2018
01.01

Humeur 2018. Le vélo est toujours là. Pliant, en fibre de carbone, tout terrain, avec changement de vitesse au guidon, c’est encore un vélo. Un cadre, deux roues, un pédalier, une chaîne et un guidon. Une des mécaniques qui a le moins évolué sur le fond depuis son invention, avec la brouette peut-être. Les damiers de Peugeot ont disparu, et c’est sans doute dommage ; mais les sensations n’ont pas changé. La liberté du coup de pédale n’a pas d’équivalent. Ni la marche ni, à plus forte raison, l’automobile, ne procurent ce sentiment de faire corps avec la terre et d’en être en même temps détaché. Bien sûr, de temps en temps, les roues collent au revêtement de la route, quand celle-ci s’élève un peu trop ou que la cinquième heure passée sur une selle vous semble interminable. Celui qui enfourche sa bicyclette n’en est pas moins toujours submergé par la même émotion ; celle qui vous saisit quand, d’un coup, le monde est à votre portée. Plus d’espace, plus de temps, les copains à quelques tours de roue. Oh, bien sûr, il reste à négocier l’heure de retour et l’itinéraire emprunté. Peu importe ! Le vélo, ça ne vous lâche plus. Et pas seulement les bobos qui ont assuré le succès de Vélib’ comme solution possible aux encombrements parisiens. Aux premiers rayons de soleil, aujourd’hui plus qu’hier, les routes se couvrent de cyclistes de tous âges, casqués et vêtus de maillots criards. D’aucun auraient pu penser, non sans raison, qu’un moyen de locomotion aussi inconfortable était condamné à disparaître avec le progrès des techniques. Que le Ventoux du pauvre Simpson allait être rendu aux chèvres. Rien de tout cela. Le Géant de Provence est devenu l’un des monts les plus fréquentés. Un must, pour parler la langue du temps. Cela pourrait agacer. Cela agace parfois. Si ce n’est que chacun a ses secrets pour retrouver seul, ou avec des amis choisis, le bonheur à Bicyclette. Oublié alors le prétentieux qui exhibe son matériel, ou le plus prétentieux encore qui assène ses moyennes. Ne comptent que le vent, la lumière et le ciel…

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