05.03
Résumé
L’idée de dernière minute était somme toute assez simple, mettre à profit ce beau week-end du premier mai pour découvrir le massif du Haut-Jura tout juste effleuré lors de la troisième journée d’#UnePinc&D&l&phant… Deux traces relativement accessibles parcourant l’essentiel du massif, même si les voies parallèles que j’imagine très belles mériteraient bien une nouvelle virée… 🙂
JOUR 1 : « Les Crêts et Piémonts, le Jura des Grands Monts » (Source)
Limité à l‘est par le lac Léman et le Rhône, et à l’ouest par les plateaux du Bugey, les Crêts et Piémonts s’étire du nord au sud. Il suit la ligne des crêts des monts Jura qui culmine à 1718 m d’altitude avec le Crêt de la Neige. Accroché aux plus hauts sommets du massif jurassien, ce territoire est tourné vers la Suisse sur un dénivelé de plus de 1 000 m. Riche de milieux d’une grande diversité offerts par l’étagement de la végétation de montagne, les paysages des crêts et piémonts du Jura se caractérisent par un cadre montagnard aux panoramas impressionnants, des cours d’eau sauvages et majestueux, des alpages où par temps clair les Alpes s’invitent, des villes et villages installés à l’affleurement des sources, des pentes boisées et des replats cultivés. En s’approchant de l’agglomération genevoise, ce pays s’urbanise et voit sa population augmenter fortement ces dernières années.
Les Grands Monts englobent une partie des crêtes jurassiennes dont le Crêt Pela, situé à 1495 mètres d’altitude qui est le sommet du département du Jura. Sur cette partie du Jura plissé, les monts sont plus larges que les vaux. Ils présentent un paysage typique de prés-bois où pâturent majoritairement des bovins. Les rivières et particulièrement la Bienne ont entaillé le territoire créant de profondes gorges parallèles aux plissements, accompagnées de cluses perpendiculaires aux vals. Malgré sa géographie isolée, le territoire accueille un bassin de vie important avec les villes de Saint Claude, Morbier et Les Rousses.
Au départ d’Oyonnax, pas le temps d’avoir froid, la route s’élève directement via la forêt d’Echallon où apparaissent les premières falaises de ce pays montagneux… Châtillon-en-Michaille, ici commence le beau col de la Menthières (1128m) qui, si il est régulier, n’en laisse pas moins sa part aux chiens… Un final par une route étroite se poursuivant dans une descente qui appel à la prudence. Chézery-Forens, une barre dégustée au pied de l’église avant d’aborder la longue mais non moins magnifique vallée de la Valserine. A deux pas du pays de Gex, les paysages ont changé. Plus hauts, plus sauvages, la Dôle sommet emblématique situé en Suisse à 1 677 mètres d’altitude et reconnaissable par la sphère blanche équipant la station de guidage aérien pour l’aéroport de Genève. Voici maintenant Prémanon où la Squadra avait pris ses quartiers quelques années auparavant. Un sandwich mangé assis à l’ombre. J’esquive la trace et la D25 pour m’engager sur une petite route d’apparence forestière mais qui très vite va devenir un joyeux réglisse. Longchaumois, un point d’eau sur la gauche de la route, enfin tant je commençais à subir une hydratation insuffisante. Nous aborderons bientôt une longue descente sur Saint Claude qui brûle d’une température assez exceptionnelle pour l’époque… Traverser rapidement la ville, pour aborder le long col de la Croix de la Serra (1049m) que je n’avais pas non plus. Viry, Arbent, le retour sur Oyonnax serait facile s’il n’y avait ce vent soufflant d’une moiteur annonciatrice d’orages…
JOUR 2 : « Les Grands Vaux et la montagne Plissée du Haut-Doubs »
Le territoire des Grands Vaux marque l’entrée sur le premier palier de la Haute-Chaîne du Jura et comporte des vallons relativement larges, les « grands vaux ». La ville de Saint-Laurent-en-Grandvaux fournit le plus bel exemple de ce type de relief. Les parties en contrebas des Grands Vaux accueillent lacs et tourbières qui constituent, encore aujourd’hui, des pôles de froids extrêmes lors des hivers rigoureux. Les monts couverts de forêt de hêtres et de sapins se creusent par endroit en des combes dédiées au pâturage.
La Montagne Plissée s’étage entre 950 m et le point culminant du département du Doubs, le Mont d’Or à 1460 m. Le paysage alterne entre monts, combes et vals. Les vals sont plutôt étroits et accueillent les villages et fermes mais aussi de grands lacs et des tourbières. Les monts larges et aplatis sont quand à eux traditionnellement utilisés comme pâtures d’alpage avec une prédominance des typiques pré-bois. Bien souvent les versants des monts sont occupés par des forêts d’épicéas (pessières) ou de hêtres et sapins (hêtraie-sapinière). La proximité avec la frontière suisse en fait un territoire très attractif dont la population est croissante.
Au départ de Moirans-en-Montagne… après une première journée aussi dense en dénivelé, il fallait bien adoucir un peu les choses pour préserver ce vélo plaisir que j’aime tant. Pour cela, remontons un peu plus au Nord, à Moirans connue aussi pour être la capitale du jouet en bois en France. De cet âge d’or, subsiste un musée, les plus belles voitures en bois comme la fameuse voiture Vilac qui a fait sa notoriété, les jeux de société Janod ou encore les fameux jeux de quilles, de bilboquet, de crécelles, le jeu de cubes de construction et autres favoris de notre enfance sont nés ici même, en plein cœur des montagnes jurassiennes… Et comme hier, il ne faudra guère attendre avant que le parcours ne prenne un peu de hauteur… Avec les cols des Crozatons (858m) puis de Nanchez (962m) ouvrant d’ailleurs sur une superbe Combe. Aux environs de Saint-Laurent-de-Vaux les routes se font plus larges et ramène à moi le souvenir de la cyclosportive « La vache qui rit » couru avec Alex et Matthieu, c’était en 2021 déjà !!! Foncine-le-Bas, Foncine-le-Haut, bien aidé par un fort vent de dos je file sur Mouthe où la neige a laissé place aux prairies de pissenlits. Cherchant le gîte des Liadets dont Nicolas m’a donné l’adresse, et que je trouve niché dans une clairière ouverte à la « lumière si particulière ». C’est ici que Nicolas, Fred, et les autres membres de la Sapaudia ont l’an passé vécu une partie de leur Défi. Le parcours bifurque ensuite vers le col de Landoz-Neuve (1260m) pour atteindre le lac de Joux et le Jura vaudois (et Suisse) où des oiseaux humains virevoltent au gré des fantaisies de leurs Wingfoils. Et le spectacle de ce ballet incessant est plaisant à l’heure d’un déjeuner pris sur une plage couverte de petits galets. La suite le sera un peu moins, après une bonne averse et un vent puissant freinant ma progression. J’atteins malgré tout le lac des Rousses, et sa boulangerie où je fais le plein d’une part de brownie. Une descente prudente vers Morez puis une montée bien trop circulée vers Morbier où j’abandonne la N5 pour une D26 plus agréable. Château-des-Prés, Chaux-des-Prés, Leschères, Pratz… Je retrouve bientôt Moirans-en-Montagne très satisfaits de cette double journée sans stress sur les belles terres Jurassiennes.
Fiche
Descriptif :
GPX : #LeJuraParPrémanon (rouge) / #LesJouetsEnBois (bleu)
Pays : France
Région : Rhône-Alpes
Dépt : Ain/Jura
Départ : Oyonnax/Moirans-en-Montagne (01100/39260)
Difficulté : Moyenne
Distance : 157+162=319km / D+ : 3191+2237=5428m
Durée : 7h23 + 7h09
Sport : Cyclisme Route
Aucun commentaire.
Ajoutez votre commentaire