2022
10.05

Il ne faut pas que l’on se leurre…

2022
10.01

#LaRondeMonistrolienneAugmentée… 😅


Résumé

 

Une fois n’est pas coutume, le CR de cette magnifique journée n’est pas signé par moi, mais par Nico et Manon. Photo de Pierre Daillère. Merci à eux 🙏 !

6h45 – Un SMS de Céline : « Il pleut à Veauche !  ».

Pour ma part, je n’avais pas ouvert les volets car, la veille, j’avais reçu un SMS de Damien : « Quelle que soit la météo on tente le coup, le matin devrait être bon selon Météo France mais il ne faudra pas traîner ; après on improvisera… ». Par conséquent, pluie ou pas, avec Damien, pas d’excuses valables… Mais samedi, les cieux étaient avec nous et la petite pluie s’arrêta vers 7h30.

Après deux années de pause, malgré les températures fraîches et le temps maussade de ce samedi matin, l’une des plus grandes manifestions cycliste de Hte-Loire était de retour : la Ronde Monistrolienne.  En ces temps de sobriété énergétique, comme pour la Golénoise, j’avais émis l’idée de se rendre à Monistrol en VTT. Un petit challenge pour pimenter cette fin saison : la sortie à trois chiffres !

7h45 – Damien est déjà arrivé, puis Céline et Jean-Jacques, 7h56 on démarre – 4 minutes d’avance sur le timing serré car les inscriptions pour le 60 km se terminent à 10h00. Une bonne descente et on récupère les chemins pour rejoindre Monistrol : St Didier en Velay, La Séauve sur Semène (on passe d’ailleurs devant le gîte où Anthony avait séjourné en 2020) / la montée à Salgotier et à 9h30 on arrive à Monistrol – les terres de Jordan Sarrou – sur le site du Mazel à la salle de la Capitelle.

Il y a du monde pour ce retour, les vélocistes locaux sont présents avec de beaux vélos, le photographe officiel, les chaudières fument, 80 bénévoles sont mobilisés pour l’occasion (le club comporte une quarantaine de licenciés)… l’ambiance des grands jours.

650 inscrits pour cette édition de la reprise… Dommage sans la pluie du matin, cela aurait certainement pu être encore beaucoup plus !

Aux inscriptions on retrouve Lionel, le secrétaire du CC Monistrol, avec qui on a déjà partagé quelques sorties longues à la journée, notamment son baptême de 200km le 8 mai 2021 : « La victoire des alliés » ! Avec un petit sourire taquin, il me dit : « Ah, vous êtes venu·e·s en vélo… ». Le café est le bienvenu, ainsi que les brioches et les dattes « bio » car mine de rien on a déjà 20 km dans les pattes. Nous ne pourrons pas saluer Patrice (le Président) car il doit rebaliser, des c… ont enlevé le balisage sur plusieurs portions du parcours.

10h00 – On attaque le parcours de la Ronde, les chemins sont sablonneux et ce nouveau parcours est bien tracé (merci Patrice !), plutôt roulant, ludique, des montées pas trop cassantes, des sous-bois, quelques singles…. le pied ! J’adore !

On se rapproche du village de Lichemialle et du premier ravitaillement où l’on retrouve Yannick, avec qui on avait fait le BRM du Puy (en Off) en juillet 2021. D’ailleurs on espère le retrouver sur les BRM de la Squadra en 2023, en tout cas l’invitation est lancée. Une petite averse s’invite aussi, on s’abrite sous un barnum, saucisson, fromage chocolat, banane. On est prêt à repartir et cette fois encore les cieux sont avec nous, on redémarre et la pluie s’arrête !

Le parcours emprunte des chemins que je connais bien ; ça monte, ça descend ça use mais on se fait plaisir. De plus ce parcours offre des beaux points de vue sur la région : les sucs Yssingelais, le Mézenc au loin, les gorges de la Loire…

Deuxième ravitaillement, une bonne ambiance règne sur ce ravito. Mimile, un des bénévoles, fait office d’animateur et nous raconte des anecdotes… Il propose à Céline des ananas secs ; d’habitude ils sont réservés aux dames, mais tout le monde aura droit aux ananas (venus en hélicoptère – d’après Mimile). Une petite photo et c’est reparti…

Lors d’une bifurcation, on aurait pu choisir le 48km, mais Céline est catégorique « Je suis venue pour faire le grand parcours ! ».  Les choses se corsent, le parcours est plus technique, on plonge sur les gorges du Lignon pour rejoindre le petit village de Pont-de-Lignon et son fameux viaduc (qui relie Monistrol à Saint Maurice de Lignon), la Loire est toute proche ainsi que le village de Confolent*.

Dernier ravitaillement. Avec le recul, on aurait dû y trainer un peu plus !

Trois – quatre kilomètres de montée et on arrive au troisième ravitaillement… dans la villa d’un des bénévoles (dans son garage). Nous sommes les derniers et ils sont en train de ranger, pas de soucis nous auront droit à notre collation (saucisson, bananes oranges, fruits sec, chocolat, boissons…). Cependant une petite remarque aurait dû nous mettre la puce à l’oreille « mangez bien, prenez des forces, vous en aurez besoin… ». Là encore l’accueil est chaleureux et convivial, les bénévoles nous racontent des anecdotes. Apparemment Céline est la seule féminine en vélo musculaire sur le grand parcours (et ils ne savent pas qu’elle est venue en VTT depuis Saint Just Malmont), du coup une petite photo pour le site du CC Monistrol, mais il faut repartir.

Samedi 1er Octobre 2022 – 13ème ronde Monistrolienne.

Pour reprendre le parcours, on traverse le jardin à vélo et on plonge dans les gorges de la Loire. La Loire sauvage est magnifique, Jean-Jacques prend une photo mais voilà une surprise nous attend, une rapiole comme vous dites à la Squadra. J’ai l’impression d’être en apnée, le cardio s’affole… Je suis bien obligé de mettre pied à terre, alors que Damien et Céline s’envolent.

Le village de Basset, nous longeons la Loire, on doit être au point le plus bas du parcours (350 m) et, d’après la trace, il doit nous rester une belle montée de 6 km. La pente est régulière mais j’ai du mal à digérer cette fameuse rapiole. Du coup je me réhydrate régulièrement et je gère, je gère et la forme revient assez rapidement.

15h25 – Retour à la salle de la Capitelle, on n’a pas trainé pour faire les 62 km, mais la foule a disparu, les bénévoles s’affairent à ranger le matériel, les tables… « Il ne reste pas grand-chose, pas sûr que l’on puisse vous servir votre plateau repas ». On retrouve Lionel « Non, c’est bon je m’occupe d’eux », ouf sauvé !

Ce plateau repas (pomme de terre / saucisse / sarasson et compote) nous a bien retapé·e·s… bien plus efficace qu’un tube de Gel ! Nous voilà reparti·e·s pour la dernière étape, on emprunte un parcours différent que celui de l’aller, mais toujours dans les chemins. Il nous reste encore 25 km et 600 m de D+ mais 25 km de plaisir, on savoure.

18h05 – Retour au point de départ, nous avons tou·te·s un grand sourire et le sentiment d’avoir vécu une journée exceptionnelle !

Comme il est de coutume avant de se quitter, une boisson gazeuse avec deux chips… « Au fait, la semaine prochaine, il pourrait y avoir une fenêtre ensoleillée. On se rappelle ». Sûrement une autre belle histoire à écrire !

Merci à mes coéquipier·e·s,

Nicolas

Tellement content de retrouver cette belle épreuve, référence de la Haute. Merci à Patrice, à Lionel, à Yannick ainsi à tout le club qui se décarcasse pour proposer quelque chose d’aussi génial. Avec, la Squadra vaillante, que rien n’effraie, et qui vous salue. De la bonne humeur, du 100% VTT.

Parcours

 

GPX : #LaRondeMonistrolienneAugmentée…
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Haute-Loire
Depart : Saint Just-Malmont (43240)
Difficulté : Haute
Distance : 110km / D+ : 2600m
Durée : 8 heures 30
Sport : Cyclisme VTT


2022
09.17

#MTB-SaintVictorDeMalescours…

Le Saint Victour Club est un club de vélo Route et VTT créé en 2010, il compte aujourd’hui une vingtaine d’adhérents. Le club est affilié a une fédération cyclisme. La philosophie du club est convivialité, bonne humeur avec une petite dose. De dépassement de soi 😉

Aujourd’hui, c’est le Saint Vict’our à Malescours…

Une équipe, généreuse et appliquée, un VTT bien ludique où je me suis régalé…

Merci à Nicolas pour l’invitation, merci à lui pour les prolongations…

Du haut de cette pierre des trois évêques qui régénère…

Mystères d’hiérophante et de druides…

Mon Olympe Gaulois…

Pilat

 

    La Pierre des Trois évêques, proche de la tourbière de Gimel, est bien connue, et a fait l’objet de nombreuses publications. Rappelons qu’elle doit son nom au fait qu’elle servit de limite entre les trois évêchés de Lyon, Vienne et le Puy. Auparavant, elle fut une borne qui délimitait trois provinces romaines de la Gaule : la Lyonnaise, l’Aquitaine et la Narbonnaise. Mais une évidence est frappante lorsqu’on se rend sur place : cette anodine pierre plate ne constitue nullement un point de repère, à l’inverse d’autres rochers des environs visibles de fort loin… Pourquoi les Romains, qui affectionnaient les symboles ostentatoires, furent-ils si modestes dans leur choix de cette borne comme limite commune à trois provinces ? Sans doute parce qu’elle jouait déjà, bien avant leur arrivée, un rôle capital dans les croyances gauloises.

    En 1555 le juriste lyonnais Jean du Choul voyagea dans le Pilat et en laissa une précieuse description rédigée en latin : De Monte Pylati. Dans ce livre il rappelait la notoriété dont le Pilat jouissait auprès des peuples de la Gaules, et le qualifiait d’Olympe gaulois. La Pierre des Trois Évêques fut probablement un lieu de rassemblement très discret, et aussi une sorte de « nombril du monde » tout comme l’était l’omphalos de Delphes pour les Grecs. L’annexer permettait de la « romaniser ». Mais on dit qu’à l’arrivée des Romains, les druides délaissèrent le Pilat pour leurs réunions secrètes et se replièrent vers la forêt des Carnutes, qui allait devenir Chartres… Auguste leur imposa de revenir, non pas dans les forêts du Pilat trop difficiles à surveiller, mais à Lyon dont il fit la capitale des Gaules.

   Le rôle de la Pierre des Trois Évêques était cependant loin d’être terminé ! Après avoir servi de frontière entre les Burgondes et les Wisigoths, puis les Francs, elle matérialisa la démarcation entre les parts attribuées aux descendants de Charlemagne, Charles le Chauve et Lothaire, lors du morcellement de l’empire carolingien par le traité de Verdun en 843. Elle marqua encore la limite des zones de juridiction des châteaux de Montchal, Argental et la Faye. Elle ne perdit son rôle majeur, en terme de pouvoir temporel tout au moins, qu’en 1296, lorsque le comte du Forez étendit son territoire par son mariage avec Alix de Vienne.

D’après Patrick Berlier, RegardsDuPilat

2022
09.11

Le Triangle de la Burle (VTT/Bivouacs, 3jours)


Résumé

Avec Guillaume, au sommet du Mezenc, point d’orgue de ce parcours qui interroge…

Pour tout comprendre : Est appelé Triangle de la Burle, une zone comprise entre le Puy-en-Velay, le Mont Mézenc et le massif du Pilat. Région déjà décrite comme « Locus Horribilis » pendant l’Antiquité. Nombreux contes et légendes à son propos. 75 crashs d’avion depuis 1945, record national. Certains complètement inexpliqués. Parmi les plus emblématiques : le 13 mai 1948, crash de l’avion privé de Kathleen Kennedy Cavendish, sœur de John Fitzgerald Kennedy ; le 21 janvier 1971, crash de l’avion militaire transportant tous les cerveaux de la recherche atomique française ; 6 septembre 1980, « ghost crash » d’un appareil koweïtien. On ne retrouvera jamais les corps ni les débris de l’appareil… Fréquentes observations d’OVNI depuis l’an 1420. Matérialisation de boules roses et bleues. 

 

Bref, une région pas piqué des hannetons, et qui attire le cycliste barré comme les avions… Heureusement, pour le cycliste, ça fini mieux…en général

Il est 8heures lorsque je retrouve Guillaume, l’organisateur de cette petite vacherie sur le parking de Cluny, au Puy-en-Velay. Certains d’entre vous le connaissent peut-être, Guillaume. Il tenait l’Atelier du Vélo à Saint Etienne au temps du Tour des Brasseries de la Loire. Aujourd’hui, il tient un magasin à Valcivières, https://www.larouedynamo.com. Spécialisé dans le montage de roues, il maîtrise comme pas deux le montage des moyeux dynamo. Avec tous les Paris-Brest qui traînent par ici, c’est une information que je me devais de communiquer…

Donc Guillaume, il aime le VTT (engagé), l’Aventure (minimaliste) et accessoirement boire une bière ou deux quand les kilomètres s’accumulent trop. On devrait bien s’entendre ;-). On retrouve également Benoit, qui est venu faire nos brevets en début de saison, et qui lui aussi se souvient très bien du déluge que nous avons eu sur le 300. Benoit boxe dans une autre catégorie. Adepte des BikingMan (Portugal, Corse…), il fera le parcours (270km) sur 2 jours, avec seulement un petit sac-à-dos… Quant au grand machin pas très à l’aise sur un VTT, c’est toujours moi… 😉 Se joindrons à nous Florian et Elie, l’un revient d’un voyage au Palmir, l’autre est originaire du Triangle. Autrement dit, c’est pire.

C’est parti…

Saint Julien-Chapteuil… Premier arrêt de la troupe, en terrasse d’un PMU… Installé sur une petite table au fond de la terrasse, un mec ni jeune ni vieux nous fait des grands sourires. Il ressemble à une hybridation entre un écureuil et Laurent Romejko, et lit Le yoga au bout des doigts de Gertrud Hirschi. Détail important : il est le seul à ne pas boire de boisson alcoolisée. Nous nous dirigeons vers lui.

  • Bonjour. Peut-on s’assoir à ta table ?
  • Oui, amis. Vous êtes les bienvenus. Je m’appelle X***.
  • X****, es-tu un extraterrestre ?
  • Non, j’ai longtemps été dépressif. Maintenant, je suis médium, apprenti-druide et mage blanc. Vous n’êtes pas du coin, qu’est-ce vous amène ici ?
  • Nous allons demain sillonner le Triangle de la Burle.
  • Oh la la. Oui, je connais très bien. Il y a des phénomènes très forts là-bas. Des tourbillons d’énergie. Des vortex. Ils ont des couleurs et des fréquences différentes. C’est en revenant du pèlerinage de Compostelle que j’ai commencé à les voir.
  • Comment tu expliques cela ?
  • C’est de la géo-biologie. La Terre est un organisme vivant, la Burle est tout simplement l’un de ses centres d’énergie, l’un de ses chakras.
  • Et les OVNI ?
  • Le Triangle de la Burle se situe sur d’autres plans vibratoires. Pour moi, les OVNI ne sont que les apparitions d’entités venues d’autres dimensions.
  • Quels sont les endroits où tu nous conseilles d’aller ?
  • Les Dents du Diable, c’est très costaud niveau énergétique. La pierre magnétique de Chazornes, aussi. Et puis Mézilhac, là où les atomistes se sont crashés.
  • OK. Il y a beaucoup de mages blancs comme toi dans la région ?
  • Non, je suis le seul à ma connaissance. Sinon, il y a un mage noir qui tient ici une herboristerie. N’allez pas le voir…

Fort de ces renseignements, nous nous enfonçons à travers les Sucs, encore un peu plus inquiets. Heureusement, le pays est superbe, les chemins, bien que caillouteux, encore roulant. Dans le joli village de Saint Jeure, nous nous arrêtons. Sandwich, quiches, nous nous sommes installés sur une petite table couverte en face de l’église. Durant la durée de notre arrêt, 3 randonneurs ce qui ne trompent pas. Nous sommes bien sur les chemins de Saint Jacques…

La roche druidique de Crouzilhac est une pierre à cupules située sur la commune de Tence…Une légende raconte qu’un homme aurait été puni pour avoir déplacé une borne de la forêt de Crouzilhac, se retrouvant dès lors condamné à errer sans jamais pouvoir poser cette lourde pierre. Le seigneur du château de Mazel l’aurait délivré en l’autorisant à déposer celle-ci auprès du ruisseau des Mazeaux. Son fantôme hanterait encore les lieux…

Nous reprenons, la route, en direction de Saint Genest Malifaux que nous avons choisi comme point de chute. Le Triangle de la Burle a cela de particulier d’être loin des villages et agglomérations. Il faut bien se ravitailler, et ne pas rater son coup… Montfaucon, la via Fluvia qui nous conduit sans efforts vers Dunières. Un morceau récup’ volontairement placé en vue d’un final un peu plus dur, que Nicolas aurait pu tracer. Nous voyons Chaussitre et sa croix à nouveau debout. Nous y sommes, Saint Genest-Malifaux, et son camping.

Il est 18heures trente et nous avons le temps. Quelques courses au Proxi, café des Sports où le patron nous accueil en ami, pizzeria où notre allure vagabonde et notre politesse finissent par convaincre la patronne de nous laisser diner sur place… Le ventre plein, nous rejoignons le camping ou nous dormirons Roots comme on dit. A même le sol, armé d’un simple duvet et d’un sursac. Voyant notre matériel un brin sommaire, nos gentils voisins, des gens d’un certain age, viennent nous proposer de nous mettre à l’abri sous l’avancé de leur chalets… Poliment nous refusons. La rudesse de la nuit fait partie de l’Aventure… (putain que j’ai regretté, toute la nuit, dans mon duvet à 15° alors qu’on a pas eu plus de 5 avec la pleine lune et la rosée…!!! La prochaine fois, je mets l’ego au chaud, c’est sûr)…

Camping de Saint Genest-Malifaux. Entre les chalets, deux vagabonds…

6h30, l’aube est là et avec elle le froid de l’air qui s’ajoute à celui du sol. N’ayant presque pas dormi, je me sens comme un bâtonnet glacé que l’on peine à sortir du papier… Yeahhh !!!!

7h. Ce qui est vachement bien quand on dort sans tente c’est qu’elle est super vite pliée… Je boule en vitesse l’amertume dans son sac et saute dans la roue de Guillaume, qui, en gars expérimenté, est déjà près. Nous filons au café des sports, qui en plus des bières, fait aussi boulangerie. A la télé, le journal. En gros titre, le décès de la Reine. Je prendrai tout de même deux croissants…

La partie d’ici sera la plus difficile, et je ne dis pas ça parce que je suis chauvin. De Saint Genest à Planfoy, puis de Planfoy au Bessat. Nous abordons le Pilat comme si c’était un vieil ami un peu grincheux. Ca monte, ça monte, ça roule des caillasses et ça secoue bien plus que le bas des reins… Mais on s’accroche, jusqu’à la cime de la Perdrix. C’est génial. C’est beau. Le ciel est bas, gris, autrement dit, redoutable. Les pierres, sèches, grises et brutales… On est plus en France, on est quelque part ailleurs au bout du monde…

Le Crêt de la Perdrix. Lors d’une évacuation sanitaire entre Luxeuil et Istres le 1er novembre 1944, les cinq membres d’équipage d’un Douglas C-47 Skytrain américain et 15 soldats blessés Alliés et Allemands trouvèrent la mort lors d’un crash entre le crêt de la Perdrix et le crêt de la Botte. Deux stèles rappellent cet accident : l’une proche de La Jasserie et l’autre sur un sentier entre cette même Jasserie et le col de la Botte.

Dans une clairière un peu avant l’Auberge du Grand Bois où Vélocio avait ses habitudes, nous nous arrêtons. Sur de grands troncs empilés au sol, nous mangeons. En Aspi, et une Pizza. Cela même que nous avons acheté au boulanger du Bessat. En échange des petits sous comme il nous a dit. Les petits sous, à notre époque, ça se compte… et se décompte…

Pause déjeuner, au Soleil, à l’approche du col des grands bois…

De l’auberge, nous rejoindrons Saint Agrève, par Saint Bonnet-le-Froid et le lac magnifique de Devesset. Les cailloux se sont espacés, les forêts sont belles, s’en est presque trop facile… Saint Agrève, 19h30 et plus de 100kilomètres au compteur. Une sortie qui compte. L’Auberge des Cévennes, sa bannière rouge, sa fontaine et ses chaises larges comme deux fesses. On est bien assis avec la petite mousse réglementaire. Ce sera bientôt le début du service. Et l’on se plait à refaire le monde…

Au menu ce soir, un burger à la fourme du Mezenc. Guillaume, à deux doigts de s’etouffer avec le pic qui tient les deux pains de son burger. La Fourme, il n’y en a qu’une de vraie, et c’est celle de Valcivières… 😉 (je rappel ici sa règle énoncé à l’occasion du #CFC, considérer Valcivières et toute production y émanant comme étant le Katmandou forézien). Ce qui n’empêche pas que c’était vachement bien.

22h30. Cette nuit nous ferons l’impasse sur le camping et dormirons au sens du bivouac vrai. Un parc, de l’herbe, deux sacs au sol avec des mecs dedans. Cette nuit-là, je découvrais le secret des chats. Un œil fermé, un œil ouvert et l’oreille sensibles au moindre bruit. Guillaume, lui dors, profondément.

6h30, pas de réveil, mais un coq dont nous avons oublié de relever le prénom. Une heure au moins qu’il gueule, et voici qu’il me prend des envies de meurtres. Une fois tout plié et rigoureusement attaché, nous filons à la boulangerie qui fait aussi salon de thé. 2 café, un flan, 2 croissants. Sur la façade en face, la lumière chaude d’un soleil encore bas dans le ciel… C’est aujourd’hui que nous saurons si la Table d’Or existe ou bien si c’est une affabulation…

Saint Agrève, derrière les vitres du salon de thé, nous attendons l’arrivée des premiers rayons…

Un long secteur routier comme mise en jambe, 7° au compteur mais des paysages à couper le souffle. Bien vert et c’est tout bonnement étonnant… Fay-sur-Lignon, l’arrivée depuis les tréfonds…

La route toute en lacets nous mène au village de Chaudeyrolles, situé au pied du Mont Mézenc, qui culmine à plus de 1 750 mètres. Nous y croisons Roméas, notre premier être humain. Roméas a 65 ans et habite dans le bled depuis toujours. Lorsque nous le demandons où se trouvent les Dents du Diable, celui-ci croit dur comme fer que nous sommes des journalistes envoyés par TF1 pour l’émission Mystères. Puis, il nous répond avec un bon sens paysan : « Vous savez, ces histoires d’OVNI, tout ça, c’est dans la tête des gens. Bon, il y a trois Dents du Diable, et la plus accessible est la dent pointue. Pour s’y rendre en voiture, prenez sur votre gauche pendant trois kilomètres. » Selon l’historiographie locale, une main géante faite d’or et d’orichalque – un métal atlante – aurait été enterrée dans les environs par des druides en -450 avant Jésus-Christ. Ce trésor serait une sorte de condensateur à énergie négative et expliquerait pour beaucoup la malédiction des lieux. 

Au sommet de la Croix de Peccata, nous prenons à gauche, par le petit chemin qui mène au (deux) sommets du Mezenc. Nous en terminerons l’ascension à pied, après avoir pris soin de cacher les vélos entre de petits sapins. L’un des participants de la première édition vient de décédé, sur une épreuve de bikepacking. Guillaume a emmené avec lui une petite bougie qu’il allumera au sommet Ardéchois…

La Croix au sommet du Mont Mezenc…. Jeudi 31 décembre 1964, deux avions de chasse de l’armée de l’Air française se percutent en plein vol au-dessus du massif de Mézenc, dans les Cévennes….

Prenant notre temps, nous avons mangé les sandwichs et le brownie acheté la veille chez Marcon. Sous nos pieds, les Estables, et l’immensité des paysages… C’est absolument sublime !

Le panorama depuis les Estables !

Au Estables, reste une soixantaine de kilomètres que je savoure comme si ça devait être les derniers. Nous L’Aventure proposée était unique et magnifique. L’incertitude liée à la distance, aux nuits en bivouacs envolées, la malédiction du lieu déjouée. De quoi ouvrir de nouveaux champs des possibles… Nous retrouverons Benoit et sa petite famille au Puy-en-Velay où il nous invite à prendre un verre. 3jours de vélo, 270km, 6000m de D+ pour cette version allégée du Triangle. L’original comptant 300km pour 9000m de D+. Un jour, quand nous serons plus grands…

Rocher et Chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe…. Il y au moins deux millions d’années, le bassin du Puy était un immense lac. Les éruptions volcaniques sous-lacustres ont façonné ce paysage. La lave a rencontré de grandes quantités d’eau en arrivant à la surface. De nombreuses explosions, peu violentes, ont fragmenté la lave pulvérisée qui est retombée aussitôt dans l’eau. Les débris se sont agglomérés en couches multiples et se sont soudés puis transformés en un matériau brun clair. Ainsi est né le tuf volcanique. Des panneaux entiers de roche retombaient à chaque explosion dans la cheminée. Le Rocher est ainsi constitué de grandes dalles proches de la verticale qui témoignent du fragile entassement dans la cheminée profonde.

Nous choisissons de finir cette enquête en allant voir le mage noir dans sa boutique d’herboristerie estampillée « Guilde des Rebouteux 2017 ». Manque de bol, il n’est pas là. Nous tombons sur sa secrétaire particulière qui nous dit :

  • Oui, il est parti en consultation à La Grande-Motte. Vous vouliez le voir pourquoi?
  • Nous revenons du Triangle de la Burle. Nous voudrions savoir ce qu’il en pensait.
  • Oh ! Le Triangle de la Burle ? Il y a tellement de théories farfelues à son sujet. Je suis très ouverte à l’invisible, mais sur ce coup, je crois que tous ces crashs sont dus à des conditions météorologiques difficiles : la Burle, qui a donné le nom à la région, est un vent très violent. Avec en plus des températures basses, et des sommets cachés par les nuages, toutes les conditions sont réunies pour qu’il y ait des accidents. Vous désirez autre chose ?
  • Non, ce sera tout Madame.

Déshabituée à un tel shoot de rationalité, ma cervelle fusionne et notre retour est une longue hallucination où se croisent les Petit-Gris, le mage blanc, la dent du Diable, Monsieur X et Laurent Wauquiez. Arrivé en bas de chez moi, j’ouvre ma boîte aux lettres. Pendant trois jours, elle s’est gavée de publicités, de factures et d’une mise en demeure. Jetant cette paperasse à la poubelle, je me dis qu’il est finalement bien dommage que le Triangle de la Burle ne m’ait pas téléporté dans une autre dimension. Une dimension loin, vraiment très loin de ce plan vibratoire que l’on nomme réalité…

 

* En italique, extrait de tirer de la véritable enquête… https://www.brain-magazine.fr/article/brainorama/47705-Dans-les-mysteres-du-Triangle-de-la-Burle

 

Les crashs

  • Le mercredi 3 novembre 1943, à Marcols-les-Eaux (Ardèche), un bombardier britannique Handley Page Halifax devant parachuter des armes aux résistants de la Drôme heurte le rocher de Bourboulas. Six des sept membres d’équipage décèdent dans l’accident. L’appareil a été pris dans un remous mystérieux et plus aucune commande ne répondait. Ce sont les propos du mitrailleur de queue, le seul rescapé du crash qui explique, effrayé, qu’il a ressenti une forte chaleur faisant place, soudain, à un froid glacial. Des témoins au sol voient le bombardier tomber en piqué avec tous ses feux de position allumés autour de lui (il était « entouré d’une multitude de petites lumières multicolores »). Pourtant, pour ce genre de mission derrière les lignes ennemies, les avions volaient de nuit tous feux éteints pour ne pas se faire repérer par les batteries de canons anti-aériens.
  • Le mercredi 1er novembre 1944, crash d’un Dakota C-47  dans le Massif du mont Pilat.
  • Le jeudi 13 mai 1948, à Saint-Bauzille (Ardèche), un peu avant 18 h 00, un petit avion de tourisme tombe foudroyé et s’écrase au lieu-dit Taillas, un endroit surnommé autrefois « terre des loups »… À l’intérieur… Katleen Kennedy Cavendish, la sœur du futur président des États-Unis, et son amant… De quoi alimenter le mythe d’une malédiction pesant sur la célèbre famille.
  • Le vendredi 12 Décembre 1952, un bimoteur s’écrase à quelques centaines de mètres du précédent crash de 1948…
  • Le jeudi 5 novembre 1963, deux Gloster Javelin FAW.9 britanniques se crashent. Les pilotes s’éjectent mais on ne les retrouvera jamais (information sensationnelle, mais à vérifier).
  • Le jeudi 5 novembre 1963, à Jaujac (Ardèche), un avion à réaction arrache plusieurs toits avant de répandre son carburant dans quelques habitations. Quatre riverains trouvent la mort dans ce drame. Les deux pilotes, qui s’étaient éjectés de leur appareil auparavant, sont indemnes.
  • Cette même année 1963 s’écrasent également un Gloster Meteor et un Lockheed F-104 Starfighter.
  • Jeudi 31 décembre 1964, deux avions de chasse de l’armée de l’Air française se percutent en plein vol au-dessus du massif de Mézenc, dans les Cévennes. Cet accident aérien pourrait passer totalement inaperçu 58 ans après sa survenue s’il ne faisait pas partie d’une longue liste de faits analogues se déroulant dans une zone géographique bien délimitée, appelée « le Triangle de la Burle » et si certains témoins ne faisaient pas mention de phénomènes que la science humaine ne sait pas encore expliquer de manière rationnelle…

  • En 1965, deux F-104 Starfighter se heurtent au-dessus du Mézenc en plein vol, explosent et s’écrasent au lieu-dit « les dents du diable ». Les témoins affirment que les appareils étaient poursuivis par six petites boules rosâtres qui s’arrêtèrent au-dessus du point d’impact jusqu’à l’arrivée des secours. Elles furent donc visibles par tout le monde pendant une période assez longue.
  • Toujours en 1965, un avion d’entraînement Fouga CM-170 Magister percute le sol près d’Orcival. Il était survolé par « deux soucoupes volantes» distinctement vues par les sept premières personnes arrivées sur les lieux de l’accident.
  • Le lundi 18 mars 1968, un avion d’entraînement Fouga CM-170 Magister et un Dassault Mirage III C entrent en collision, de nuit, près de Saint Félicien.
  • Le jeudi 31 octobre 1968, un autre Fouga CM-170 Magister se crashe à trois kilomètres de Cros-de-Géorand. Les conditions météos étaient mauvaises (pluie et brouillard).
  • Le lundi 23 Juin 1969, c’est un Jodel qui tombe d’un coup sans aucune explication.
  • Le lundi 12 août 1969, un nouvel avion s’écrase au col de Goudooze. Il était poursuivi par trois triangles lumineux. D’autres témoins mentionnent la présence d’un quatrième objet lumineux d’une autre forme. Plus tard dans la journée un Wassmer s’écrase à son tour. Il a tenté un atterrissage en catastrophe mais n’a pas eu le temps de réaliser la manœuvre. Et ce n’est pas terminé : un peu plus loin deux chasseurs en provenance de la base aérienne de Francazal se percutent en plein vol sans explication.
  • En septembre 1969, un avion à réaction s’écrase au sud du Béage, sur le Cros de Géorand (deux morts).
  • Après quelques semaines de répit un nouvel incident survient le vendredi 21 novembre 1969. Cette fois, heureusement, il n’y a pas de morts. Trois avions dont un Dassault Mystère IV connaissent diverses « pannes mystérieuses » alors que passent quatre « disques luisants et lumineux » au-dessus de Saint-Pierreville.
  • En avril 1970, un Dassault Mystère IV, poursuivi par des boules lumineuses très singulières, s’écrase près de La Terte.
  • Le jeudi 21 janvier 1971, le bimoteur Nord-Aviation N262 (n°44 F-RBOA de l’armée de l’Air) de la base aérienne de Villacoublay à destination de la base aérienne d’Orange. L’appareil transporte huit membres d’équipage, sept hauts responsables du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et six officiers d’état-­major devant inspecter l’usine nucléaire de Pierrelatte. Le pilote reçoit une clairance de l’ATC (Air Trafic Control) de Marseille pour descendre à 8 000 ft (pieds) jusqu’à Montélimar, puis à 5 000 ft jusqu’à Orange. N’ayant pas bien compris la consigne, l’équipage amorce immédiatement sa descente vers 5 000 ft et, dans des conditions météo exécrables, disparaît des écrans radar et s’écrase au lieu-dit des Hubertes, en bas du suc du Paradou, entre les cols de Mézilhac et des Quatre Vios.

  • Le mois suivant, en avril 1971, c’est tout simplement un Beechcraft Bonanza qui se volatilise dans le Triangle de la Burle. Il ne sera jamais retrouvé, ni aucun de ses passagers.
  • Le mardi 1er juin 1971, un Cessna revenant de Fréjus s’écrase à Saint-Front, près du lac Arcône. Les habitants précisent alors que le lieu est fréquemment survolé par « des machines volantes et soufflantes ».
  • Le jeudi 17 Février 1972, un avion de tourisme de type Robin DR 253 Regent se crashe. Les conditions météo étaient mauvaises avec un épais brouillard.
  • Le vendredi 1er août 1975, crash d’un avion à Marat (Puy de Dôme).
  • Le mardi 18 Avril 1978, un avion de tourisme s’écrase après avoir heurté l’angle d’un immeuble de la commune de Montpezat-sous-Bauzon (Ardèche). Les conditions météos étaient une nouvelle fois très mauvaises.
  • Le samedi 6 septembre 1980, à Saint-Vincent-de-Barrès (Ardèche), un avion militaire koweïtien est frappé par la foudre et explose dans le ciel. Le pilote et les sept passagers périssent.
  • Le jeudi 18 septembre 1980, un avion est signalé en perdition au mont Devès. Il est vu entouré de feu et de fumée. Parmi les témoins, des gendarmes. Les secours sont envoyés mais l’épave ne sera jamais localisée. Le plus étrange est qu’aucune disparition d’avion n’est signalée. C’est l’un des premiers cas français de ce qui s’appelle un « crash de rien » (ghost crash en anglais) et il n’y aurait que 22 cas recensés dans le monde.
  • Le mercredi 24 septembre 1980, un avion dont le moteur fume abondamment accroche la cime des arbres et s’écrase près de Saint-Agrève (Ardèche).
  • Le jeudi 22 janvier 1981 correspond au signalement d’un nouveau cas de « crash de rien », toujours aux alentours du Mont Devès. C’est le deuxième dans le Triangle de la Burle.
  • En février 1981, un troisième « crash de rien » est déclaré. Les gendarmes recueillent de nombreux témoignages concordants d’un avion en difficulté à basse altitude (feu, fumée et moteur avec des ratées…), dont aucune trace ne sera jamais ne sera retrouvée.
  • Le mercredi 28 mars 1984, un avion à réaction survole Privas en dégageant une fumée noire. Il finit par s’écraser près de Saint-Agrève.
  • Le samedi 12 mai 1991, au mont Alambre, un Piper Apache (avion bimoteur de tourisme, appelé Aztec dans sa version plus récente) de l’Aéro-club d’Auvergne s’écrase dans la matinée s’écrase aux Estables suite à un changement de cap. Le pilote et deux passagers périssent dans le choc mais une adolescente de 16 ans, Dorine Bourneton, reste bloquée dans les décombres toute une journée avant d’être secourue. Paralysée des membres inférieurs après l’accident, elle se bat pour réaliser son rêve : devenir pilote.
  • Le mercredi 14 août 1991, un hélicoptère a en effet heurté une ligne à haute tension sur la commune de Chomérac.
  • En mars 1996, un Piper Aztec disparaît au-dessus du Triangle de la Burle.
  • Le mardi 24 décembre 1996, c’est un avion de tourisme qui atterrit violemment entre Sagnes et Goudoulet, sur une zone marécageuse.
  • Le mercredi 6 septembre 2000, un bombardier d’eau s’écrase dans le secteur du Burzet (Ardèche).
  • Le dimanche 13 octobre 2002, un ULM s’écrase sur la commune de Jaujac.
  • Le lundi 14 avril 2003, un avion de tourisme s’écrase à Saint-Marcel-d’Ardèche.
  • Le samedi 23 avril 2005, c’est un autre avion de tourisme qui chute entre Villeneuve-de-Berg, Saint Germain et Sauveplantade.
  • Le vendredi 28 décembre 2006, un avion en flammes se crashe sur la commune de Saint Sernin.

Au total, il y a eu près de 70 accidents d’avions dans ce périmètre, pourtant 1 000 fois plus petit que le triangle des Bermudes….

De quoi laisser tout de même perplexe…

 

Parcours

GPX : #LeTriangleDeLaBurle…
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Haute-Loire
Depart : Le Puy-en-Velay (43000)
Difficulté : Moyenne
Distance : 270km / D+ : 6000m
Durée : 22 heures en trois jours
Sport : Cyclisme VTT


2022
09.05

« En Quête du Triangle de la Burle… »

 

La France n’a pas à rougir du Triangle des Bermudes, du Triangle du Nevada ou du Triangle de la Mer du Japon, puisqu’elle possède en son sein le Triangle de la Burle. Située entre la Haute-Loire et l’Ardèche, cette zone étrange comptabilise plus de 75 crashs d’avions depuis 1945 dont certains inexpliqués et des phénomènes ufologiques y sont fréquemment observés. Porte vers des dimensions parallèles ? Base extraterrestre ? Trou du cul planétaire ? Ce week-end, un groupe d’électrons libres se rendra sur place pour mener l’enquête…

Hors-série illustré (le Progrès). Dessin de Chloé Manceau.

Ce « Pot au Noir » ou Le « Bermudes des Cévennes » n’est pas avare en observations de phénomènes étranges, d’histoire de troupeaux de vaches anéantis… Entre Le Puy-en-Velay, le Mont Pilat et le Mont Mézenc, le rude pays de la Burle ne ménagera pas les valeureuses et valeureux qui tenteront l’aventure. Plus que les cailloux et le dénivelé, ils affronteront toute la puissance de la Table d’Or, que l’on dit enterrée au pied des Dents du Diables…

Une Aventure prometteuse proposée par la Roue Dynamo (du 09 au 11 septembre)

2022
08.25

La Secte Phonétik… 🎼 🎤 🎧 🎷 🎸 🎹 🚴

Pour jouer les apprentis sorciersRapper, beatboxer toute la journéeDéjouez la fatalitéDevenez adeptesSi votre vie manque de couleurSi quotidien rime avec douleurApprochez tous, n’ayez pas peurEntrez dans la Secte

2022
08.20

#RetourAuxSources…


Résumé

20 août, voici maintenant un peu plus d’une semaine que la trace des &L&phants s’est évanouie… Et je ne retrouve que partiellement, le goût de…

Nicolas, qui décidément tient une forme remarquable, a sonné la révolte et rameuté les troupes. Comme nous l’avions fait en 2020 avec Christian…

Il nous propose de filer plein Sud, en direction du plus fidèle Lieutenant de l’Amiral… 270km, 4000m de D+, et il n’a pas eu l’air de beaucoup ciller… 😉

Ce jour, le Gerbier de Jonc rayonnera, telle un bouquet d’argent sur l’horizon…

*****

* Programme ou Menu, c’est comme on veut *

*****

www.oasisdesartistes.org, TELEPAT

Je ne suis pas matinal, et c’est un gros défaut, je le sais…
Cette tare m’a fait rater le départ d’une heure, et j’étais sacrément vénère…

‘Raye le mot « impossible » de ton lexique et ne lâche pas
Ton objectif, ne t’en détourne pas
Rien n’est joué, la roue tourne et c’est là
Que la donne peut changer…’

En Chasse-Patates…
J’ai bien fini pas les rattraper 👍 !

Sachez bien que je m’en serais voulut de ne pas réussir…
Le tracé proposé n’était qu’un collier de perles apairées…
La Loire, le Fleuve Mythique et Sauvage, ce bloc de lave…
Que l’érosion infine de sa gangue granitique a débarassée…
Mis à nu, fragile filet d’eau à la portée anthropologique…
Ces plateaux, à perte de vue étendus et jamais trop lisses.

« Concentré, explore les sentiers enchantés
En danger, ça ne fera qu’engendrer
Des passions à partager, des questions sans réponses
À se poser, la possibilité de penser à tête reposée
Tu n’es pas obligé de prendre ce qu’on t’a donné
De t’abonner à la routine qui t’est proposée… »

*****

* La randonnée des Sources de la Loire, une création du CCVillars *

*****


Parcours

 

GPX : #RetourAuxSources
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Depart : Unieux (42240)
Difficulté : Moyenne
Distance : 270km / D+ : 4038m
Durée : 11 heures 12min
Sport : Cyclisme Route


2022
08.18

Les Chasses-Patates…

Une équipe de Champions qui vous chante le contre la montre des tubes à rustines !

2022
08.11

#UnePinc&D&l&phant…🧒🐘🏞️


Résumé

Eléphantine, je l’ai construite de toutes pièces en 2015, avec l’idée en tête d’en faire un vélo pour voyager. Le premier périple effectué en sa compagnie fut la Loire à Vélo, un raid au fil de l’eau réalisé en autonomie complète grâce à son association avec une remorque Bob Yak. Il y eu ensuite quelques voyages, mais avec sacoches pour gagner encore en liberté cette fois-ci. Comme la Stevenson ou bien encore un tour inoubliable d’intensité réalisé selon la règle des 100kilomètres qui a suivi le premier confinement. Il y eu aussi quelques bêtises…. Et puis c’est tout, car j’avais entre-temps découvert le bikepacking et les joies de voyager léger. Pousser la machine dans ses derniers retranchements, avaler les kilomètres du matin au soir, faire défiler l’infini rouleau des paysages !!! Nancy/Villars, Saint Etienne/Nice, Saint Etienne/le Phare des Baleines… A chaque fois, voir mon petit point se déplacer à toute allure sur la carte suffisait à m’émerveiller. Je ne comptais ni les heures, ni mes efforts… Seul l’allure de ma progression avait grace à mes yeux, ainsi que  l’étirement joyeux d’une journée, du lever au coucher du Soleil.

Et puis cette année cette idée d’éléphant traversant les Alpes m’a interrogé. Comment auraient été perçus ces animaux, si lourds, si puissants, si nous les avions affublés de si petites sacoches ? N’auraient-ils pas eu l’air un peu ridicules ??? Leur force n’est certainement pas leur vitesse ni leur fougue. La veritable force que nous respectons est l’inaltérable patience qui en résulte… Une force tranquille, trop souvent invisible dans la loi de la jungle…

Le constat posé j’ai écrit à l’amicale cyclo Pavillaise pour annoncer mon forfait à l’Hannibal Rider. Mais je partirai, tout de même. En solo et le plus fidèlement possible suivant le code des Eléphants. Eléphantine (autrefois appelée Bob Straggler ou Modestine) me semblait toute indiquée. Lourdement équipée, un cadre acier, des trains roulants de VTT, de grands volumes d’étoffes  rouges pour les bagages. Seize kilogrammes auquel il faudra rajouter le poids de l’eau. Auxquels s’ajouteront encore ceux des bagages… Vêtements chaud, duvet, tente, nécessaire de toilette, nourriture… 18kg en tout, sacoche et manche de brosse à dent comprit. C’est en pensant confort que je les ai remplies. Je savais pourtant que plus je serais lourd, plus mon périple serait lent. Mais c’est bien ce que je cherchais… 36kg et 64 qui font 100, une somme enfin digne pour une sortie pachydermique…

31 juillet 2022, nous y sommes. Le départ officiel d’Hannibal sera jour de mon départ. Comme en 2020, je jour du dépassement est dépassé. Je me refuserai donc à prendre la voiture pour aller pédaler mais me concocte, à la place, une étape spéciale qui de Chevrières me conduira à Tournus, via Charolles, pour y trouver la trace de l’Eléphant…

Il me faudra un peu de temps encore pour digérer tout ce que j’ai vu durant ce voyage, pour que j’emboite et réorganise mes souvenirs rendu quelque fois vaporeux par la chaleur suffocante qui pendant des jours à frapper mon crâne fort fort heureusement bien abrité. Mais je n’ai que très rarement fait de parcours aussi complet. Le travail du traceur a été phénoménal et j’ai circulé à petite allure d’une friandise à l’autre. Parfois excessivement sucrées mais toujours harmonieusement parfumées. Dans ce voyage solo pas une seule fois je ne me suis ennuyé. Et quand Saint Etienne fut approché, c’est un peu triste que j’ai pédalé. J’aurais bien voulu pouvoir encore et encore vagabondé ainsi, d’un camping à l’autre, d’une boulangerie à l’autre, de sommets en sommets, de petits miracles en tours de magie, de photos en photos… D’ailleurs des photos j’en ai pris des centaines que j’ai rassemblées en petit album accessible ici : https://photos.app.goo.gl/3yj29Z6XDQSr1iPJ9

 

 

Nous voici donc au terme de douze jours de voyage à travers les Alpes, de Saint Etienne à l’Iseran, par le Jura et le Vercors… Un total de 1300km pour 26000m de D+ basé sur une trace exceptionnelle, celle de l’Hannibal Rider, un brevet fédéral organisé par le club de Pavilly. Une compagne de route incroyable aussi, Eléphantine, un petit 36 d’après elle mais disons-le plutôt 38kg… Déhanchement d’allure un peu pataude mais comme je l’avais souhaité une démarche imperturbable… Une trace royale, fruit d’une succession de territoires et de paysages, sans aucuns temps morts, des moments de joies intenses et parfois des doutes terribles… Du temps pour ne rien faire, des soirées entières passées à contempler les étoiles, des nuits pleines sous la tente… Rien que du beau temps, des centaines de photos et d’émotions gravées, des ami·e·s par pur hasards rencontré·e·s, des murmures et des songes…

 

#Jour…1 : >> Charolles ;

– la plaine du Forez, mon père et mon frère qui m’accompagnèrent ;
– les gorges de la Loire, le château de la Roche ;
– le canal du centre liant Saône et Loire ;
– la première installation parmi les cris des gamins.

 

#Jour…2 : >> Saint Julien-sur-Suran ;

– le bocage charolais ;
– Tournus la belle ;
– une Saône-et-Loire bucolique ;
– mes premières cueillettes.

#Jour…3 : >> Champfromier ;

– le vert émeraude du barrage de Vouglans ;
– les cimes Jurassienne ;
– le village de la fille du coupeur de joins, les murs de tavaillons ;
– Laurent qui accepta de couper l’électricité du VTT pour faire avec moi un bout de chemin…

 

#Jour…4 : >> Annecy ;

– le Bugey par les cols de Richemont et du Grand Colombier ;
– la route des crêtes du Valromey, une belle découverte ;
– les Gorges du Fier prodigieuse ;
– les montagnes devant soi et une Annecy animée comme jamais ;
– ce petit jeune descendu à vélo de Normandie pour ses études à Thônes…Coloc d’une nuit.

#Jour…5 : >> Praz-sur-Arly ;

– le plateau des Glières et l’émotion ressenti la haut face aux actualités ;
– le col des Aravis et l’assistance (eau et ombre) apportée par un futur Paris-Brest… 😉👍 ;
– l’énervement face au connard qui mit trois plombes à dégager son bolide garé sur mon emplacement… ;
– la pluie qui fit tomber la température.

#Jour…6 : >> Bourg-Saint-Maurice ;

– la belle montée du col des Saisies rafraîchi par les pluies de la nuit ;
– la rencontre fortuite avec Henri et un mec de Montbrison à Arreche-Beaufort ;
– l’inoubliable montée du col des Prés et cette vue imprenable sur le barrage du Cormet ;
– le Cormet de Roselend, pour moi l’un des plus beaux cols alpins ;
– l’orage qui me coinça dans le bloc sanitaire jusqu’à 2h du matin…

#Jour…7 : >> Modane ;

– l’Iseran et Marguerite que je croisais par un joli hasard à quelques encablures du sommet ;
– le coup du moineau que l’on transforme en tarte aux noix. La fatigue et ses miracles ;
– la descente sauvage sur Bonneval-sur-Arc, le cri des marmottes ;
– les forts de l’Esseillon et la redoute Marie-Thérèse…

#Jour…8 : >> Bourg d’Oisans ;

– l’enchaînement Télégraphe/ Galibier avec des jambes de feu, Patrice que je croisais à la sortie de Valloire ;
– le col de Sarenne et la piste merveilleuse qui permet de rejoindre Auris par le col de Cluy ;
– les balcons d’Auris, route en corniche aux aplombs vertigineux ;
– l’accueil chaleureux réservé par le camping de la Cascade…

#Jour…9 : >> Lac du Sautet ;

– le somptueux Solude et sa dernière partie Gravel ; Un bras d’honneur pour l’usine de l’Alpe ;
– l’heure passé debout, dressé sur les pédales et pouls aux tempes à batailler face au Parquetout ;
– l’agréable ascension du col du Noyer et son arrivée magique sur le Champsaur ;
– la négociation avec le gérant du camping, mi- gitan mi cowboy, pour trouver une petite place entre deux tentes ;
– la lune sur les montagnes, son reflet dans le lac…

#Jour…10 : >> Die ;

– l’épuisement ressentie dès le matin, une journée difficile… ;
– le col de Menée et les souvenirs vivaces d’un Paques-en-Provence en compagnie de la Squadra (Feurs) ;
– la chaleur Drômoise, la clairette et les villages d’artistes ;
– le sommeil difficile du vraisemblablement à un excès de petits culs, piscine oblige…

#Jour…11 : >> Saint Vallier ;

– l’âcre fumée des incendies noyant Die et sa région. La montée du Rousset dans le smog, yeux en pleurs et gorge qui gratte ;
– les couleurs blé-ciel du drapeau Ukrainien flottant sur Vassieux-en-Vercors ;
– le cirque de Combe-Laval, le col de la Machine et ses routes suspendues ;
– le Rhône, coulant large et parfaitement bordé ;
– les deux mecs louches, musique de crétin et œil vitreux venus gâchés les dernières parts de pizza que je mangeais tranquille sur un banc. Une pizza excellente au demeurant…

#Jour…12 : >> Chevrières ;

– la vallée de la Cance et son sillon de verdure entre Rhône et Ardèche ;
– le col ombragé de la Charousse, l’odeur des bois fraichement coupés ;
– les vastes étendues des Hauts Plateaux, dieu qu’ils sont grillés cette année ;
– les gorges de la Loire, la tour de Chambles, et le frisson de retrouver son pays ;
– la fin d’un nouveau western, la fraîcheur du saloon, la magie des retrouvailles….

Mes remerciements les plus sincères à Eléphantine pour ne pas m’avoir laissé en cours de route, ainsi qu’à toutes les personnes qui m’ont suivi et souvent aidé, bien plus qu’elles ne s’en doutent, grâce à leurs gentils messages de soutiens et d’encouragements… Un immense merci à Patrick Chrétien ainsi qu’à tous les membres de l’Amicale Cyclo Pavillaise. Durant ces 12jours, grâce à vous, j’ai rêvé. Avec d’un côté le petit regret de ne pas avoir pu participer à l’Aventure complète (Aventure que je n’aurais de toute manière pas pu mener au bout…). De l’autre le bonheur d’avoir pu, sur cette aventure écourtée, vivre un voyage en pleine autonomie, sans contraintes et avec tout le temps que j’ai eu envie de prendre pour en profiter. La trace passant à Saint Etienne, je ne m’interdis d’ailleurs pas de repartir un jour sur la deuxième boucle du huit, en direction de Pavilly et en bikepacking cette fois… 🐦︎🍻🙂

 

Le puissant Hannibal aurait dit un jour …
« Nous trouverons un chemin… ou nous en créerons un… ».

Mais lui avait une armée et de vrais éléphants…

Je préfère finalement penser que …
« Celui qui désire déplacer les montagnes…
commence déjà par enlever les petits cailloux de ses chaussures…
 »

Parce que 50 kilomètres chaque jour, c’est déjà voyager… 😉

 

Le temoignage d’Olivier Januario


Fiche

L’intégrale d’Hannibal

L’extrait d’Hannibal, au départ de Saint Etienne…

 

Descriptif :

GPX : #HannibalRider
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Loire
Départ : Chevrières (42140)
Difficulté : Moyenne
Distance : 2 500 km (fait 1300) / D+ :  39 000 (fait 26 000)
Durée : délais 130heures (fait 102 heures / 12 jours)
Sport : Cyclo-camping


Film

« Nous trouverons un chemin… ou nous en créerons un… »

Pensif. Songeur…. 🤔

 

2022
07.17

#LaBelleEtoile… 🌠

Le Tour vient juste de finir, une belle étape touristique entre Saint Etienne et Mende
Dans la terrible montée Jalabert, c’est le courageux Matthiews qui nous a régalé…
Vingegaard ne lacherait rien, son dauphin Pogacar aurait encore à batailler…
S’en était trop. J’étais à mon Tour pris d’une furieuse envie de rouler.

Rouler oui…mais le doublé Solstice/Marmotte m’ont bien laissé sur le flanc…
Je devais donc trouver l’idée qui me permettrait de me reposer.
Regard circulaire, mon vélo, mes saccoches et ce matelas…
Rouler quelque part pour m’y dormir. Ainsi soit-il.

Ni une ni deux, le package était fait.
Et l’Aventure commençait.

Et l’Aventure fut bien belle.
On peut faire des choses compliquées.
Dans des endroits que l’on voit milles fois instagrammés.
Et puis l’on peut agir à l’instinct, prendre sa monture et vivre son Western.

En solo, apeuré parmis les loups du Forez.
Animé, enthousiamé, enchanté comme le Roi du Forez.
Vous, mes Hautes Chaumes, et vos herbes ondulants sous le vent.
Toi, le méconnu Forez. Que j’aime au moins autant que mon petit Pilat.

Une nuit magnifique, perdu dans l’immensité céleste…❤️