2013
06.01

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Descriptif :LOOK_breton

Cyclosportive : La Granfondo Mont Ventoux 2013
Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur
Dépt : Vaucluse
Ville de départ :  Beaumes-de-Venise (84190)
Difficulté : Haute
Distance : 135km / Dénivelé : 3000m
Durée : 5 heures 29 minutes et 54 secondes
Sport : Cyclisme Route

Mont-Ventoux-profil4

Samedi 1er juin, 8h30. Départ de Beaumes de Venise pour cette Granfondo Mont-Ventoux qui s’annonce déjà très mouvementé. Exit les giboulés de la Scott (avril), exit le mercure au plus bas et la pluie des Dindes de l’Oeillon (mai), juin sera le mois du vent qui souffle déjà très fort en plaine. Des bruits sur la grille font même état d’une annulation pur et simple du grand parcours.

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Malgré un départ plus lent qu’à l’accoutumé, je place toute mon énergie à tirer des bords pour rester, ou du moins essayer de rester, à l’abri dans les paquets qui se constituent avant l’arrivée même des premières bosses de Lafare puis Suzette. Les jambes ne sont pas trop mauvaises, je suis même bien en côte, mais je décroche systématiquement en descente, mon gros point faible. D’autant plus que le vent souffle en rafale et n’est pas là pour me rassurer. Je me crispe sur les freins et le guidon. A ce moment il me semble que la journée sera encore bien difficile dans les descentes, mais ce le sera encore bien plus que prévu!

Nous arrivons à Malaucène, point de départ de l’ascension du Mont Ventoux. D’après ce que j’ai pu lire ici et là, ce versant, bien que réputé moins difficile que la montée coté Bédoin, est à ne pas prendre à la légère de part sa longueur (21.2km) et le dénivelé (1535m). Je fais donc une entame prudente. Les 6 premiers kilomètres sont assez raides mais la route abritée du vent me permet de prendre un bon rythme. La pente s’adoucit ensuite légèrement. J’en profite pour quitter le groupe dans lequel je roule pour tenter d’en rejoindre un autre à l’avant. Mais c’était sans compter le vent qui devient de plus en plus fort à mesure que nous grimpons. C’est donc seul que je me retrouve dans les forts pourcentages situés à mi-distance du sommet. Heureusement, un gars costaud reviens sur moi et je parviens au prix de gros efforts à prendre sa roue…limite. Nous récupérons ensemble un groupe et je laisse partir mon bienfaiteur conscient d’être en sur-régime.

Court répit au niveau de la station de ski du Mont Serein avant d’attaquer les derniers kilomètres. Mais aujourd’hui, point de panorama ni de ciel bleu, le crâne du Mont Chauve est auréolé d’une brume épaisse, la température a baissé de 12°C par rapport à celle ressentie en plaine (4°C au compteur) et le vent souffle, en rafale à 80km/h, changeant sans cesse d’intensité et de direction. Joueur mais fourbe! Celui-ci s’engouffre dans les barrières de sécurité qu’il fait chanter mais aussi dans les roues des cyclistes qui bataillent de plus en plus à garder le bon cap. Certains participants sont en sens inverse, victime de leur manque d’équipement ou plus simplement de la force du Géant. Je m’arrête au sommet transi par le froid. Des spectateurs ont l’heureuse idée de nous aider à enfiler les k-Way, banal en temps normal mais impossible avec ce vent. J’ai quand à moi la thermique et les gants longs dans le sac,…nombreux sont ceux qui doivent m’envier!

Mont ventoux-sphère

Mais avant d’attaquer la descente sur Sault, je place une petite carte postale histoire de quitter le sommet du Ventoux avec un bon souvenir,…car il faudra bien revenir!

Mont ventoux

La montée c’est dur, normal. Mais que la descente le soit encore plus, est-ce vraiment possible : je vous aurais répondu que non mais ça…c’était avant… 1ier virage, je passe tout près de la première gamelle. Est-ce le sac qui augmente la prise au vent ou mon gabarit plutôt léger qui ne suffit pas à lutter, je ne parviens par à résister à la force des éléments et c’est les pieds déchaussés et au raz du sol que j’effectue les 2 premiers kilomètres de la descente, m’arrêtant dès que les bourrasques deviennent trop fortes. Un peu lâche me direz vous mais certains font le choix de descendre à pied…d’autres foncent aussi!!! Inconscients. Un coureur a d’ailleurs fracassé son vélo au niveau de la stèle Tom Simpson, plus de peur que de mal apparemment, mais ça calme.

S’ensuive 26 kilomètres de descente vers Sault, avec une route refaite à neuf, et où il faut toujours être en prise. Rien de tel pour se réchauffer. Aurel, on salue Montbrun-les-Bains, un des plus beaux villages de France, et on tire vers la vallée du Toulourenc (tout ou rien en provençal), Saint-Léger-du-Ventoux et Entrechaux. Le mistral est toujours là, un petit groupe de 5-6 personnes se reforme autour de moi. La route est vallonnée, au milieu des cerisiers, des oliviers et de la vigne. Il reste 20 kilomètres et à Malaucène, nous reprenons le parcours aller à l’envers pour rallier Suzette, les Dentelles de Montmirail et Beaumes. Le paysage est splendide, il fait presque chaud. Le col de la Chaîne est toujours aussi venté et il faudra attendre Suzette et les 5 derniers kilomètres pour avoir enfin le vent dans le dos et se faire vraiment un grand plaisir.

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En résumé, une 10ième cyclosportive assez courte (135km) mais avec des conditions climatiques dantesques…bon ok le mot est un peu fort. Nous sommes 534 arrivants sur 1052 partant ce qui donne quand même une bonne idée de la difficulté. Je termine pour ma part 161°/339 participants sur le master avec un temps de 5h29 et 54sec, soit une moyenne de 24.55km/h. Voici donc pour les chiffres mais je termine surtout avec l’image d’un Ventoux fidèle à sa légende : celle d’un col mythique qui ne vous pardonne rien. Et bien que dominé par lui, c’est non sans fierté que j’accroche son nom à mon palmarès.

Après l’effort, le réconfort…

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BSp@ce, le beau blog rando du fréro !

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