11.06
Présentation générale
Dans cet article précédent, nous avons établis la relation donnant l’énergie cinétique d’un cycliste se déplaçant en ligne droite.
Rappel : avec inertie équivalente ramenée au pédalier
En se basant sur le résultat de ce calcul, nous allons maintenant cherché à établir grâce aux multiplicateurs de Lagrange l’équation du mouvement régissant le déplacement de ce même vélo le long d’une pente.
Modélisation du problème
Schématisation
Description
Un vélo de centre de gravité G (en avance le long d’une pente formant un angle
avec l’horizontale dans les mêmes conditions que celles énoncées dans l’article précédent.
Résolution
Equation de liaison
Calcul des multiplicateurs de Lagrange : Qi
Comme tous les paramètres dépendent de , on exprimera tous les multiplicateurs en fonctions de cette même variable pour simplifier les dérivations à venir.
- Pesanteur :
- Pour le cadre :
et comme (
),
.
Dans Rg, on a
et
.
Donc
Finalement
et en fonction de:
Coefficient de Lagrange :
- Pour la roue avant :
De la même façon : - Pour la roue arrière :
- Pour le pédalier :
- Pour le cycliste :
Finalement,
- Pour le cadre :
- Actionneurs :
- On suppose que le cycliste applique un couple
sur le pédalier et que les pertes dues aux frottements au niveau de la transmission sont directement proportionnelles à la vitesse de rotation du pédalier à un facteur
près :
.
- D’où une puissance virtuelle donnée par :
- Avec
- Et
- Donc
Finalement :
- Liaisons : Les roulements constituant les moyeux des roues n’étant pas parfaits, il conduisent à des pertes par frottement. Comme ci-dessus, elles sont directement proportionnelles à la vitesse de rotation des roues à un facteur
près. On a donc :
Bilan
Détermination de l’équation générale du mouvement
avec
et
D’où
Finalement
Conclusion
Avec
Le couple moteur que doit fournir le cycliste à vitesse constante en cote () doit compenser l’effet de la pesanteur (qui sera d’autant plus important que la masse du cycliste+vélo sera élevée et la pente accentuée) ainsi que les différentes pertes dans la transmission et les roulements.
On constate également que l’inertie intervient quand à elle dès que le cycliste cherche à accélérer sa vitesse. Un vélo à faible inertie favorisera donc particulièrement les changements de rythme.
La vitesse maximale que l’on pourrait calculer à partir de cette équation serait toutefois gigantesque car l’équation ne prend absolument pas en compte l’action qu’exerce l’environnement sur le cycliste (résistance au roulement, facteurs aérodynamique,…).
1 commentaire pour l'instant
Ajoutez votre commentaire