2021
08.11

#EtAuMilieuCouleUneRivière… 🎣


Résumé

Venez pêcher la truite Fario sur le Guiers Mort. Un parcours de qualité au coeur de la Chartreuse. A la mouche, ou à vélo…

« À la longue, tous les souvenirs se fondent en un seul, comme cette rivière qui coule au coeur de ma vie. La rivière a creusé son lit à l’époque du grand déluge et court sur ces rochers depuis l’origine des temps. Certains d’entre eux portent la trace de gouttes de pluie immémoriales. Sous les rochers, gisent les paroles, et certaines de ses paroles sont les leurs. Je suis hanté par les eaux. »

 

La Chartreuse, qui se dresse entre Grenoble et Chambéry est un pays de frontière, dont le tracé grimpant sur les sommets, se coulant dans les vallées, a toujours séparé la Savoie et le Dauphiné, autrefois états (France et Savoie, indépendante jusqu’en 1860), aujourd’hui départements.

Mais l’affaire n’a jamais été simple : Le traité de Paris en 1355 amène une délimitation géographique : C’est le Guiers qui définit la frontière ; mais lequel ?

Eh bien celui qui se jette dans le Rhône à Saint-Genix en Guiers et qui remonte jusqu’au village d’Entre Deux Guiers. Jusque-là tout va bien. Mais en amont tout se complique. Nous avons deux candidats à l’appellation Guiers jusqu’à sa source : D’une part le Guiers (Vif) qui traverse Saint-Pierre (d’Entremont) et rejoint la vallée à travers les Gorges du Guiers (Vif) , d’autre part le Guiers (Mort) qui traverse Saint-Pierre (de Chartreuse) et rejoint la vallée à travers les Gorges du Guiers (Mort). Au nord la Savoie ( Le Duché de Savoie). Au sud le département de l’Isère (autrefois le Dauphiné et la France).

La question est maintenant tranchée, c’est le Guiers Vif qui sépare les départements. Mais on imagine à quel point cette incertitude sur la frontière a pu faire le bonheur des contrebandiers dont le premier d’entre eux Mandrin a laissé sa marque dans tout le pays.

 

De Saint Laurent-du-Pont, ce matin je suis parti. Remontant les belles Gorges du Guiers Mort. Je n’avais pas de parcours, mais je savais que ce ne serait pas compliqué d’imaginer ici un tracé qui me râvirait. La Chartreuse a cette particularité d’être magnifique, au moindre de ses recoins. Sans nul doute, l’un de mes massifs préféré…

A Saint Pierre-de-Chartreuse, je délaisse les gorges pour le col pas très difficile du Cucheron… Au sommet de celui-ci, c’est un petit attroupement qui contemple la vallée qui s’étend devant nous… Mais filons maintenant, fluide et souple, dans cette longue descente qui nous tend les bras…

A Saint Pierre d’Entremont, oublié de tous, il y a ce petit bout de route qui longe les Gorges du Guiers Vif… Un bonbon du genre « tête brûlée », qui vous arrache les tendons, pour votre plus grand plaisir… Mort et Vif.

Les « cairns » dressés dans cet écrin de verdure donne au lieu des allures de jardins Japonnais…

Peu après avoir franchi le col de la Cluse, on découvre un petit hameau, tout de bois construit. Un hameau mystérieusement appelé, le « Désert d’Entremont »…

Sur le versant Est du Massif, il y a cette petite route qui serpente sous la haute falaise… On y franchit le col de Marcieu, petit nouveau que je ramènerai ce soir dans ma musette… Cette route est un must du cyclo, notamment pour les vues imprenables qu’elle offre sur la chaîne de Beldonne, située juste en face… Alors si perdu dans vos pensées vous pensez avoir vu un gamin voler par dessus votre tête, ne vous pincez pas. Il s’agit certainement de la Tyrolienne  à virages installée au sommet du col. Ou peut-être plus simplement, d’un malheureux coup de chaud 😉

Nous voici à Saint Pancrasse, fini de s’amuser, passons aux choses sérieuse. Car pour retrouver la vallée d’Entremont, il va nous falloir grimper. Grimper raide, par le savoureux col du Coq. A sa droite, la dent de Crolles trône, au dessus la vallée du Grésivaudan.

Depuis 2011, l’accès en hiver au col via Saint-Pancrasse est interdit aux véhicules motorisés afin de pas perturber la nidification du Tétras lyre. Celui-ci est est également appelé coq des bouleaux ou petit coq de bruyère…

Le tétras-lyre mâle est un bel oiseau caractérisé par une robe noire, deux bosses rouges sur la tête et une barre blanche en plein milieu de ces plumes. La femelle est moins bariolée et présente une couleur rousse zébrée de noir.

La statue de Saint Bruno près du pont du Grand Logis, à l’entrée du désert au lieu dit « la porte de l’enclos », et à côté de la grotte. Membre fondateur et premier dirigeant du monastère de la Grande Chartreuse…

Fin du périple…

Souvenir #LaChartreuseOuL’AutrePaysDuVélo… (2020)
#ChasseurDeCols-Chartreuse…(2016)


Fiche

Descriptif :

GPX : #EtAuMilieuCouleUneRivière…
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Isère
Départ : Saint Laurent-du-Pont (38380)
Difficulté : Moyenne
Distance : 110 km / D+ :  3340m
Durée : 6 heures 27
Sport : Cyclisme Route

 

2021
08.10

#AlterNativeMarmotte… 🏞️


Résumé

Rouler m’accomode
Grimper m’est commode
Sprinter m’incommode

La comptine du coureur (magazine 200) :
Il y a la mécanique du pédalier et puis il y a l’autre, l’infernale, à trois temps, qui tourne sans fin dans votre tête lorsque vous roulez seul. Il y a la ritournelle de la chaîne, et il y a les ressassements du grimpeur. Comme une chanson, une valse, une musique intérieure….

… 5h45, Bourg-d’Oisans dort…

(d’après Chistophe Rulh/Matthieu Lifschitz, magazine 200, n°29)

Col de la Croix de la Croix de Fer, sur les rives du Lac de Grand-Maison….

Certes l’haïku à écrire aujourd’hui est un brin longuet, 177 000mètres de ruban goudronné pour décorer 5 kilomètres de dénivelé, mais c’est bien un triplet puisqu’il passe trois points hauts : Croix-de-Fer, Galibier et Alpe d’Huez. A ce tiercé ma cote est de un contre un seul : moi. Comme souvent, une petite voix intérieure m’accompagnera, cette seconde voix chantonnera à la tierce comme nous roulerons, c’est elle qui me soufflera à l’oreille trois lignes une à une.

L’élan énonce
La direction parle
Le sens dit

🏞️…Col de la Croix de Fer…

Ne me demandez pas d’être philosophe dans la descente vers la Maurienne. Si en montée je me permets humour, pensées, mise à distance de ma propre image de cycliste, amateur et ahanant, sachez que l’inversion de pente m’inverse aussi : je me mue en coureur pro. Plus de ballade, une trajectoire. Plus de nez au vent, des fils de rasoirs. Plus de réflexions sur la vie mais une lutte à mort. Plonger sur Saint-Jean sans plonger dans l’Arvan est un exercice de style. Dans les lunettes défilent ardoisières et à-pics où chamois fiers et aspics se tiennent à carreau…

Un abribus mauriennais accepte l’étendage de ma fatigue et l’abandon de mon vide intérieur. Surrénales à plat et glycémie dans les arpions j’éprouve le vertige en creux : les grandes pentes dangereuses parce qu’attirantes sont derrière moi mais siphonnent en mon sein une dépression telle un oeil de cyclone qui, partant de mes entrailles, aspire à elle énergie des cuisses et détente de mon visage. Rien ne m’inspire plus, j’expire. Je me noie sans me débattre, mon front est lisse et mes paupières lourdes. Une barre de céréales et puis deux, le fond de mon bidon, un micro-sommeil…. Tiens, je commence à revivre. Une renaissance au goût de l’Antésite que j’ai l’habitude d’ajouter à mon eau pour en contrer l’odeur de plastique. Tiens, mes sens se ravivent, je revis effectivement. D’ailleurs mon abribus sens fort la pisse, le fait est indiscutable et me fait sortir de ma bulle. Il me remet en selle. Me relance. Gauche, droite, gauche… Accouché du néant par la rotation démultipliée de mes jambes roulantes, revoici l’automatisation du pédalage…

La selle me pose
Le guidon m’accompagne
La chaîne m’emmène

🏞️…Col du Mollard…

 » Tout ce qui arrive à la Terre arrive aux fils de la Terre… « 

La carte inspire. La route aspire. Le tracé respire.

Pédaler est jouer
Mouliner est joyeux
Appuyer est soyeux

🏞️…Col du Galibier…

Le Lautaret est une poupée russe à l’ombre du grand Galibier, je le traverse sans un regard car qui s’intéresse à la matriochka du milieu, hein, franchement, qui ? Je prendrai juste le temps de ne pas compter les camping-cars, motos à trois roues et Harley bedonnantes mais pétaradantes. Je prendrai par contre celui de regarder très précisément les conditons de la glace dans les faces nord silencieuses du pic Gaspard, de la Meije et du Râteau…

La petite voix récite comme une comptine Croix-de-Fer, Galibier, Alpe d’Huez. Certes. Evidemment. Bien sûr. Mais alors que défilent les cascades de l’Oisans, les tunnels projecteurs, les restes d’avalanches, au-dessus bientôt du Lac Chambon, voilà ma voix seconde qui toussote, se racle la gorge, se lance pour prendre la parole, puis se ravise.

Je connais cet état : ma voix a une idée et  je dois pour l’écouter faire retomber mon rythme cardiaque, penser la carte comme un territoire, m’y inscrire au mieux. Le remblai caillouteux face à la cascade de la Pisse me voit posé, aluni en quelque sorte, prêt à la réflexion. J’ôte mon casque, c’est dire.

Faire une Marmotte classique, ce serait rejoindre maintenant Bourg-d’Oisans et enquiller les vingt et un lacets jusqu’à l’Alpe. Mais avec mon taux de lactates circulants et ma vision approximative des mathématiques, c’est imparable : plus on monte haut, plus longue sera la descente. Et moi, les descentes, je commence à y prendre goût… Un goût de prolonger la solitude, surtout… Un goût présomptueux, aussi. Les descentes ont le goût du sang qui a battu dans la gorge quand les montées ont l’odeur âcre de la sueur collée à leurs linges. Aussi ma décision est prise : je ne monterai pas l’Alpe d’Huez, je la descendrai ! Grimper maintenant et avant que le soir ne tombe, le col de Sarenne me permettra cette élégance. Ce sera mon petit plaisir, c’est du moins ce que je crois à ce stade…

De Sarenne, je me souviens de la fraîcheur de la forêt, le goudron humide et de son petrichor, l’humus des fossés qui déborde en mottes de mousse sur la chaussée. Je revois ce gros bloc rocheux et l’abri bâti en dessous, puis les alpages élevés d’où sourdent des eaux abondantes. Je revis une pause que je fis, un torrent arrivait comme fou à droite dans la pente, envahissait à grand bruit une canalisation trop étroite pour son printemps tumultueux, ressurgissait en trombe et force aérosol à la gauche coté vide. J’étais traversé par cette puissance au moment où mes propres watts se comptaient par petits paquets de dix seulement. J’avais voulu être seul, haut et tard, c’est dans cet état précis que je surmonterai la fin de ma journée de labeur-voyageur. Sur ce versant ombragé les cyclistes se sont mesurés durant la matinée et, pour les plus comtemplatifs, jusqu’en milieu d’après-midi. Mais à l’heure des comptes et des comptes rendus me voici tout à fait isolé et insulaire. Je comtemple les lacets sous mon dernier virage, ils sont vides de véhicules motorisés et de passants artificiels, rendus jusqu’à demain aux résidents naturels des lieux et à la vie sauvage. Vie domestique ou insoumise, faudra-t-il un jour choisir ? Dans nos montagnes, entre chien et loup, il faudrait donc trancher ? Moi, ce soir, entre chien et loup, sur cet ubac vivifiant, je construit une ascension qui me donne l’illusion d’un temps suspendu parce que non compté et non dompté…

La dernière ligne droite, une traversée à flanc, me propulse étonamment dans un ici-maintenant d’une profondeur calme et apaisée, en même temps que dans un mélange de souvenirs et de projets. En effet, la facette ouest de la Meije prend le chaud rosé des rayons finissants, elle est comme un appel pour mon âme. « souviens-toi des voies gravies ici, de ton désir de revenir, de ton besoin d’en avoir envie » me semble-t-elle chuchoter dans mon oreille. Ainsi donc, même coupé des hommes, je resterais accompagné par les monts et les vaux ? Me croyant autonome des choses de la société, je resterais à jamais dépendant de celles de la nature ? Ma liberté actuelle serait-elle donnée mar mes chaînes passées … ?

Accélérer me coûte
Freiner me pèse
Arrêter me libère

🏞️…Col de Sarenne…

Dernière poupée matriochka, l’Alpe d’Huez, traversée les mains au bas du guidon. S’ensuit un morceau d’anthologie de montagnes russes version grand huit, les vingt et un lacets relevés ont des allures de Luna Park désert… Chaque courbe enroulée me ramène sur la terre des hommes. Avec un grand mouvement de balancier intérieur à chaque relance : rentrer ou pas ? Vivre en société ou en tribu ? Et la petite voix de continuer au dedans… Les questions tournent autant que la route et plus que les pédales…

Le cycle se répète
Le tour s’enroule
Le cercle se clôt

🏞️…Fin…

Pour retrouver ce formidable magazine, c’est ici… 😉 !

Souvenir du 04 août 2017


Fiche

 

Descriptif :

GPX : #AlterNativeMarmotte
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Isère
Départ : Bourg-d’Oisans (38520)
Difficulté : Haute
Distance : 200km / D+ :  5739m
Durée : 11 heures 18
Sport : Cyclisme Route

 

2021
08.06

#ChevrièresEnVercors… 🐐


Résumé

Voici déjà une semaine que je suis en vacances et voila que cette frange tardive du « November Rain » se résoud enfin à laisser filtrer les rayons du Soleil…

Oublier les cachetons, ouvrir les volets, débrancher la sono, mais tout de même après avoir écouter religieusement la dernière note du solo de Slash, bref. « Un flingue et des roses…. »

Regarde comme le quartier regorge
D’enfants doués, carrières trouées
Parce qu’on mélange vice et vertu
D’où es-tu toi pour douter, noué,
L’estomac vide, les yeux vitreux
Tout est flouté
Malgré ça j’perd pas d’vue que
Les roses ici sont épineuses, laissant plus d’ecchymoses
Qu’un flingue enrayé…
(Le cactus de Sibérie)

Mais où donc aller ? Encore faut-il encore trouver l’inspi’… S’échapper en itinérance ? Déjouer les pronostiques, douter, et peut-être oser, rejouer la carte des courts métrages…

Après cette courte intro brumeuse, et si comme moi, trois fois, au moins, vous avez ri (d’accord, souri), alors, alors, bêêêh ! ,  ce parcours pourrait être fait pour vous… 😉

De Chevrières il s’élance…
Royaume des Chevrièrois,
Et pendant Isérois,
du Chevrières Ligérien…
Pays des Chevretins.

On se retrouve à Chevrières, commune soeur découverte il y a deux ans, lors de la dernière étape me ramenant de la route Napoléon… Après bien sûr la belle descente sur Ganagobie, le lien, pour revivre cette fabuleuse aventure… Alors bien sûr, on aurait aussi bien pu partir de Saint Marcellin, mais bon, les clins d’oeil sont important. Je salive déjà à l’idée d’appeler ce soir mes parents. Comme à chaque fois, ils me demanderont. Tu es où ? Et moi, je leur répondrai. Et bien, à Chevrières… Et vous 👅 ??!

L’église du village, historiquement rattachée à la province du Dauphiné…

J’ai choisi de monter sur les plateaux du Vercors par un col que je ne connaissais pas et qui pourtant est remarquable parmis les nombreux cols des Monts du Vercors. Le Mont-Noir est en effet traversé par l’une des routes carrossables les plus élevées du massif, et souvent considérée comme l’un des plus difficiles. C’est vrai ! A Cognin, direction le village de Malleval par les gorges du Nan. Le premier lacet, dans la forêt est raide (9%). La suite de l’ascension est beaucoup plus régulière, entre 7 et 8%, avec tout de même quelques passages plus corsés. Les gorges du Nan sont impressionnantes. Creusée à même ma roche, la route n’est pas large. Sur ma droite, un tout petit muret et, en dessous, 300 mètres de vide. Malleval marque la sortie de la forêt. Après, on suit Presles. Facile. Quelques kilomètres d’ascension et l’on arrive au Pas de Pré Coquet, premier col du jour, mais que je ne compte pas, puisque c’est un col dans un col. Après, il faut suivre la direction de Rencurel. La qualité de la route se dégrade petit à petit vers le sommet, mais reste toujours largement praticable. Bref. En fait, c’est une belle route forestière, très sauvage. Et c’est accompagné du chant des oiseaux que je franchi le sommet, situé à 1431mètres. Sur le panneau, une légende, celle des brûleurs de loups…


Brandissant dans la nuit leurs torches de mélèze,
Des glaces de l’Oisans jusqu’aux forêts d’Omblèze,
Du Champsaur au Queyras, de Lente à Riablous.
Nos aïeux poursuivaient le noir troupeau des loups.

Au fond de quelque gorge, ils acculaient la horde
Des hurleurs aux crocs blancs : puis, sans peur qu’elle morde,
Faisant rouler sur eux les sapins du rocher,
Ils allumaient dans l’ombre un étrange bûcher.

Et, pensifs sous le ciel rougi par l’incendie,
Les enfants écoutaient monter, l’âme agrandie,
Le crépitement clair des damnés au poil roux.
Les Dauphinois sont fils de ces Brûleurs de loups.

La descente sur le col de Romeyère n’est pas très longue mais il faut se méfier des pierres et des trous dans la chaussée. Au col, voici à nouveau un goudron parfaitement propre. Vous pouvez lever les yeux, et laisser glisser… 😉

Viennent ensuite les gorges de la Bourne, grandiose, vertigineuse… Une route taillée dans la falaise et ouverte à en 1872 au prix de 11 ans de travaux que l’on imagine aisément titanesques… Puis les Gorges du Méaudret, un peu moins impressionnante, mais pas moins agréables… Voici Autrans-en-emporte-le-vent…

…au pied du deuxième col de la journée, celui de la Croix-Perrin… En bas de la descente se trouve Lans-en-Vercors où je prendrai ma pause déjeuner, puis la belle route parrallèle à la D531 qui me conduira à Villars-de-Lans… Une petite cité qui ne m’a jamais beaucoup inspirée…

Lorsque l’on vient de Villars-de-Lans, le col d’Herbouilly est une pépite… Une pépite découverte en 2012 à l’occasion du Challenge Vercors. Une pépite qui depuis lors s’est redressée… du moins me semble-t’il…

Souvenir Challenge Vercors (2012)

Il fait désormais une chaleur à crever et c’est avec un grand réconfort que j’aperçois la fontaine aux Ours…

Sur le pilier de la fontaine aux Ours (1894), l’inscription suivante : « eaux de Font Claire amenée ici par la généreuse intervention de M. Evariste Magnan, principal souscripteur 1894 ».

Pour rejoindre Vassieux-en-Vercors, il faut grimper « presque » au sommet du col du Rousset. Après Gergovie en début d’année, je voulais passer à Vassieux-en-Vercors, haut lieux de la Résistance. Je m’arrête quelques minutes à la Nécropole de la Résistance, situé au départ du col de la Chau au sommet duquel se trouve un mémorial. Créé dès 1945 afin de réunir les corps des maquisards militaires et civils tombés au combat… Les croix blanches tournées faces aux montagnes…

Le col de la Chau, et la vue magnifique qu’il offre sur cette chaîne bien cachée au sein du Massif.

Col de la Chau (1337m), Col du Chau Clapier (1431m), Col de Taillebourse (1165m), Col de la Portette (1175m), Pas de Logue (1312m)… Autant dire que le secteur est exigeant et qu’il faudra rassembler tout son courage pour le franchir… Serre de Palandré, Rocher de Pionnier, Rocher de Malatra, Montagne de Malatra, Rochers de la Truite, Crête de Comblezine… Mais quel spectacle… Ces falaises, à pertes de vue… Tout ce vert et l’absence quasi-complète de traces humaines… Peut-être l’un des endroits les plus paisibles de France…

Souvenir #ChasseurDeCols-Vercors (2016)

Me voici désormais au pied du Massif. Je suis descendu par Léoncel, et cette route si plaisante qui longe la rivière du même nom. La traversée de Saint Jean-en-Royans m’irrite. Mais celle de Pont-en-Royans m’agite. Je regarde ces maisons, suspendu au dessus de l’étroit cours d’eau. Il s’agit de la Bourne… la même qui plus haut s’enfonce dans la montagne… C’est beau. En repartant vers Saint André-en-Royans, je retrouve ces vastes noyeraies qui font la réputation du pays…

Saint André-en-Royans… viendra bientôt le terme de cette longue journée de vélo… Ralentir. Pour mieux en profiter…

Chevrières, le terme de ce magnifique parcours de 240kilomètres et qui tutoie les 5000 mètres de dénivelé positif. Je suis exténué, mais je pousse tout de même le vis jusqu’au sommet du village. Le Château du Gollard, et la petite chapelle. Le soleil va bientôt se coucher. Et du sommet de mon promontoire, je profite…

La légende de la Chèvre

« Il y avait à Caprilianum, un sonneur qui habitait dans une tour (vraissemblablement le château du Gollard) avec sa chèvre, une cloche en argent et une horloge. La chèvre donnait un lait exceptionnel et l’homme exécutait consciencieusement sa tache de sonneur.
Un jour, les soldats de Louis XI vinrent dans la région pour détruire les châteaux forts des seigneurs. Alertés par le sonneur, les paysans armés de faux et de fourches s’opposèrent aux soldats. Le chef des soldats, faisant semblant d’accepter la défaite, ordonna que le sonneur vint à Saint Marcellin, le lendemain, boire avec lui.

Au matin suivant, le sonneur s’apprêta, attacha sa chèvre et partit. Le soldat rusé le saoûla et les mercenaires du Roi purent tranquillementaller détruire le château. Or, alors qu’ils arrivaient au pied de la tour, la cloche se mit à sonner, résonnant à toutes volées. Les soldats s’enfuirent croyant la tour hantée et la cloche maléfique.
Le lendemain, le sonneur regagnat sa tour, découvrit sa chèvre morte, pendue à la corde de la cloche.

La veille, il avait distraitement attaché sa biquette à la corde de la cloche et lorsque la chèvre avait vu arriver les soldats, prise de peur, elle s’était mise à cabrioler en tous sens, ce qui fit fuire les soldats mais, hélas, devait la tuer. »

Fiche

Descriptif :

GPX : #ChevrièresEnVercors
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Isère
Départ : Chevrières (38160)
Difficulté : Haute
Distance : 240km / D+ :  5000m
Durée : 11 heures 30
Sport : Cyclisme Route

 

2021
07.31

#BRM200, le Puy-en-Velay : Circuit des trois rivières…


Résumé

Le circuit des trois rivières, au départ du Puy. Une belle journée à l’initiative de Nicolas, avec Christian, Regis, Lionel, Patrice et Yannick du CC-Monistrol…. Un départ brumeux, un coeur de parcours ensoleillé mais une fin effectuée sous un déluge… Mais toujours le grand plaisir que de suivre ces trois rivières, Sénouire, Allier, et Alagnon… 🙂


Parcours

En sens inverse, cette fois-ci….


Fiche

Descriptif :

GPX : #BRM200, le Puy-en-Velay
Pays : France
Région : Auvergne
Dépt : Haute-Loire
Départ : Le Puy-en-Velay (43000)
Difficulté : Moyenne
Distance : 203 km / D+ :  2300m
Durée : 8 heures 24
Sport : Cyclisme Route

 

2021
07.25

#ColsForeziensChallenge – Le Défi du CFC !!!


Résumé

Dans le Forez, 22 cols à plus de 1000m et tous répertoriés au 💯Cols, de quoi occuper les weekend laissés libres par les trop nombreuses annulations … Un challenge, à faire comme vous le voulez 🙂👍. – Les parcours sont libres. Le choix des dates et de la compagnie aussi ; – Sur Strava, en titre ou en description, le tag #CFC avec le nom des cols franchi. Pour soi, une photo en haut. Ne pas oublier de s’inscrire au club sinon on recommence 😉; – Rien à gagner, si ce n’est le souvenir de belles virées et la possibilité d’épater la galerie en citant des cols que personne ne connaît… ! Pour le Club/Challenge, c’est ici. Rejoins-nous vite !!!

Comme un signe, l’alerte orange « orages violents » a ce matin même été levée… Direction Montbrison donc, pour un challenge décidé cette semaine avec Laurent…  Un coup de tête, une folie improvisée ? Oui, et il n’y a certainement rien de meilleur…  !

Col de Baracuchet. Après cette belle première montée dans laquelle nous nous sommes refreinés, nous venons de coller le premier écusson dinstinctif du challenge. 22 triangles sur fond vert, et un slogan « A fond la fourme », comme pour se donner du courage… Et il en faudra… Pas moins de 21 cols se dressent encore devant nous… 😉

Le col des Limites est relativement facile à atteindre lorsque l’on vient de Baracuchet… Enfin, facile, c’est vite dit, car le panneau culmine et les derniers mètres nécessitent une escalade tout en souplesse pour coller le précieux. C’est Laurent qui s’y colle. Et je dois bien dire qu’il est adroit… Coucou voiture avec tes yeux tout ronds… On fait rien de mal, on cherche juste des noix de coco…

Troisième col, celui de l’Homme Mort, que l’on découvre à travers une brume épaisse, juste après le café du Roy… Une photo pour valider, avec notre propre attribut couronné…

Nous devons maintenant rejoindre la croix Joanziecq mais nous fuirons pour cela la facilité des grandes routes toutes traçées… Le secteur commence par la route oubliée de Fortunières, que nous avions empruntés il y a deux ans, de nuit, lors du Tour des Brasseries… De là, nous remonterons sur les hauteurs de Gumières, par la communale de Royet et la route des crêtes… Une route par endroit tout juste goudronnée, très raide, et où la mousse interdit toute tentative de danseuse. Il faut ici monter assis, et s’accrocher…. Bref, un must qu’il nous faut impérativement connaître … Nous retrouvons la « grande route », dès le ruisseau du Moulin Juquel traversé… Quelques hectomètres, et nous voici à la Croix de Joanziecq….

La Croix de Joanziecq culmine à 1140mètres et se trouve à proximité de Montarcher, le plus haut village du département…. C’est aussi un havre de paix, bien caché au creux des sapins…

La Chaulme, Saillant, où je m’égare brièvement. Sauvessanges, dont Laurent est résident, et dans laquelle nous débouchons après avoir franchi la vallée de l’Ance… Une première percée du Soleil dont nous nous régalons… Nous voici maintenant dans le cinquième col de la journée, celui de Pramort… La brume suinte une moiteur sans nom et nous devons nous arrêter pour éliminer quelques couches… Dans la montée, une curiosité, le chalet du vent qui, fort de ses 45° défie la gravité… Nous voici au sommet. Mais le col n’est pas indiqué. Laurent a tout prévu. Il extrait de son sac tablette et feutre pour inscrire l’épitaphe : « PRAMORT – 1060m ». Une photo avec Nono l’escargot, les enfants (et grands enfants) seront content…

L’Aventure est loin d’être épuisée et nous nous dirigeons maintenant vers le col des Dansadoux. Ce col se trouve un peu après Medeyrolles, où nous nous arrêtons prendre un peu d’eau… Le village est totalement désert. Pour ne pas dire définitivement mort… Le col des Dansadoux a contrairement au précédent sa pancarte, mais celle-ci est pour le moins artisanale… Nous repartons, direction Viverols où l’orage apparemment vient de passer… La chaussée est détrempée et nous nous trouvons rapidement mouillés de la tête aux pieds… Tiens, cela faisait presque longtemps…. :-/

Viverols, les fanions de la fête du village flottent dans le vent et renforce encore l’ambiance fin du monde qui sur nous s’est abbatu… L’alerte ora(n)ge a été levé mais je suis inquiet pour la suite… Sachant que la trilogie du Forez nous attend, des cols d’altitude et si l’orage venait a frappé, nous pourrions bien être contraint à rebrousser chemin…. Il est une heure moins le quart et nos estomacs ont faims.. Nous trouverons notre bonheur dans la boulangerie situé au coin de la place du village… Quiche, sandwich, tartelette aux abricots et haribos… les haribos, sel du cycliste à l’humeur pessimiste… 😉 Nous machouillons, adossé au porche de la haute église, laissant aux nuages le temps de s’en aller… Puis nous repartons, un coin de ciel bleu au dessus de nos têtes…

Col de Chemintrand, le septième de la longue liste, mais pas le plus mémorable… A la sortie de Viverols, une route large, droite, et sans grand intérêt. D’autant que le vent souffle fort désormais… Et naturellement contre nous. Laurent et moi relayons, pressés l’un comme l’autre d’en finir au plus vite….

L’ascension du Chougoirand s’entreprend depuis le village de Grandif… Un beau col, étroit, sinueux, qui nous réconcilie avec l’effort du grimpeur… Au sommet, une fine pluie est là pour nous acceuillir… La Chance, dirons-nous !!!

Depuis Chougoirand, les Pradeaux s’atteignent par un plateau où les vaches nous font face, le regard empreint d’une certaine forme d’incrédulité… Et puis l’antenne enfin crève la brume. Nous rassurant sur la distance réelle qui nous sépare du col… Cela en fera bientôt un de plus. Voilà, c’est collé !!! Nous plongeons maintenant dans la longue descente qui mène à Saint Anthème. Nous nous y ravitaillerons, conscient de rentrer ensuite dans le No Man Land Forezien. Rayons de la supérette Casino, j’hésite quand au contenu de ma musette. Une salade de pomme de terre strasbourgeoise (cela a son importance), trois triangles et un paquet de pains chocs s’empilent par dessus le sac à dos. Je me bats avec les cordelettes qui me scient les épaules… 2 traces rouges vifs que je garderais quelques jours durant, comme souvenir de ce beau défi…

Nous voici au coeur du problème. La Grande Trilogie du Forez, initiée quelques semaines plus tôt par la Squadra, dans l’autre sens… Supeyres, Chansert, Béal, trois cols qui pris indépendamment les uns des autres valent leur pesant de cacahuètes… Alors enchaînés ! Le mieux est de ne pas trop y penser… De se taire. Et de grimper… D’autant que les Supeyres par le versant Saint Anthème, c’est le pied. Moins difficile que par Valcivière, mais quand même. Avec le vent toujours de face… Laurent, pour la première fois s’envole… Je le laisse partir. Au croisement de la route de Baracuchet, les brèves éclaircies ont laissé place à une purée de pois… Les jasseries, disparaissent sous cette brume étouffante… Apercevrons-nous le sommet de ce col. Le dixième dans le brouillard… On se croirait presque en haute montagne… 🙂 !

Valcivières, nous faisons une photo pour Guillaume, l’autre instiguateur de ce challenge un peu hors-norme… Belle descente en flip-flap jusqu’à Job, situé au pied du Chansert. En temps normal, le Chansert est un beau col. Oui. Mais là il vient d’être goudronné avec une sorte de mélasse collante dans laquelle mes pneumatiques étroits s’enfoncent et s’enrobent.. Couvert de graviers je m’arrête, 1, 2, 3 fois. C’en ai trop… Les graviers se collent et se coincent entre le pneu et le Wishbone… Une vraie galère. Le Croix de Fer de Laurent, avec ses mensurations gravel et ses larges pneumatiques ne connait pas ces déboires… Il s’envole et me laisse planté dans cet enfer …. Heureusement pour moi, le bitume frais ne durera pas. A peine trois kilomètres sur l’intégralité du col… Trois kilomètres. C’est très long… Chansert, son panneau criblé de plomb et sa croix. Le onzième de la journée. Et nous ne sommes qu’à la moitié…. !

Saint Pierre-la-Bourlhonne… Au pied du Béal. Nous bavardons un moment avec un brave Monsieur à qui nous avons demandé où nous pourrions prendre de l’eau… « Au cimetière…et d’où venez vous…? »… « Nous venons de Saint Etienne, nous sommes parti ce matin de bonne heure, pour tenter de relier les 22 cols du Forez, oui, oui, nous dormirons dehors, non, non, nous avons les sacs de couchages dans nos bagages, et oui, nous avons eu la chance de ne pas avoir trop pris la pluie, et non, ce n’est pas du tout gagné…. »  Toujours sympatique d’échanger comme ceci après une longue journée passée sur nos montures il faut le dire pas très causantes… Direction le cimetière où nous refaisons les niveaux… Une sage précaution prise avant de nous lancer à l’assault du dernier mythe de la trilogie… Il est un peu plus de 18heures, et le soleil brille chaud maintenant… Une redite des Copains ! A mi-montée Laurent devra s’arrêter, victime d’un début de fringale… Mais ce n’est pas grave… Le Gingembre aide. Et le bestiau est costaud…. Dernier kilomètre. 8% de moyenne. Un effort encore, la délivrance est juste là. Et voilà. Le numéro 12 est à son tour décoré…

Pour rejoindre le col de la Chamboite, il faut emprunter la route militaire, interdite par trois panneau beaucoup plus grand que la taille réglementaire… Pourtant nous, nous n’avons vraiment rien vu, on vous le jure. On est passé et hop, à nous le bonheur, sur cette route absolument magnifique…

Le col de la Chamboite est à gauche, un peu à l’écart de la route… Il faut bien ouvrir l’oeil, car la borne n’est pas très grande… Alors même que ce col est pourtant le point culminant du parcours, du haut de ses 1487 mètres… La route militaire est cependant loin d’être finie… Nous ne ferons pas l’impasse, continuant, ne serait-ce que pour le plaisir des yeux… 😉

Sisi, c’est là-bas, tout en haut que l’on vous retrouve….

La borne de la Jasserie de la Richarde, avec en arrière plan, le relais de Pierre-sur-Haute… Il est 19h30. A l’horizon, le Soleil descend sur les Volcans… Et la lumière qu’il projette est l’une des plus belles qui soit…

Nous redescendons sans grand empressement et après avoir pris bien soin de nous couvrir… Au col du Béal, la fontaine dont le bachat est taillé dans un tronc coule… Nous en remplissons nos bidons, à ras-bord… Quelques camping-car sont venus passés la nuit…. Eux aussi ont la belle vie. Nous repartons, direction le Pas-de-la-Croix, dont la borne se trouve à droite, en contrebas et en retrait de la route… Le paysage formé par les tourbières appel à la rêverie… Pourquoi ne pas dresser le bivouac ici, et ne jamais redescendre…. ?

La descente sur le Brugeron n’a pas été la joie espérée. Couverte qu’elle était d’une épaisse couche de graviers… D’un bout à l’autre… Il a fallu doser, glisser sans jamais s’affoler, fixer le piège pour l’empêcher de se refermer… Promess d’une belle descente, devenue purge…. C’est comme ça. Tout s’est bien passé. Pas de chute, pas de crevaison, nous sommes en bas et nous nous autorisons quelques étirements. Un âne, lanières chasse-mouches vissées sur les oreilles, viens de passer l’encolure au dessus de la clôture. N’ayant rien à lui donner, nous nous contentons de lui caresser les naseaux… Nous reprenons notre route…quelques mètres seulement. Nosu voici à nouveau victime de l’une de ces merveilleuses surprises que les soirées à vélo parfois vous réserves. Un chevreuil devant nous vient de traverser la route. Une dizaine de mètre seulement nous sépare de lui. Nous voilà presque arrêtés, retenant notre souffle. Chevreuil ne semble pas effarouché pour un sou… Il est là, inspectant le bois, dans lequel en un bond il disparaitra… Laurent a le sourir aux lèvres… Tout comme moi. Tout comme moi… Reboosté par cette rencontre impromptue nous prenons à gauche dès l’entame du col de la Loge… Direction la Chambonie, et son clocher carré aux volets fermés… Devant nous se tient le Reculon… Là haut, nous déciderons… Si nous continuons. Ou si nous recu…. 😉

Nous sommes à la cime du Reculon. L’heure est celle du couché de Soleil…. Un beau ciel, rougeoyant de sérénité… Je ne me souviens pas si Laurent et moi en avons parlé… Devant un tel spectacle, continuer va de soi … Au compteur, déjà plus de 200 kilomètres. et 5000 mètres de dénivelé. Une Marmotte. Et nous sommes chaud 😉 !!!

Il est 21h40 et nous arrivons à Vollore-Montagne. La nuit est presque là…. Nous décidons de nous arrêter, manger et nous habiller pour la suite… Remontant en direction de l’église, nous avons la bonne surprise de trouver un abris tout confort, lumière, table, eau potable, toilette… Tout y est. Nous nous installons… déallant sur la table un menu des plus frugales… Depuis Saint Anthème où nous avons heureusement acheté deux trois trucs à grignoter, nous n’avons rien trouvé, que ce soit à Job, Saint Pierre ou le Brugeron… Je partage mes triangles avec Laurent tandis que lui coupe le saucisson en tranches fines. Une petite salade pour chacun… Nos ventres seront loin d’être rassasiés, mais il ne faut pas y penser… Nous repartirons bientôt, dans la nuit éclairée d’une lune presque pleine…

Quand avons nous roulé de nuit pour la dernière fois ? Il me semble que c’était l’an dernier, lors de mon périple vers l’île de Ré… Laurent lui ne sait plus vraiment… Pourtant lui comme moi retrouvons bien vite nos marques… Prudents dans les descentes, aveugles dans les montées. Profitant d’un silence absolu et des sapins se découpant sous le ciel étoilé… La lune, ronde, veille sur nous. Et nous lui faisons confiance… Ici et là, des branches voir des arbres entiers gisent à travers la route… L’orage ici a proablement été très fort… Nous avons eu beaucoup de chance de l’avoir évité… En ces contrées sauvages, notre collection de cols s’étoffe même si ceux-ci sont trop bas pour prétendre figurer à notre tableau de chasse… Col du Pertuis (948m), Col du Frissonet (701m), Col de la Plantade (871m), Col du Beau Louis (874m)…. 1000m de dénivelé à couvrir en plus jusqu’à Saint Priest-laPrugne, le point de chute que nous avons choisi… Laurent est à sec et nous nous arrêtons. Deux silhouettes parcourant ce cimetière de long en large… La lourde grille grince, comme menacante… Et puis les ombres dansantes, sous la lumière pale de nos frontales… Clac-clac… Ce n’est pourtant pas le bruit de mes cales… Taillons nous vite… Retrouver le mouvement doux de la vie…

La nuit sera humide et fraîche et nous nous mettons en quête d’un abri. Trouvé sur la place de Saint Priest-le-Prugne, à coté du bachat, un abris-bus, un peu à l’écart de la route… Trois murs en dur et une devanture vitrée… Parfait. Il est deux heures, et nous déployons notre couchage… Allongés cote à cote, sur le dos… nous sommes aux meilleures places, d’un spectacle étoilé…

« Damien, il est 6h15… ». C’est Laurent qui après une nuit passé à greloter doit commencer à s’impatienter… Nous avons la bonne surprise de voir le soleil, en face, réchauffer les vieilles pierres… Une belle image car pour le café il faudra attendre. Nous grignotons quelques pains-chocs, ni plus, ni moins… Puis nous repartons.

Le premier col du dimanche sera celui de la Charme, un col découvert par l’autre versant (Arconsat) quelques semaines plus tôt… Un col magnifique, très sauvage et beaucoup plus accessible depuis ce côté Saint Priest-la-Prugne… Je calcul, la journée s’annonce plutôt courte, avec tout juste 110 kilomètres à couvrir… Mais courte signifie parfois intense. Le secteur des Bois Noirs est par expérience ultra-cassant… Et celà se vérifiera, avec presque 1600m de D+ en moins de 50 kilomètres ! Nous commencons par une descente raide sur Arconsat, où nous coupons au plus court pour Chabreloche… La route est barrée au niveau de la Durolle. Pas le choix, nous devons enjamber voie ferrée et clôture, vélo sur l’épaule…  De l’autre coté le col de Sagnes attend. Au sommet nous avions prévu de prendre à gauche, mais nous découvrons une piste forestière que seul un gravel aurait su prendre… Par ma faute, il nous faudra faire le détour à Viscomtat. Ce n’est pas si grave… Les aléas font aussi partis de l’Aventure…

J’arrive près de la croix de Nore Dame de l’Hermitage. Un pied à terre pour appeler Laurent qui lui file tout droit vers la Loge… « Ouais Laurent, je suis vers la grande croix blanche, tu t’es trompé de route, il va falloir redescendre, je t’attends… ! » Il faut dire que je l’avais peaufiné cette approche de la Loge, d’abord descendre au point le plus bas par la délicieuse route de la Gouttemaine, et puis tout remonter, par Hauterive, ses forts pourcentages, et sa section gravel… Nous retrouverons la route principale et son goudron rapeux au lieu-dit le Pragniot… Les chasseurs sont là… Mais chasseraient-ils, les chasseurs de cols … ?

Nous voici à mi-pente de ce long col, dont nous atteindrosn le sommet par le versant de la Chamba. Les derniers kilomètres sont encore une fois tout frais de graviers et de goudron fondu…Décidément, la DDE ne voulait-elle pas de ses vacances… Les machines et les hommes souffrent… Je double Laurent victime d’un début de fringale… Heureusement le sommet est là. Nous nous arrêterons, manger un sandwich, pour moi jambon-cornichon mais non beurré par manque de lucidité, au salon des ogresses…. Et tandis que nous avalons ce repas bien mérité, les lourds nuages s’amoncellent et les chiens ne cessent de japper….

Le col des Sapeaux est le 18ième sur notre liste et le challenge commence à sentir vraiment très bon… Au hameau Jeansagnière, nous prenons sur notre gauche. Le sommet du col est tout proche, à la sortie de l’unique épingle… Un joli panneau en bois et derrière, une vue imprenable sur la vallée et les pistes de Chalmazel…

Le Col des Quatres Jambes vaut son droit de figurer au classement du #ColsForeziensChallenge pour un seul tout petit mètre…. 1001. Un joli chiffre, équilibre de symétrie… Et aussi notre 19ième col !!!

Tout de suite après les Quatres Jambes, le Courbaret est à droite. Une petite route au goudon sombre comme une langue de réglisse… Un cul-de-sac aussi, finissant devant une petite maison en pierre… La voix des cols est décidément impénétrable, celui-ci faisant pourtant bien l’objet d’une classification aux cents cols… FR-42-1053 est sa référence…. Mais seuls ceux équipés d’un Gravel comprendront la raison de ce classement… Je signale une petite faute de mon ami Laurent, qui jusqu’ici était irréprochable. Il s’agit bien du col de Courbaret, et non de Coubaret… On mettra cela sur le compte de la fatigue, n’est-ce pas 😉 !

Après Courbaret, la Croix Ladret, 21ième et avant dernier col de notre périple… Nous remontons quelques maisons plus haut, remplir nos bidons sous l’oeil d’oies amusées… Le parfum de la réussite ne commencerait-il pas à nous envoûter… ?

Chalmazel, Sauvain, le voici, le dernier de cette longue série palpitante. Le Col de la Traverse, le 22ième et pourtant personne n’a cru bon de lui offrir un écriteau… « Col de la Traverse – 1058m », voici chose faite, nous inscrivons ce qui pour nous prend la saveur du devoir accompli… Il ne nous reste désormais plus qu’à redescendre dans la plaine. Oh non. Pas par le chemin le plus court. Après tout, nous méritons bien ce petit plaisir après tout les efforts consentis… Rallier Roche et la petite route qui longe le ruisseau de Probois… Trouver ensuite,   la « route nouvelle » qui s’adosse au cours du Vivézy… Entre vallée profonde et route à flanc de rocher, nous n’aurions pas pu souhaiter plus belle arrivée…

Montbrison, ses ruelles que nous traversons, depuis la porte aux Camélias…

Nous voici au terme des 385 kilomètres pour 8300 mètres de dénivelé, parcouru en 21heure de roulage et 32heures pauses comprises. Nous parvenons au terme de ce défi certainement un peu fou mais dont nous pouvons être fier… Relier en une fois les 22 cols à plus de 1000 mètres que comptent les Monts du Forez… Alors oui, certains diront que ce sont des montagnes à vaches. Et ils auront raison. Mais le parcours présente un dénivelé assez proche de celui du Tour du Mont Blanc pour une distance à peine plus grande… Ce n’est pas rien. Laurent me remet les stickers officiels de Finisher du Challenge, ainsi que l’une des deux plumes qu’il a ramassé au pied du Béal…Une belle plume, d’un rapace opérant sa mue… De loin, le plus beau des trophées…. Merci Laurent 😉 !

 

Avec le #ColsForeziensChallenge (#CFC), notre beau Massif du Forez a désormais un défi taillé à son image… Au même titre que peuvent l’avoir d’autres massifs autrement réputés… D’une certaine manière, c’est donc ici une injustice qui a été réparée… Alors, soyons nombreux à nous lancer…

Enfourchez vos montures… ! Et lancez vous…

Vous verrez, vous ne serez pas déçu … 😉 !!!

Liste des cols

A imprimer pour se faire un brevet… 😉

https://www.strava.com/clubs/colsforezienschallenge

Parcours

 

Descriptif :

GPX : #ColsForeziensChalenge(Defi)…
(Version courte, sans le col de la Charme :-/)
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Montbrison (42600)
Difficulté : Haute
Distance : 385km / D+ : 8300m
Durée : 20h57 / 32h au total
Sport : Cyclisme Route

 

2021
07.13

13 juillet 2021, Lachlan Morton, plus fort que le Tour….

Après 17 jours et 5 509 km, Lachlan Morton a rallié Paris mardi aux premières heures du jour. Le coureur pro d’EF Education-Nippo a bouclé le parcours du Tour de France en autonomie, sans l’assistance habituelle que forme la cohorte d’une course professionnelle.

Parti de Brest une heure après le peloton, samedi 26 juin, l’Australien avait en tête de rouler toutes les étapes du Tour de France, en y ajoutant les transferts entre les villes d’accueil. Il a ainsi croisé et recroisé puis précédé la caravane du Tour – il a assisté en spectateur au passage de ses collègues à Josselin, lors de la 3e étape.

Devant trouver par lui-même de quoi se sustenter, réparer (il a connu les avaries habituelles de tout cycliste au long cours) et dormir, le coureur était solitaire mais non sans soutien, suivi par une équipe de tournage documentant son périple et accompagné régulièrement par des cyclistes. Lachlan Morton emportait dans ses sacoches – à l’image des adeptes de bikepacking – de quoi rouler en autonomie.

Avant de rejoindre Chatou et le départ de la dernière étape hier – alors que le peloton est encore dans les Pyrénées – Lachlan Morton (29 ans) avait roulé la longue transition entre la Gironde et l’Ile-de-France, près de 500 km, sous la pluie. Au total, l’Australien a parcouru 327 km par jour en moyenne.

Une manière de rouler le Tour de France renouant avec le très ancien principe opérant lors des grands Tours cyclistes du début du XXe siècle – et perpétué à nouveau ces dernières années avec des épreuves à la mode comme la TransAm et le Tour Divide aux États-Unis, ou la Transcontinental Race en Europe, pour les plus connues.

2021
07.13

13 juillet 2021, Patrick Konrad, le plus fort…

13 juillet 2021, Étape 16 – (Pas de la Case / Saint Gaudens) : Patrick Konrad (Bora-Hansgrohe) était souvent placé mais rarement victorieux, jusqu’à ce mardi 13 juillet, où il s’est imposé lors de la 16e étape du Tour de France 2021. Présent dans une échappée de trois coureurs, Konrad, maillot de champion d’Autriche sur le dos, a placé une attaque décisive dans la montée du Portet-d’Aspet (5,4 km à 7,1%) pour distancer ses camarades de course.

2021
07.10

#BikeAndTroc Festival 2021, avec Céline…


Résumé


Fiche

Descriptif :

GPX : #BikeAndTrocFestival-2021
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Chalmazel (42920)
Difficulté : Moyenne
Distance : 78 km / D+ :  1930m
Durée : 6 heures 53
Sport : Cyclisme VTT

 

2021
07.04

Les Copains d’Ambert 2021 – Objectif Puy-de-Dôme ⛰️☔


Résumé


Ces 2, 3 et 4juillet a eu lieu la belle randonnée des Copains… Confirmée quelques jours seulement avant la date, on peut dire que le suspense aura été préservé jusqu’au bout… Nous, impatient, qui faisions tourner en boucle le trailer des Copains, impatient par ses temps de vaches maigres. Pouvoir retrouver ses copains. Pouvoir retrouver les Copains. Raccrocher un dossard et retrouver le plaisir enfantin d’une longue chevauchée cycliste….

Et puis cette édition 2021 nous avait réservé un cadeau. Le privilège de pouvoir escalader l’impressionnant Puy-de-Dôme. Vaisseau amiral de la chaîne des volcans d’Auvergne mais aussi cadre d’une étape légendaire entre deux héros de la Grande Histoire du Tour… Tour de passe-passe. Nous sommes en 2021, et c’est en ce moment même Mathieu-Van-Der-Poel, qui  porte le maillot que son grand-père n’aura jamais porté… (l’histoire à ré-écouter ici)

Anquetil et Poulidor au coude à coude, Tour de France 1964. « S’il n’y avait pas eu cette fameuse photo, il n’y aurait pas eu de légende. » – Raphaël Géminiani

« Nous sommes le 11 juillet 1975. Eddy Merckx a gagné cinq tours de France et il possède le maillot jaune. On pense qu’il va gagner son cinquième tour de France ce qui n’a jamais été réalisé. L’étape du puy de Dôme se présente. Bernard Thévenet et Lucien Van Impe sont échappés dans l’ascension du puy auvergnat. Eddy Merckx défend son maillot jaune. Or, il est fatigué mais avec le Belge, cela ne se voit pas toujours parce qu’il a cette volonté et cette hargne dignes de son surnom : le cannibale. À 150 mètres de la ligne d’arrivée, il s’effondre. Sur le coup, c’est l’incompréhension mais on comprendra un peu plus tard qu’il a pris un coup de poing très dur de la part d’un spectateur. Eddy Merckx remonte sur sa machine. Il est très fatigué au sommet du puy de Dôme. Il ne perd pas beaucoup de temps dans cette histoire mais on pense que cela aura des conséquences sur la suite de sa course. Il perdra le tour de France. C’est Bernard Thévenet qui s’imposera cette année-là. »

Eddy Merckx, sur la ligne d’arrivée au sommet du puy de Dôme.

Plus d’histoire sur le Dico du Tour

 

Mais fermons  cette rubrique « Légendes du Tour » pour nous concentrer sur ce qui devrait nous occuper aujourd’hui. Une belle étape entre  Ambert et Pontgibaud, traversant le parc régional du Livradois-Forez et celui des volcans d’Auvergne. Avec en tête cet unique objectif. Nous préserver autant que possible. Pour ce monstre qui demain nous attends. Nous sommes deux, Julien et moi. Nicolas n’ayant pas pu venir. Victime d’un coup de moins bien au plus mauvais moment car je sais que lui aussi rêvait de ce parcours. Mais nous lui raconterons. Et il aura d’autres occasions 😉 …

Quel plaisir de raccrocher un dossard… J’essaie de me rappeler la dernière fois… Et je crois bien que c’était en septembre 2019… à l’occasion de la Transvolcanique… où Julien était également présent…

Sous la lumière délicatement filtrée des forêts livradoise filent, sans bruit, deux Look aux fils parfaitement aiguisés. Julien rentre juste de la G.O.L.D. dont le départ a été donné le 25 juin dernier sur les plages de Gold Beach, à Arromanches. 300km, et un parcours exigeant à travers la normandie…. Mais je vous laisse apprécier…

Julien a fini vers minuit, trempé, et parfaitement usé par ce raid exigeant alors forcément une semaine seulement après ça a laissé des traces… Mais je sais qu’il est costaud. Et il devrait pouvoir s’accrocher. Distraits, nous nous sommes un peu trompé, laissant la trace pour filer un peu plus au sud… Pourtant nous ne nous affolons pas. Nous savons comment récupérer la trace… Cette petite escapade nous à cependant mise un peu en retard… Et nous décidons de nous arrêter à Champagnac-le-Vieux… Une petite boulangerie, cachée au détour d’une rue… L’intérieur est un foutoire sans nom. Et les mouvements de l’homme derrière le comptoir ressemble un peu à ceux d’un paresseux… Un croissant, une part de flan… Pour la baguette, nous repasserons… Et pourtant. La devanture est jolie… Un décor marin fait de bric-et-de-broc, et qui résonne face aux vastes étendues de sapins qui nous entourent…

Il fait désormais très chaud, largement plus de 30°C,  et la chaleur semble affecter Julien de plus en plus. C’est peu de temps après avoir traversé l’A75 que nous atteingnions Saint Gervazy, à l’heure où le traiteur commence à rembaler les réchauds… Il est 14 heures. Et d’après la feuille d’émargement nous ne sommes pas loin d’être les derniers… Au pied du château, des chapitaux sont dressés. Avec des tableset des bancs en bois. Des bénévoles portent eux le grand sourire imprimé sur leur T-Shirt. Et nous offre un superbe repas. Lentilles du Puy (normal, nous sommes en Haute-Loire), riz et son poisson, une drosse part de fromage et une tartelette aux abricots. Cela fait du bien par où ça passe comme on dit… Julien a bon appétit. C’est un bon signe. Et je croise les doigts pour que ce généreux encas le remette dans le sens de la marche….

Nous remercions nos hôtes et repartons… Se frayant un passage à travers les burons nombreux en cette région… La campagne, couverte des blés dorés, est magnifique….

Déflorant le vent, Saint Vincent. On est pas nihiliste, c’est la rue qui dit tout ça.
Le prochain sur la liste, c’est toi tu me raconteras….

Malheureusement les kilomètres passent de moins en moins vite. Et la sortie, pour Julien, est en train de virer au calvaire… Et s’i lne veut pas le reconnaitre, et s’acharne, il sait bien au fond de lui qu’il n’a pas encore récupéré des Gravel Of Legend… Nous avons fait 150km et assis depuis de longues minutes sur une pierre de lave crevant la végétation, je l’attend… Téléphone à la main, consultant les liaisons possibles pour rejoindre Ambert… Si cela avait été l’Aventure d’un jour, nous serions arrivés à la nuit. Mais nous serions arrivés. Mais là, deux journées difficiles nous attendent. Et les prévisions météo sont de plus en plus exécrables… Il faut bien se rendre à l’évidence… Julien m’a rejoins, et nous discutons… Nous allons rejoindre Olloix, et nous appelerons le PC de course pour leur faire part de la situation… L’organisation ne pouvant dépêcher personnes, le secours viendra du coté de la famille. Pour Julien, l’Aventure s’arrête là. Et il est très déçu. Il ne faut pas. Faire 150km comme nous venons de les faire une petite semaine après avoir réalisé un défi comme i ll’a fait relève déjà de l’exploit… Et pour lui aussi. D’autres occasions il y aura…

Il est 18heures et il me faut filer sans plus attendre… Il me reste 45km a avaler le plus vite possible, inquiet que je suis de trouver une cantine fermée à mon arrivée au gîte… Après le faux rythme j’appuie autant que je peux, sur ces routes que j’ai si souvent parcouru en 2012… mon année Clermontoise… Les derniers mètres du col de Moreno ne se sont pas érodés… Mais la route qui contourne Ceyssat est elle toujours aussi agréable… J’arrive enfin au centre des Volcans (c’est le nom du Gîte)… Il est 20h30 et presque tout le monde a fini de manger… Tous ou presque. 2 vieux bretons viennent d’arriver. Nous parlerons Paris-Brest… Le jeune « stagiaire » qui s’occupe de nos sacs durant l’aventure… Un boulot de forcat. 400 sacs de cyclistes, de 10kg chacuns, à charger et décharger… 3 jours de suite… Et oui. cela fait 24 tonnes Monsieur… ! En face de lui, un autre jeune, moins bavard et qui s’occupera demain de chronométrer notre montée du Puy-de-Dôme… Le repas agréable. Puis je rejoins les dortoires. Pour une nuit agitée…

 

 

Samedi 03 juillet. Nous y voilà. L’étape pour laquelle nous sommes nombreux à avoir fait le déplacement… Celle du Puy-de-Dôme. De l’Objectif Puy-de-Dôme… Entre bol de lait et Céréales le super volcan est sur toutes les lèvres…  Et pourtant. Ce n’est pas de lui que nous devrions nous inquiéter. Mais bien de la pluie qui dehors commence à tomber…

Nous voici au pied. Il pleut un eu. La route en serpentin bordée sur le côté droit par le rail du Panoramique des Dôme n’est pas très large et la pente régulière pendant quatre bons kilomètres, si ce n’est le mur d’arrivée et ses vertigineux 17% de moyenne. Il me faudra pas moins de 33 minutes pour arrivé en haut. En 34×28. Peut-être aurais-je du prendre une ou deux dents de plus… 😉 La première rampe est terrible. Ne pas s’affoler, prendre le temps de se mettre dans le rythme… Et puis aux environs du croisement avec le chemin des Muletiers, le paysage s’ouvre d’un coup. J’en prenderai là, et comme bien d’autres cyclistes, pleins les yeux. Le panorama sur la châine des puys en contrebas est splendide. Certains mettent d’ailleurs pied à terre pour figer l’instant. Je ne m’arrêterai pas. Craignant sûrement de ne pouvoir repartir…

#ObjectifPuyDeDôme est d’ores-et-déjà réussi… Avec sur les épaules un beau maillot pour le souvenir… La suite ne sera qu’un bonus. Mais un bonus bien arrosé…

Au sommet, un coureur explique : « Le puy de Dôme c’est mythique ». Un autre ajoute : « J’en parlais hier avec mon père et il me disait qu’il venait voir Eddy Merckx monter le puy de Dôme quand il était gamin. Aujourd’hui c’est nous et c’est cool ». Un coureur précise : « C’est terrible mais ça ne fait heureusement que 4 km donc il faut prendre son mal en patience pendant 4 km et ne pas chercher à aller trop vite. Il faut réussir à trouver son rythme »….

Par mesure de sécurité, il est interdit de redescendre tant que tout le monde n’est pas arrivé… L’attente sera longue. Car ce n’est plus une petite pluie mais un déluge qui s’abat désormais sur nous… Des conditions d’antologie, ah ça oui. Et une bonne chose finalement. Car ce Puy-de-Dôme là, nous nous en souviendrons…

L’heure de la descente est enfin arrivée. Elle se fera en deux groupes, à l’allure régulée par les voitures de l’organisation. Les patins grattent, les plaquettes crissent… Au pied du Géant mes mains sont complètement ankylosées sur les freins et je peine à les déplier… La pluie n’a pas cessée, mais je suis malgré tout heureux. Heureux et satisfait de l’avoir fait.

La pluie ne cessera plus et l’appareil photo restera tristement confiné au fond du sac à dos… Un peu dommage car le parcours de cette journée était pourtant joli. Toujours de belles routes, longeant quelque fois des rivières, traversant d’épaisses forêts ainsi que quelques villages isolés. Sur la routes je rencontre Julien, avec qui nous avions fait le retour de la Stevenson l’an dernier mais aussi Christophe et Stéphane. Tous trois sont inscrits sur la formule Raid. Une nouvelle formule crée au dernier moment et réservé à seulement 30 participants… Partis d’Ambert hier à 18heures et ayant roulés toutes la nuit. 160km, à peine quelques heures de repos en bivouac et déjà repartis pour une montée du Puy-de-Dôme et un retour à Ambert arrosé… Un grand bravo à tout ces braves… !

Il est 15heures 30 lorsque j’arrive à Fournols pour la première fois. Trop tôt pour rejoindre l’hébergement d’autant que la pluie a enfin cessé. Et puis Nicolas m’a parlé d’un petit col, celui de Toutée qui n’est pas très loin du parcours… C’est donc parti pour une petite extension ajoutée au parcours prévu. Une extension bien sympatique qui me permet, à l’inverse  d’autres participants, d’arriver bien après mon sac au centre Azureva, village vacances où nous passerons la nuit.

 Cette fois-ci il n’y a aura pas de seconde boucle, je m’arrête au village vacances au terme de 160km et 3600m de D+, une étape dense et le Puy-de-Dôme n’y est certainement pas pour rien. Comme hier je suis le dernier (si on ne compte pas les abandons) mais ce n’est pas bien grave. J’ai malgré la pluie passé une bonne journée, et le confort affiché des chambres est une bonne surprise… D’autant qu’il est tôt et que je vais pouvoir prendre mon temps pour procéder à l’entretien du bonhomme, puis de la machine. Et finalement, c’est bien celle-ci qui en avait bien le plus besoin… 😉

Une bonne adresse à noter… https://www.azureva-vacances.com/fr/residence/fournols-d-auvergne-residence

Mais voilà que les participants s’agitent… Que se passe-t’il ? Bien sûr ! Voici venu l’heure de la soupe… ! Le repas est super. Un buffet plein de choix et à volonté, un plat constitué d’une tomate farcie, d’un coquelet aux raisins, ses pates, et ses légumes du soleil (là les Copains se moquent un peu de nous… !), fromage (pour Christian, j’ai pris soin de noter les noms : Montagnou, Fournols et Fourme d’Ambert… ! Tous bons ! )… Copieux tout ça. Si on laisse la petite coupelle de fruits au sirop qui terminera parfaitement ce repas… Voici pour le menu. Pour la compagnie, excellente aussi. Deux gars et une nana de Bourges me rejoignent à table…Nous avons l’amour du vélo en comun et le feeling passe bien… Le gars à la casquette Roubaix (son fils lui l’a offert) me parle de sa passion de la piste… Car oui. Bourges à une piste. Celle du Vélodrome du Creps, un bel anneau couvert… et en bois… fait avec de vrais arbres… ! En plus, des initiations sont possibles, avec prêt du matériel et tout et tout. Il suffit de savoir faire du vélo… et de ne pas chercher les freins… ! La nana embraye sur la Corse. Là c’est de l’Exploré Corsica qu’il s’agit. Une cyclo organisée par ASO où vous êtes choyé comme un(e) pendant toute la durée de l’épreuve… Et des paysages… Mamamia, à les écouter, on s’y croirait… Bref, c’est la magie de ces randos vélos. On croise du monde, et pour peu que l’on ne se prenne pas trop au sérieux, on fait de belles rencontres, et on apprend des choses… Un repas vraiment très agréables…

Dimanche 04 juillet. Dernier jour de la rando des Copains… Et au réveil, une brume qui ne laisse aucun doute à K-Way Jaune, mon meilleur ami… Quel dommage. Moi qui avait pourtant fouiller les fonds de penderie pour en tirer mes plus beau maillots… Un coup d’oeil sur la liste des checkpoints. Une étape où les villes et villages ont laissés place au nom des plus fameux cols de la région… Loge, Traverse, Baracuchet, Supeyres, Chansert, Béal. Tous à plus de 1000 mètres. Que de vrais cols qui se méritent. Surtout des jours comme aujourd’hui.

J’aurais aussi bien pu m’octroyer une grasse-matinée, pourtant il n’est que 7heures et demi lorsque je prend la route, non sans avoir déjeuner copieusement et salué comme il se doit mes camarades Berruyers comme il se doit… Oui. Les habitants de Bourges sont les Berruyers, pas les Bourgeois… 😉 ! Et dehors. Il pleut. Non mais, quelle surprise !!! Iras-tu chercher le plaisir du randonneur ? Flâner ? Faire quelques photos ? Non. Aujourd’hui comme hier, le coté sportif reprendra le dessus. La météo étant juste pourrie comme il faut pour rajouter une petite once de difficultée aux cols qui se présenteront… Et puis n’oublions pas. Cette gapette, roulée au fond du sac. Ce challenge. Sur lequel Lolo veille… Aujourd’hui est une belle opportunité. De faire une pierre deux coup. Réalliser l’intégralité des Copains par la variante plus longue que la variante la plus longue… Tout en cochant Traverse et Baracuchet qui me manquent encore dans la Quête du Cols Foréziens Challenge.

Grandval, la Chapelle d’Agnon, descente d’Olliergues… Je discute avec un cyclocampiste qui nous viens de la région d’Auxerre…Auxerre, le Jura, Lyon, Ambert et les Copains. Déjà 1200 kilomètres qu’il roule, le barda sur le vélo. Comme ça, sans hébergements, ni points de chute. Il avise. Minute après minute. Heure après heure. Jour après jour. Lui a compris que demain c’est loin. Alors il en profite. La côte va commencer, et je laisse ce compagnon d’un instant se délester de quelques vêtements… Car, et fort heureusement, il ne fait pas froid. Voici le col de la Loge qui commence presque depuis Olliergues. Un beau col pour commencer. Doux, et régulier… La Chamba. La pluie redouble d’intensité… Et le ciel sombre, tombe sur les sapins. Au sommet. Le restaurant des ogresses où nous nous sommes arrêtés lors du raid VTT du Tour des Sentiers de mon Enfance… Nous y avions mangé une glace… Je rêve plutôt d’une soupe…

Col de la Loge [FR-42-1253], le 04/07/2021, 10h15… ✔️

Ne pas fléchir, car c’est maintenant que tout se joue. Car si je décide de basculer sur le versant Loire, il n’y aura plus de choix. Plus d’abris. Il me faudra contourner la grosse montagne pour la franchir à nouveau par le Baracuchet. La météo est exécrable. Mais le challenge du #CFC est plus fort… Gapette sur la tête, j’ajuste la visière au ras des yeux… Me voici lugeant en direction de la Croix Ladret, puis de Chalmazel… Voici la bifurcation qui permet de couper en rentrant directement par le Béal… Baaaamm !!!! Un éclair zèbre le ciel pourtant opaque comme la nuit… Et le grondement, vibrant, retentit… Le flottement passé, je vire par le chemin le plus long. Car remonter trop vite là haut serait du suicide…

Mais cela s’aggrave encore. A l’approche de Sauvain les gouttes font un litre et tombent avec une force qui transperse immédiatement les jambières… Je sens aussi cette eau qui s’infiltre sous mon k-Way… et ruisselle en torrent sur le bec de ma casquette… Finalement. Julien et Nicolas ont bien joués leurs coups… !

Au col de la Traverse, le plus gros semble être passé… Mais aucun panneau n’a encore été planté… Mais comme Laurent nous laisse l’initiative, je pense à la carte que l’organisation nous a donné.  Et Hop. Une photo. Et la Traverse est cochée…!

Col de la Traverse [FR-42-1058], le 04/07/2021, 11h21… ✔️

Le prochain sera Baracuchet. Un beau col que nous avions franchi lors de la « Trilogie du Forez » mais que j’avais promis à Laurent de refaire comme il faut. On ne peut pas dire que cela soit un gros sacrifice tellement le versant Lérigneux est plaisant. D’autant que le temps semble se découvrir. En tout cas. Il ne pleut plus.

« Tu doutes ? Bien sûr. Toujours. Car c’est ce qui permet d’avancer… » Col de Baracuchet [FR-42-1256], le 04/07/2021, 12h14… ✔️

  Du classique. Du classique. J’ai l’impression de refaire la Trilogie à l’envers… C’était il y a deux semaines à peine. Mais comment s’en lasser… C’est tellement Supeyres… 😛

Col des Supeyres [FR-63-1365]

La descente des Supeyres est belle mais pas d’affolement. Avec les grosses pluie de tout à l’heure la chaussée est à de nombreux endroits gravillonés et ce n’est pas le moment d’aller au tapis… Ca n’est jamais le moment d’ailleurs… Valcivières, ou une dame surprise par mon arrivée silencieuse s’accroche au bras de son mari… Pardon, bredouille-je… La jonction avec Job est par temps sec un beau moment de vélo. Avec cette succession de virage virevoltant… Oui. Par temps sec… A job. C’est la fiesta… Encore un matin, un matin pour… la sono hurle goldman sur les pierres de l’église et de la mairie… Partout, des banderolles et des ballons des Copains. Partout des jeunes, leurs parents et peut-être qui sait leurs grand-parents… Le village vit autour des coureurs et l’humeur est festive… Je m’attarde un peu, je ne doute définitivement plus…

Le col du Chansert est le petit caprice de la journée. Un peu à l’écart des autres, cette petite route semble à première vue bien inutile puisqu’elle ne dessert aucun village, aucune station… Et pourtant, ce col est bien l’un de mes préférés du Haut-Forez… Une route que son apparente inutilité préserve de la circulation. Par ce versant là, un bel enrobé et une pente régulière qui de Job vous élève doucement vers 1240m d’altitude… Une montée pas totalement solitaire puisque le camion de l’organisation joue à cache-cache avec moi. Eux débalisent… Et moi feint d’ignorer cette belle remorque qu’ils tractent derrière eux… La pluie fine qui accopagne les premiers kilomètres laisse à l’approche du sommet place à un grand ciel bleu… Je m’y arrête quelques minutes pour la photo Challenge… Tu doutes ? Voilà qui fait rire un participant qui s’arrêtera pour me demander la raison de cette interrogation… Quelques explications plus tard, ensemble nous descenderons… Lui rentre directement sur Ambert. Mais le Béal n’attend pas…

Col du Chansert [FR-63-1236], sous le Soleil après la pluie…

Le voilà. Le grand Béal et le dernier col de cette journée qui partie de loin se déroule vraiment mieux en mieux. Saint Pierre-la-Bourlhonne. S’arrêter pour retirer K-Way et jambières, pour la toute première fois de la journée… J’apprécie toujoujours particulièrement cette montée qui sillonne entre les Sapins. Ici et là. Quelques coupes de bois ouvre sur un panorama où l’on aperçoit la station militaire hertzienne de Pierre-sur-Haute… La dernière ligne droite, à près de 8% de moyenne est la plus difficile… Mais punnaise, cela vaut tellement le coup… Au sommet, le ravito a presque terminé de ranger mais ne me laissera pas sans rien. Des madeleines… Une pêche jaune et juteuse… Un peu de coca… La photo au col du Béal déjà validé et aussi de la ligne du Col de la Chamboite… Raté. Comme me le fera remarqué Laurent, pour celui-ci, il y avait bien une borne…. Il faudra donc remonter… 😉

Col du Béal [FR-63-1390]….

Col de la Chamboite [FR-42-1486]

La descente sur le Brugeron a été rendue dangereuse par l’orage et les fortes pluies… Descendre prudemment. Et profiter de ces derniers lacets en direction de Bertignat pour organiser dans sa tête les meilleurs souvenirs de cette édition 2020 des Copains qui se sera fait attendre. Mais qui ne nous aura pas déçu… A Ambert. Mes amis Berruyers, sourire aux lèvres et demi fourme sous le bras… Cette fourme, l’organisation a décidé de nous l’offrir pour se faire pardonner le petit couac sur les bagages au deuxième jour… C’est très très très gentils de leur part mais sachez, amis Copains, que mise à part les cons, nous ne vous en voulions pas… Nous savons que de ce couac vous n’y étiez pour rien… Nous savons aussi que tout était absoluement parfait… Que nous nous sommes bien un peu mouillé, mais que nous nous sommes aussi régalés… Longue vie au Copains, et à l’an prochain, en formule rando ou bien en Raid, qui sait !!!

Parce qu’il y aura toujours une place, dans le train des Copains…

La Montagne

Cyclisme

Cyclo Les Copains-Cyfac : la montée du puy de Dôme en images

Samedi 3 juillet, 400 cyclistes venus de toute la France se sont lancés à l’assaut du plus célèbre des volcans d’Auvergne. Retour en images sur la montée du puy de Dôme organisée, de bon matin, dans le cadre des randonnées proposées par la cyclosportive ambertoise Les Copains-Cyfac et effectuée hélas sous la pluie.

Ils ont été 400 à se mesurer aux pentes abruptes du puy de Dôme, samedi 3 juillet, grâce aux organisateurs de la Cyclo Les Copains-Cyfac. Retour en images sur cette montée « historique » parce qu’exceptionnelle.

Photos Renaud Baldassin et Franck Boileau

#CFC – Liste des cols

A imprimer pour se faire un brevet… 😉

–   Col de la Charme [FR-42-1120], le 23/05/2021, 16h15… ✔️
–   Col de la Chamboite [FR-42-1486], le 19/06/2021, 14h58… ✔️
–   Col du Pas de la Croix [FR-42-1396], le 19/06/2021, 15h30… ✔️
–   Col du Béal [FR-63-1390], le 26/06/2021, 10h52… ✔️
–   Col du Chansert [FR-63-1236], le 26/06/2021, 12h00… ✔️
–   Col des Supeyres [FR-63-1365], le 26/06/2021, 14h07… ✔️
–   Col de la Loge [FR-42-1253], le 04/07/2021, 10h15… ✔️
–   Col de la Traverse [FR-42-1058], le 04/07/2021, 11h21… ✔️
–   Col de Baracuchet [FR-42-1256], le 04/07/2021, 12h14… ✔️
– …

https://www.strava.com/clubs/colsforezienschallenge

Parcours

 

Descriptif :

GPX : #ObjectifPuyDeDôme…J1J2J3
Région : Auvergne
Dépt : Puy-de-Dôme
Départ : Ambert (63600)
Difficulté : Moyenne
Distance : 197km / 161km / 187km
D+ : 3151m / 3596m / 3638m
Durée : 9h45 / 8h48 / 9h19
Sport : Cyclisme Route

2021
06.26

#ColsForeziensChallenge – « La Trilogie du Forez »… ⛰️


Résumé

A la Squadra, au sommet des Supeyres… le regroupement s’opère….

Suite du « Cols Foreziens Challenge » à l’occasion de la « Trilogie du Forez », une trace probablement appelée à devenir l’une des classiques de la Squadra. 3 beaux cols, si l’on évince le Baracuchet quand même un peu trop facile de ce côté-ci.  Entre chaque col, de belles liaisons traçées par le maître des lieux. Et 16 Squadra, affûtés comme des oiseaux, qui chantèrent et virvoltèrent au dessus des cîmes… 😉

 

Liste des cols

A imprimer pour se faire un brevet… 😉

–   Col de la Charme [FR-42-1120], le 23/05/2021, 16h15… ✔️
–   Col de la Chamboite [FR-42-1486], le 19/06/2021, 14h58… ✔️
–   Col du Pas de la Croix [FR-42-1396], le 19/06/2021, 15h30… ✔️
–   Col du Béal [FR-63-1390], le 26/06/2021, 10h52… ✔️
–   Col du Chansert [FR-63-1236], le 26/06/2021, 12h00… ✔️
–   Col des Supeyres [FR-63-1365], le 26/06/2021, 14h07… ✔️
– …

 

https://www.strava.com/clubs/colsforezienschallenge

Parcours

Descriptif :

GPX : #LaTrilogieDuForez…
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Feurs (42110)
Difficulté : Moyenne
Distance : 160km / D+ : 2666m
Durée : 7 heures 42
Sport : Cyclisme Route