’y retourner, en OFF, et en solo. Et je n’ai pas été déçu.

Devenu habitué des longues virées mais un peu émoussé par une bonne angine attrapée quatre jours plus tôt, j’avais choisi l’Ardéchoise Vélo Marathon dans sa mouture Lignon. Moins mythique mais également plus variée. Un peu ce que l’Arabica est au Robusta en quelque sorte. Une formule plus douce, moins corsée, et d’une plus grande finesse.

Quand au site, voici le descriptif qu’il en donne : C’est incontestablement l’une des cyclosportives les plus difficiles d’Europe. Cumulant les circuits de l’Ardéchoise et des Sucs, l’Ardéchoise Vélo Marathon est réservée aux cyclistes les plus aguerris, amoureux des défis et des escalades montagneuses. Un challenge unique en son genre qui vous fera découvrir les plus beaux paysages de l’Ardèche…

Maître corbeau tenait encore une fois dans son bec un fromage… 🙂

Départ de Saint Félicien, il est 7heures et la ville est, en cette journée de semaine des plus communes, parfaitement calme. A peine quelques ados attendant leur bus pour se rendre à l’école, très peu de voitures. Je m’élance dans la longue montée du col de Buisson. Facile, régulière. Les premiers rayons du Soleil viennent peu à peu me réchauffer. Une belle journée s’annonce, à n’en point douter. Le premier quart du parcours sont roulants sans être exceptionnels. Il reprennent exactement le parcours de l’Ardéchoise, Col du Buisson, Lamastre, Col des Nonières, le Cheylard où je m’arrête manger un morceau, Col du Mézilhac déjà franchi cette année à l’occasion de Pâques-en-Provence. Cette partie est une belle mise en jambe où il ne faut pas trop en faire. Le parcours démarrant vraiment au sommet du Mézilhac.

D’abord par une belle descente dans les gorges de la Volane, qui coule en contrebas de la route. Alors les yeux pleins de mirettes attention à ne pas sauter le petit parapet !!! Antraigues-sur-Volane, voici le deuxième quart et un petit miracle qui commence. Des routes étroites et plus escarpées d’une Ardèche à la fois plus verte et plus sauvage. L’un des secteurs que tous fans de l’Ardéchoise vénère. Et que je suis très content de retrouver. Sans objectif stress, juste suivre le petit ruban sans se faire mal. Profiter des paysages si voisin et pourtant si différent qui défilent. Tout est plus beau à vélo, à ce qu’il paraît. Mais voici Burzet qui marque un tournant assez spectaculaire. La route y a été récemment refaite et la couche de gravier rend la progression un brin pénible. Je m’arrête une deuxième fois pour tomber quelques couches. 28°C au compteur, il faut dire qu’il fait maintenant presque chaud !!! Et le col de la Barricaude pas une mine affaire avec ses 1235m qui vous conduit tranquillement sur les hauts-plateaux.

Le troisième quart, et l’un des plus beaux aussi. Sauf quand le vent souffle du Nord ou que le ciel se gatte 😉 !!!! Il y a comme un sentiment de liberté immense à parcourir ses larges routes et le regard finit par se perdre à l’horizon. Quelques repères visibles de loin, le Gerbier des Joncs et son dôme caractéristique, la masse écrasante du Mont Mézenc. Deuxième pause casse-croûte au pied du Gerbier avec comment dire comme un petit coup de mou. Les 300 de Nyons ont peut être un petit peu plus vidés les batteries que je ne le croyais, et il va falloir gérer. Et décider. Ardéchoise (courte), Vélo-Marathon (longue), Variante-Lignon (intermédiaire). Les trois traces sont enregistrées dans mon GPS. Je vais choisir l’intermédiaire. Comme pour l’AVM classique, il faudra d’abord rejoindre le col de la Croix des Boutières et son panorama toujours grandiose via les Estables, puis contourner cette masse mangeuse d’avion par la route touristique tant aimée. La bifurcation se fera après le col du Viallard, puisque nous laisseront Saint Clément et l’Ardèche au profit de Chaudeyrolles et de la Haute-Loire. On évite ainsi pas mal de dénivelé en restant sur les plateaux. On rend aussi le parcours plus varié en joignant les plateaux du Lignon qui constitueront le quatrième et dernier quart…

Fay-sur-Ligon, son éternelle fontaine, puis rouler tout braquet dehors vers Mars avant de se raviser. Bifurquer pour le Mazet-Saint-Voy. Rejoindre Tence par une petite route que Nico nous avait fait découvrir en 2020 lors d’une virée mémorable #AuTourDuMezenc.  Puis après Tence, une petite route encore mais pas du tout rigolote avec sa succession de montées bien raides… Rochepaule, je suis au bout de mes forces mais est-ce vraiment anormal ? Avec le temps qui passe, on prend confiance et l’on oublie peu à peu que rien n’a jamais été acquis. Des trois Ardéchoise déjà effectuées, je peux dire qu’elles m’ont toujours mises sur les rotules. Et cette quatrième édition ne dérogera pas à la règle. Grimper encore Lalouvesc. Avec les oreilles comme on dit dans le jargon. Et puis en finir, par une longue descente trop peu pentue pour être réellement agréable. Me voici au terme de ce goûteux quatre-quarts. De la farine, des œufs, du beurre, du sucre. Pas besoin de faire plus compliqué pour se régaler. La seule chose qui compte réellement finalement étant la cuisson. Et croyez-le ou non. Pour être cuit. Je le suis…

Une bonne route et beaucoup de plaisir à la Squadra qui a son tour, le 17juin prochain, s’élancera sur l’Ardéchoise 👍.


Fiche

Descriptif :

GPX : AVM-Lignon 2023
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ardèche
Ville de départ : Saint Félicien (07410)
Difficulté : Haute
Distance : 260km / Dénivelé : 4500m
Durée : 12 heures
Sport : Cyclisme Route